Cette maison de 160 m², conçue par Jimmi Pianezzola Architetto à Vicenza en Italie, a la particularité d’être conçue de façon bioclimatique avec des matériaux biosourcés comme la paille en isolation.
[De l’architecte] Deux éléments, un toit et un mur, définissent l’espace domestique. À partir de l’icône de la maison, nous avons essayé de faire pivoter le toit. Ce mouvement unique a ajouté trois autres éléments: un patio et deux porches.
Le processus de conception est fondamentalement ancré dans l’analyse du climat et des contextes. Informations sur la température du sol au cours de l’année; La direction principale et la force du vent; L’ombre de soleil sur les saisons et la présence d’eau (pluie et aquifère) affectent l’esprit de conception.
Le contexte (à la fois à l’échelle urbaine et au voisinage) et la mise en forme du site ont été étudiés afin de contrôler les facteurs externes.
Les principaux objectifs que les clients souhaitaient atteindre étaient: préserver la vie privée dans leur maison; des fonctions spécifiques liées à leurs habitudes telles qu’un grand porche et une salle de jeux.
Nous avons conçu un rez-de-chaussée compact et un toit comme une feuille de papier pliée qui est superposé à la masse du mur blanc.
Le salon donne sur le sud et regarde dans un patio. Les chambres se trouvent dans la partie nord. Un étage mansardé accueille une salle de jeux et une chambre d’hôtes.
Le patio est un jardin en pierre qui accueille un spectacle de lumière naturelle sans arrêt. Ici, un bassin d’eau se trouve sous un sol de gravier soutenu par une structure en acier.
Les intérieurs sont en contact direct visuel et physique avec les jardins. L’effet de superposition est également clair depuis l’intérieur.
Pendant le solstice d’été, le grand toit est orienté est-ouest sur les principaux espaces de vie en plein air et les fenêtres. En hiver, le soleil pénètre à l’intérieur et éclaire le patio. De larges ouvertures vers le sud permettent au soleil de pénétrer même en décembre.
La conception de la circulation de l’air et la bonne perspiration de la paroi en bottes de paille contribuent à éviter l’usage de technologies et d’équipements énergivores.
Le bassin et les fondations sont fabriqués en béton armé. L’isolation au rez-de-chaussée est une couche de verre cellulaire sur une membrane géotextile disposée directement sur le sous-sol pour éviter d’augmenter l’humidité.
Dans ce bâtiment, nous avons essayé de réduire la solution constructive au minimum des besoins du projet. En tant qu’entité architecturale unique, la paroi périmétrique est entièrement réalisée avec des ballots de paille. Nous souhaitions obtenir une continuité du périmètre et prouver la polyvalence du matériau s’il est soigneusement protégé.
La structure principale en bois (pour la paroi périphérique et le toit) est remplie de paille pour maximiser le niveau d’isolation. Une finition enduit à la chaux de 30 mm peint avec un badigeon de chaux apporte une cohérence totale au mur sur le plan migration de la vapeur d’eau.
Le mur de paille procure également un niveau élevé de résistance au feu.
Photos : Alberto Sinigaglia
(source)
Notre avis : Un projet tant au niveau architectural que dans l’exploitation conforme aux attentes des occupants.
Pour toutes les transformations, il a été fait largement appel à des matériaux bio-sourcés ou, au moins, peu conventionnels (verre cellulaire, paille, enduit à la chaux …) preuve si besoin est que le conventionnel et le bio-sourcé sont parfaitement compatibles. Un petit bémol sur la pertinence de l’architecture choisie.
« bémol sur la pertinence de l’architecture choisie » vous pouvez préciser ?
C’est très simple, les grands espaces génèrent des vides à chauffer, d’autant plus qu’on a de nombreux vitrages sous-toitures sources de pertes énergétiques.