une-iciynene-mousse-isolante

Icynène : quel avis sur l’isolation en mousse projetée ?

Certains voient la projection de mousse comme la solution la plus aboutie, la seule qui permettrait, en une seule opération, de répondre aux défis de l’isolation, de l’étanchéité à l’air, de la perspirance. D’autres voient toute projection de mousse comme l’intervention du diable dans l’habitat.

A la demande de la société Icynène, nous avons inclu des [édit].

Ils prennent en compte des correctifs apportés sur leurs sites et que nous soulignons.

Nous apportons aussi des réponses à diverses demandes.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette entreprise sait faire parler d’elle, communique beaucoup et que toute cette communication ne manque pas d’interpeller. Une des premières questions est : c’est quoi cette mousse ?

Du polyuréthane ? Peut-être, mais si tel est le cas, ça n’est guère revendiqué.

Du polystyrène ? Non, pas possible, ça ne peut pas se travailler in situ. [édit 1]

Alors mousse, mais mousse de quoi ? Ce qu’on nous dit c’est qu’elle est constituée de 99% d’air, information intéressante, mais ce qui nous intéresse c’est le 1% restant, car l’air, ça va, on sait ce que c’est mais le reste ?

Sur le plan du leadership, aucun doute, avec  le rachat d’Isolat France, nous sommes bien face du leader de ce marché.

A grand renfort de publicités et/ou annonces, documents distribués, argumentations sur les salons, Icynène se revendique être La Solution non seulement idéale mais respectueuse de l’environnement, presque plus vert que le vert[édit 2]

Comme tout le monde, nous avons été interpellés, entre autres par les performances affichées, la durabilité revendiquée, la facilité de mise en œuvre et sa rapidité annoncées. Nous allons, au fil de cet article, comme toujours, essayer de démêler le bon grain (s’il y en a) de l’ivraie (s’il y en a).

Qui est Icynène ?

Icynène est une entreprise canadienne, créée il y a plus de 30 ans, en 1986 et, selon ses dires, dont nous n’avons aucune raison de douter, leader mondial de la mousse projetée.

Le groupe Icycene


Nous sommes donc face à un industriel qui a su développer des produits et les vendre dans plus de 30 pays (extrait de leur site web) : “Présent sur 3 continents, Icynene isole plus de 400 000 bâtiments à travers le monde : maisons individuelles, logements collectifs, hôpitaux, écoles, fermes écologiques, etc”.

Quel est le produit Icynène ?

Très rapidement il apparaît qu’Icynène, ce n’est pas un mais des produits répartis sur 2 familles :

  • H2 Foam Lite
  • H2 Foan Lite Plus
  • H2 Foam Forte
  • IcyFoam Basique
  • IcyFoam Select
  • IcyFoam Qick Fill

Les produits Icynène

Si nous avons bien compris (disons le tout court : il est très difficile de s’y retrouver), les 3 1ères références seraient des mousses à cellules ouvertes, les 3 dernières étant des mousses à cellules fermées, dont la toute dernière, une mousse en bombe destinée aux reprises.

Et là, nous avons la liste des seuls produits Icynène mais, attendu que l’entreprise vient de racheter Isolat France, lesquels mettent en œuvre d’autres types de mousses (dites selon le directeur d’Isolat France, rigides …) ne va-t-on pas voir la liste des produits s’agrandir ?

Fort probablement, c’est tout au moins ce que laisse supposer ses dires (voir le lien ci-dessus) … ça va devenir ardu !

Que sont ces produits Icynène ?

De la mousse de polyuréthane, c’est dit dans le site Icynène. Oh, ce n’est pas le 1er mot utilisé puisqu’il n’apparaît qu’au-delà de la moitié de la page de présentation des produits, après plus de 500 mots … soit à peu près autant que depuis le début de cet article … Cette nature de polyuréthane gênerait-elle[édit 3]

Isolation en mousse projetée

Mousses à cellules ouvertes

Avantages

Les mousses PU (polyuréthane) à cellules ouvertes présentent quelques avantages, particulièrement aux plans :

Perspirance

La migration de la vapeur de la vapeur d‘eau y est possible, ce qui, particulièrement dans l’ancien avec des murs en pierre, pisé, bauge et autres éléments eux-mêmes perspirants, est un gros avantage, voire une absolue nécessité.

Souplesse

Même longtemps après sa mise en œuvre, ce type de mousse garde une souplesse suffisante pour suivre les mouvements normaux de déformation ou micro-fissuration inhérents à la vie des bâtis.

Composition

Ces types de mousse PU intègrent moins de composants polluants, particulièrement ils n’ont pas besoin d’agent de gonflement autre que de l’eau, or la plupart des agents de gonflement sont des gaz à effet de serre.

Inconvénients

Il serait formidable que la pièce n’ait pas de revers, hélas, ça n’est pas le cas.

Performance isolante

Ce type de structure est moins isolante que les mousses à cellules fermées, leur lambda est nettement moins bon.

Mousses à cellules fermées

Avantages

Les mousses PU à cellules fermées présentent des avantages :

Performance

Leur lambda est parmi les meilleurs qui soient. Les plus performantes affichent un lambda de 0,024 contre des valeurs allant plutôt de 0,036 à 0,040, voir plus pour celles à cellules ouvertes (plus bas est le chiffre, meilleur est le lambda),

Technique d’isolation avec la mousse

Rigidité

Dans certains cas, le fait que ce type de mousse PU devienne très rigide et indéformable est un avantage, entre autre lorsque l’isolant est mis en œuvre sous des éléments qui le compriment (chape sur isolant par exemple),

Etanchéité à la vapeur d’eau

Ce type de mousse PU est étanche à toute migration de vapeur d’eau et certains y voient un avantage … [édit 4]

Inconvénients

Là aussi, le tableau n’est pas simplement idéal et quelques inconvénients sont à déplorer :

Gaz à Effet de Serre

Il est fait appel à des agents de gonflement pour leur expansion, en tout cas pour le produit Isolat France tel que nous le dit son directeur (extrait d’un article paru dans la presse) : … « Deux types de mousses sont proposés : les mousses rigides (Isolat) et les mousses à cellules ouvertes (Icynene), arrivées plus récemment en France. Les premières utilisent un gaz pour réaliser leur expansion tandis que les secondes utilisent de l’eau. Ce gaz, qui est pour l’heure très impactant sur l’effet de serre (HFC), devrait être remplacé en 2019 par un autre composé hydrofluoré (HFO), afin d’anticiper l’évolution de la réglementation européenne. Les mousses rigides présentent une performance supérieure en termes d’isolation mais celles à cellules ouvertes offrent une perspirance utile aux structures bois, ainsi qu’une meilleure atténuation acoustique. Quant au coût, il est équivalent entre elles et légèrement supérieur à celui des isolants fibrés. Thierry Louis nous précise : « Nous nous plaçons sur l’efficience et l’étanchéité à l’air, dans la perspective de la future réglementation 2020 ». …”Les effets de serre ds formulations avec l’agent de gonflement HFO ont déjà été abordés ici dans un article intitulé “Mousse isolante HFO : grenwashing ou non”.

Rigidité

Leur rigidité les rend plus vulnérables à l’apparition de fuites dans l’étanchéité à l’air suite aux mouvements et déformations normaux de tout bâti.

Etanchéité à la vapeur d’eau

Ce type de mousse PU est étanche à toute migration de vapeur d’eau et certains y voient un inconvénient (dont nous dans la plupart des cas) … [édit 4]

Analyse globale

Nous voilà un peu plus informés sur les variantes dans les produits Icynène, leurs compositions, leurs avantages et leurs inconvénients propres à les différencier les uns des autres (dans les 2 cas, nos énumérations ne sont absolument pas exhaustives, nous pensons avoir cité les plus importants).

Revendications selon Icynène ?

Ses qualités

Extrait de la page “Bienvenue” du site Icynène :

  • L’isolant le plus EFFICACE AU MONDE
  • Economies d’énergie, étanchéité à l’air, souplesse, respirabilité
  • Isolant SAIN et ECOLOGIQUE
  • Aucun composé organique volatile, sans odeur, aucun impact sur la couche d’ozone, bilan carbone du transport très réduit
  • Isolant DURABLE et PERENNE
  • Ne se tasse pas, ne se dégrade pas dans le temps, n’absorbe pas l’eau, pas une nourriture pour les insectes ou autres, garanti 25 ans [édit 5]

Isolant le plus efficace du monde

Si le choix se porte sur Icynène UltraSeal Basic (pdf), oui, la performance est de très haut niveau, probablement une des meilleures possibles en terme de lambda : 0,024. Pour trouver mieux il faut chercher dans la catégorie des supers-isolants (pdf) qui, eux, font généralement appel soit au vide, soit aux nano-particules, soit aux matériaux à changement de phase … d’autres mondes.

Par contre, si le choix se porte sur H2Foam Lite, non, son lambda est annoncé de 0,038 et 0,035 pour H2Foam Lite Plus et … reconnu de 0,044 selon l’agrément CSTB. [édit 6]

Une telle différence dans les valeurs est choquante et nous aimerions en comprendre les raisons, sachant que celles retenues par le CSTB ont été mesurées par des laboratoires COFRAC (accrédités et qui testent toutes les valeurs accordées et/ou reconnues par le CSTB selon un protocole applicable à tous les isolants certifiés en France et pour la France) …

Extrait de l’agrément CSTB N° 20/16-378 (pdf) :

Cette résistance thermique utile Ru est donnée en fonction :

. d’une épaisseur e d’isolant projeté ;

. d’une conductivité thermique utile égale à 0,044 W/(m.K), définie selon les règles Th-U.

Isolant sain et écologique [édit 7]

Qu’entend-on par isolant sain ?

Si le critère est qu’il ne permette pas le développement, en sa surface, de moisissures et/ou champignons : oui, il est sain.

Si le critère est qu’il empêche le développement de conditions propres à la vie de moisissures et/ou champignons : non, en tout cas pas pour les versions à cellules fermées.

En effet ce type de mousse PU empêche la migration de la vapeur d’eau et risque donc fort, de ce fait, en de nombreuses circonstances, de favoriser le développement de moisissures et/ou champignons sur le parement (placoplâtre, fermacell ou autre) du fait d’une stagnation d’eau dans son épaisseur, ce qui est mauvais pour la santé des occupants. Il faudra contrer ce risque éventuel par un système de renouvellement d’air en capacité de suppléer à l’absence de perméance de la paroi. Certes le renouvellement d’air est toujours nécessaire, mais ici les volumes renouvelés devront être plus importants … ce que ne fait pas l’un, l’autre doit le faire !

Un point assez surprenant concerne les risques cancérigènes du produit. Les classements ne sont pas les mêmes selon que la fiche FDES consultée soit celle pour le Canada (pdf) ou celle pour l’Europe (pdf)[édit 8]

Extrait de la fiche européenne (page 11/17) :

Extrait de la fiche canadienne (page 6/8 ) :

Qu’entend-on par isolant écologique ?

Là, nous ne comprenons pas bien ce que peuvent être les critères retenus.

En effet, les ingrédients principaux sont issus de l’industrie pétrolière. Ces origines ne nous semblent pas ce qui se fait de mieux pour ménager la planète, pas plus au plan de l’énergie nécessaire pour extraire et raffiner le pétrole que du fait des GES émis lors de tout ce processus de raffinage.

Si c’est du fait de la non présence de COV, compte tenu des conditions de mesure et du fait que l’isolant est généralement enfermé, rien de plus que pour tant d’autres produits, y compris de nombreux isolants.  Ceci a été développé dans ces colonnes dans un article intitulé COV : ce qu’on ne nous dit pas.

Isolant durable et pérenne

Oui il l’est, jusqu’au moment où il faudra le recycler.

En effet, s’il ne se tasse pas, c’est, nous dit-on, parce qu’il est collé aux supports qui l’entourent. Argument très juste, mais comment envisager un recyclage sans séparer les éléments ? Qui séparera les éléments ? Le recyclage s’il est possible, est-il rentable et, surtout, quels sont ses débouchés ? Icynène nous annonce sa faisabilité par la bouche du directeur de ce qu’on peut qualifier aujourd’hui de sa filière isolat France (extrait) : « Cette mousse se recycle. En Savoie notamment, une filière existe déjà, pour le PU des frigidaires et chauffe-eau. Il ne fait pas de doute que des choses similaires se mettront en place à l’avenir.

Il n’a pas dû lire les mêmes choses que nous au sujet de ce recyclage : Le gisement actuel total, estimé à 210 000 tonnes issues principalement de l’ameublement/literie, de l’automobile et de l’électroménager mais dont seulement une partie a des débouchés (extrait de l’article) : “Les débouchés actuels, estimés à 3 kt, ne permettent pas d’écouler ce gisement potentiel.

Les qualités d’Icynène selon “Durabilis Isolation”

Donnons la parole à l’un de ses applicateurs, “Durabilis isolation”, entreprise dûment mandatée par Icynène et pourvue de tous les sésames nécessaires pour intervenir chez les particuliers (extrait de leur site) :

Certifications & garantie

– Applicateur certifié ICYNENE depuis 2010

– Eco Artisan depuis 2012

– Qualibat RGE depuis 2013

– Garantie décennale SMABTP

ICYNENE® et le feu

Extrait de leur site web : La mousse isolante ICYNENE®e est classée comme matériaux auto-extinguible , c’est à dire que sa combustion n’est possible que si elle est soumise à une flamme directe et à l’inverse du PUR, elle ne propage pas l’incendie par des gouttelettes enflammées , ne dégage pas de fumée toxique lors de sa combustion et de ce fait n’handicape aucunement l’intervention des services d’incendie.
Dommage que cette affirmation soit contredite par la fiche FDES du produit (extrait page 5.17) :

Substances dangereuses provenant de la décomposition du produit par la chaleur

Les produits de décomposition peuvent inclure les gaz/matériaux suivants :

  • Dioxyde de carbone
  • Monoxyde de carbone
  • Oxydes d’azote

5.3 Recommandations pour les pompiers
Précautions à prendre : évacuer rapidement les personnes à proximité de la scène en cas d’incendie.
Aucune initiative ne doit être prise qui implique un risque individuel ou en
l’absence de formation appropriée.
Equipement de protection Un appareil respiratoire autonome couvrant tout le visage (SCBA) doit être porté en mode de pression positive et des vêtements protecteurs couvrant tout le corps doivent être utilisés en cas d’incendie avec des bottes en PVC, des gants et un casque de protection.”

Ce risque est confirmé par l’INRS dans un document déjà ancien, mais la chimie reste la chimie. Un extrait de ce document :

Ce document met en évidence des émissions aux températures courantes, jusqu’à 250° de divers composés, y compris éléments qui pourraient entrer dans les COV si … leur recherche en vue du classement du produit analysé n’était pas limité à une tranche de température très limitée : 23°+ou- 2° !

Les émanations qui y sont citées à droite sont celles causées à des montées en température sous l’effet d’une combustion ou d’une pyrolyse. Donc, que le produit soit ignifugé ou pas ne change rien aux émanations liées à sa température. Ce qui est certain par contre, c’est que, très souvent, les émanations liées à l’agent ignifugeant viennent encore alourdir le dossier …

Ce qui compte, ce n’est pas qu’un produit brûle ou pas, c’est ce qu’il émet sous l’effet de la chaleur. Nous vous conseillons, à ce sujet, une vidéo sur les incendies domestiques, assez édifiante sur les chiffres, causes et conséquences.

Une autre vidéo tournée par le SDIS de la Loire Atlantique éclaire bien ces risques.

Nos conclusions

A la question initiale, qu’est-ce qu’une mousse Icynène : c’est du polyuréthane.

A la seconde question : Icynène est-elle La Solution : Non.

Nous ajoutons une 3ème question : Icynène est-elle Une solution : Oui

En effet, cet isolant, du fait de sa possible mise en œuvre contre des supports par simple projection, y compris en total dévers, voir en surplomb, ou encore dans des espaces confinés et difficiles d’accès peut être une solution pertinente, particulièrement lorsque les supports sont eux-même non perspirants et que l’espace où la mousse sera injectée n’est pas en lien direct avec le volume habitable (cf risques incendie ci-avant).

Dans l’ancien : Icynène, et sa filiale nouvellement acquise Isolat France, veulent s’implanter sur le marché de l’ancien, extrait d’une interview du directeur ce cette filiale “Nous nous adressons aux deux marchés, même si pour l’instant notre activité est réalisée à 80 % dans la construction neuve et seulement 20 % dans la rénovation. Nous comptons bien être présents sur ce segment”.

Nous faisons part, ici, de toutes les précautions qu’il faudra prendre :

  • comme pour le neuf, ne pas coller ce type de mousse dans des volumes habitables du fait des risques inhérents aux émissions diverse, particulièrement lors de l’exposition à une forte chaleur (incendie avec combustion directe ou pyrolyse),
  • ne pas opter pour les versions à cellules fermées, car ces murs anciens ont besoin de perspirer et il est absolument nécessaire de permettre l’évacuation des remontées capillaires sauf à prendre le risque de désordres importants. Un exemple qui est allé jusqu’à l’effondrement, rapport primé par l’AQC. Un exemple (vidéo) des désordres causés par des enduits au ciment Portland sur un mur en pierre.

Certes la mousse PU n’est pas de même nature que les enduits ici mis en cause, mais l’utilisation de matériaux différents mais dotés des mêmes capacités ou inconvénients (non perspirants) risque bien de produire les mêmes effets.

Alors, au final, Greenwashing ou produit miracle : ni l’un ni l’autre, et un peu des 2 à la fois.

Ce que nous aimerions :

  • qu’Icynène admette clairement que ses mousses sont du polyuréthane, certes de qualité, mais avec les limites et risques inhérents à ce produit,
  • qu’Icynène soit beaucoup plus transparent sur les capacités intrinsèques de ses produits car, une constante se vérifie sur les divers sites web directement ou indirectement sous la responsabilité d’Icynène : aucune fiche technique claire. Par contre beaucoup de texte à vocation uniquement commerciale, ce qui nous laisse le sentiment d’une recherche non pas d’information mais d’hypnotisation du prospect, et c’est là que nous pensons être face à du Greenwashing : mélanger tous les produits sur un même document, ne mettant en avant que leurs, parfois supposées, qualités,
  • qu’elle communique clairement et honnêtement sur ce qui se trouve être accordé par les organismes de certification, à commencer par le CSTB et sur ce que comportent ses fiches FDES.

Ce que nous vous conseillons :

  • ne pas utiliser ces mousses PU dans les volumes habitables,
  • proscrire les versions à cellules fermées dans l’ancien à parois perspirantes et/ou à forts risques de remontés capillaires,
  • autant que faire se peut, limiter leur utilisation aux endroits difficiles à isoler avec d’autres produits plus respectueux de l’environnement en général, du vôtre en particulier,
  • si votre choix se porte vers des mousses à cellules fermées, sélectionner un système de renouvellement d’air très performant.

Photos crédit : Icynène

 

[édit 1 du 17 janvier 2019] : la société Icynène nous signale que le polystyrène serait possible à travailler in situ. Nous ne nous opposons pas à ces dires mais n’avons pas, nous-mêmes, trouvé de lien vers une entreprise qui le propose ou, plus largement, vers un écrit qui le décrirait.

 

[édit 2 du 17 janvier 2019] : la société Icynène nous signale qu’elle n’est pas responsable ds écrits de “Vertissimo.com”, site incriminé, lequel annonce, entre autres et encore à ce jour en tout cas, que la mousse Icynène ne comporte qu’un seul composant, de l’huile de ricin, possiblement substituable par de l’huile de colza. Formidable, il est donc d’origine renouvelable et il n’y a qu’un pas pour la laisser croire inoffensive … Sauf que ce qui intéresse l’industrie du polyuréthane, ce sont ses teneurs en esters de polyols, dans le détail, tel que décrit dans l’agrément CSTB correspondant à la version à cellule ouverte (les autres, à cellules fermées, ne bénéficient pas d’agréments, en tout cas pas à notre connaissance). Il est précisé que l’un des composants, le A (nous apprenons ainsi qu’il n’y a pas un composant unique), (extrait) :  “ … est un Isocyanate nommé  Isocyanate nommé « Base Seal », aussi appelé MDI (Diphenylmethane, 4-4 diisocyanate … ).

Donc, s’il est vrai qu’Icynène n’est pas responsable des écrits de “Vertissimo.com”, nous pensons, qu’à l’identique de la démarche faite vers nous, Build-green, il aurait été judicieux, pour Icynène, d’agir de même à l’égard de cet autre acteur du web et de leur demander de corriger cette imprécision.

 

[édit 3 du 17 janvier 2019] : Le mot polyuréthane apparaît désormais plus rapidement, pas au tout début mais il y a là un net progrès que nous tenons à signaler.

 

[édit 4 du 17 janvier 2019] :

Il nous est reproché de signaler le fait que la version Icynène à cellule fermée est étanche aux migrations de vapeur d’eau et, de ce fait, possiblement, un handicap.

Elle nous rappelle que les règles du bâtiment préconisent une limitation du transit de vapeur d’eau.

Oui c’est très juste et nous même, au fil de nos écrits, n’avons de cesse de préconiser la maîtrise de ces transits nous sommes donc, a priori, d’accords sur ce point, mais seulement a priori !

En effet, là où elle présente l’étanchéité totale à la migration de vapeur d’eau comme un avantage, nous la considérons, nous, comme un inconvénient !

Qui a raison ?

Une chose est certaine, la limitation de la migration, objectif que est prêté aux autorités de tutelle, n’est en rien synonyme d’étanchéité totale.

Tel que les propos d’Icynène sont rédigés, il semblerait que les murs en béton ou ceux des maisons à ossature seraient étanches.

Il n’en est rien et nous proposons de vérifier la valeur Sd des bétons ainsi que celle des panneaux constitutifs du voile travaillant des murs des ossatures bois.

Pour le contrôler, il est possible de se référer à un tableau de notre production disponible sur notre site, développé sur les bases du livre de JP Oliva et S Courget “Isolation écologique” aux ed. Terre vivante. Ce livre fait référence dans ce domaine. Nous ne partageons donc pas le même point de vue sur le sujet, nous ne voulons pas l’imposer à qui que ce soit mais nous n’adopterons pas celui de la société Icynène.

Nous maintenons nos propos en l’état, d’autant plus que nous ne disons pas que leur étanchéité aux flux de vapeur est néfaste ou dangereuse mais simplement que d’autres, dont nous, … “y voient un inconvénient”…

 

[édit 5 du 17 janvier 2019] : Icynène nous demande de signaler que ces écrits ne figurent plus sur le site de l’entreprise, ce que nous confirmons. Y sommes-nous pour quelque chose ? peu importe, ce qui compte c’est que les choses évoluent !

 

[édit 6 du 17 janvier 2019] : Icynène nous explique la différence entr les valeurs accordés par le CSTB et celles annoncées sur le site de l’entreprise (extrait du courrier que nous avons reçu) : “Cette affirmation est trompeuse. La différence entre ces valeurs s’explique par référence aux Règles Th-U (règles de l’art du Bâtiment en France). D’après les règles Th-U, tous produits ne faisant pas l’objet d’une certification doivent voir leur conductivité thermique déclarée dégradée de 15 % (valeur utile).

La conductivité déclarée du produit H2FOAM LITE étant de 0,038 W/m.K, la conductivité thermique utile devient donc 0,0437 W/m.K, arrondie à 0,044 W/m.K selon les exigences normatives.

Il ne sous semble pas que nous ayons dit le contraire dans nos écrits, mais puisque, semble-t-il, il nous faut détailler nos écrits :

Les règles développées par Icynène sont justes mais il faudrait les décrire complètement.

Deux des raisons de ce “déclassement” de 15% sont, généralement, pour défaut de souscription au suivi par le CSTB ou pour défaut d’équipement de mesure et contrôle de valeur lambda lors de la fabrication, ceci par prélèvement sur le site de production.

Nous imaginons, vu “l’envergure financière” d’Icynène, que leurs sites de production sont équipés de lambdamètres, utilisés par du personnel compétent.

il nous paraît probable que cette dégradation de valeur est plutôt consécutive à la non-souscription d’un contrat de suivi auprès du CSTB.

Pour l’éviter, il faut souscrire auprès du CSTB ce contrat d suivi et contrôle. Faute de le signer, le déclassement est appliqué, donc, si la situation est bien celle-ci, pour pouvoir revendiquer la (probable) vraie valeur, la société Icynène sait désormais ce qu’il lui reste à faire.

Faute de s’y conformer, la règle est connue et elle l’a, elle-même, décrite.

Pour aller jusqu’au bout du raisonnement, faute de le faire, elle devrait s’en tenir, en tout cas pour la France, à communiquer sur les valeurs accordées par les autorités. Ceci serait une position honnête vis à vis des acheteurs et des autres fabricants d’isolants qui, eux, peut-être, auront versé leur obole au CSTB …

 

[Edit 7 du 17 janvier 2019] : A propos ds revendications écologiques.

Ce qu’Icynène nous communique dans son courrier à ce titre (extrait) :

Les mousses isolantes ICYNENE figurent parmi les produits les plus performants sur le marché. Elles permettent à ses nombreux utilisateurs de réduire leur consommation d’énergie de manière considérable. Elles bénéficient en outre d’une durabilité accrue puisqu’elles ne se tassent pas et ne se dégradent pas avec le temps.

Par ailleurs, il ne saurait être reproché à ICYNENE de faire la publicité du bon niveau de sa mousse PU en termes d’émissions de COV en raison du fait que d’autres isolants thermiques disposeraient de qualités similaires.

Notre position, en sus de ce qui a déjà été écrit :

Que dire de plus dans ce domaine ?

  • Que les polyuréthane sont extrêmement difficiles à recycler ?
  • Qu’il y aura beaucoup de pertes d’énergie et ressource lors de ce recyclage ?
  • Que, pour des raisons de coût de collecte et de retraitement, ceci n’est absolument pas rentable ?
  • Que, du fait que la mousse est collée sur un support, il faudra l’en séparer pour espérer la recycler ?
  • Que, contrairement à ce qui est écrit par “Vertissimo” et lu par ci par là, au fil d’interventions sur des réseaux sociaux, Icynène n’est pas la même chose que l’huile de colza et aussi vertueuse que sous-entendu, mais comporte aussi les produits décrits par le CSTB (cf édit 2) et complété ici du descriptif du composant 2 :

…”La composante « A », Isocyanate nommé « Base Seal », aussi appelé MDI (Diphenylmethane, 4-4 diisocyanate)

 

La composante « B », nommée « Gold Seal » (mélange de différents polyols en phase aqueuse, sans gaz d’expansion, de couleur blanche). “…

  • Que d’autres produits, moins critiques quand aux points précédents permettent à nombre de particuliers d’isoler leurs maisons sans porter autant atteinte à l’environnement qu’avec du polyuréthane ?

 

[édit 8 du 17 janvier 2019] : nous reproduisons ici intégralement les explications de la société Icynène car nous ne pourrions faire mieux : ”Cette affirmation est également trompeuse. Comme vous le savez parfaitement, les réglementations en Europe et au Canada sont très différentes, que ce soit en matière de construction ou sur les aspects sanitaires. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que les déclarations ne soient pas les mêmes dès lors que les critères applicables divergent

N’en demeure pas moins que ce produit est classé à réaction positive pour les autorités européennes. Ceci, ajouté aux risques développés dans l’édit 2, ne nous incite pas à qualifier ce produit de “produit sain” !

 

[Edit 9 du 17 janvier 2019] : reproche par rapport à nos conseils qui seraient erronés

Dires d’Icynène, nous reproduisons, sans prendre la responsabilité de confirmer ces écrits :

Cette affirmation est erronée et trompeuse. Les communications ICYNENE sont conformes aux rapports d’essais, aux certificats, et aux Avis Techniques émis par le CSTB, ainsi qu’aux exigences des pays sur le contenu des fiches de sécurité.

 

[Edit 10 du 17 janvier 2019] : Ceci se retrouve dans les commentaires.  

Icynène nous reproche notre position sur la non-perspirance de certains de ses produits. Nous partageons ici des extraits du courrier reçu et de nos réponses :

  • Icynène nous fait un reproche (extrait du courrier reçu, il fait état des écrits d’un de nos lecteurs et de notre réponse à son commentaire ):

« … ce type de mousse PU empêche la migration de la vapeur d’eau et risque donc fort, de ce fait, en de nombreuses circonstances, de favoriser le développement de moisissures et/ou champignons sur le parement (placoplâtre, fermacell ou autre) du fait d’une stagnation d’eau dans son épaisseur, ce qui est mauvais pour la santé des occupants. »

Cette affirmation est également trompeuse. Si la condensation entraîne un risque de développement fongique, ce risque est néanmoins maîtrisé dès lors que l’emploi de la mousse ICYNENE est recommandé pour les locaux à faibles ou moyennes hygrométries, comme indiqué dans le DTA 20/16-378 cité par M. LEFRANÇOIS.

  • notre réponse :

Effectivement le DTA précise que l’emploi est autorisé uniquement dans les locaux à faible hygrométrie. Nous n’avons pas dit qu’il y aurait forcément développement de moisissures, mais possiblement, ce qui est quand même une belle nuance. De plus, et pour aller jusqu’au bout des revendications et/ou autorisation d’emploi stipulées dans le DTA en question, N° 20/16-378, il ne vous aura pas échappé qu’il porte uniquement sur les supports suivants (extrait de votre DTA) :

… “Le procédé est appliqué sur les supports suivants:

Planchers béton;

Planchers maçonnés conformes à la norme NFDTU20.1.” …

Nous ajoutons ici : peut-être existe-t-il d’autre documents que nous n’avons pas su trouver …

 

[Edit 11 du 17 janvier 2019] : Il nous est reproché des réponses “injustifiées” à nos lecteurs en réponse à leurs commentaires et il nous est demandé de modifier notre article, voire de le supprimer.

Nous avons opté pour ces [édit].

 

Quelques autres points n’ont pas été reproduits ici.

 

Claude Lefrançois
Dans le bâtiment, par passion, depuis presque 40 ans, Ancien charpentier, ancien artisan, ancien constructeur de Maisons à Ossature Bois, ancien maitre d'œuvre, Ancien et encore formateur à l'isolation bio-sourcée, • Titulaire d'un brevet de construction de MOB en kit, Conférencier dans plusieurs domaines liés à l'éco-construction, l'éco-isolation, Youtubeur via des vidéos sur, dans un premier temps, l'isolation et l'efficacité énergétique et, parce qu'il faut aller plus loin, futurement, plus largement, le bâtiment responsable et pertinent, Initiateur et administrateur d'un groupe sur Facebook : Rénovation pertinente » . Pour ceux qui souhaiteraient plus d'informations : Soigner l'habitat

78 réflexions sur “Icynène : quel avis sur l’isolation en mousse projetée ?

  1. Bonjour,

    Vous dites dans votre article : « En effet ce type de mousse PU empêche la migration de la vapeur d’eau et risque donc fort, de ce fait, en de nombreuses circonstances, de favoriser le développement de moisissures et/ou champignons sur le parement ».

    Je ne suis pas pro mousses PU, mais je ne vois pas en quoi elles causeraient plus de problèmes à ce niveau qu’un pare-vapeur à valeur Sd élevé.
    D’ailleurs, depuis la RT 2012 concernant l’étanchéité à l’air des bâtiments, le rejet des systèmes de ventilations est passé du diamètre 125 à 160, justement parce que les membranes empêchaient la migration de la vapeur d’eau et donc favorisaient l’apparition des moisissures sur les parements BA13.

    • Bonjour Thierry, merci d votre contribution.
      La phrase à laquelle vous vous référez est la continuité de la phrase précédente de l’article qui met en évidence les mousses à cellulose fermées. Or, ces types de mousse PU à cellules fermées sont totalement étanches aux flux de vapeur. Si on devait leur donner un SD, il tendrait vers l’infini, c’est à dire un blocage total.
      Il n’est donc pas possible de les comparer à un pare-vapeur qui, si comme vous le dites, aurait une valeur SD élevée, sauf à choisir un matériau à SD tendant aussi vers l’infini … mais alors ce ne serait plus un pare-vapeur, mais une barrière à la vapeur. Donc effectivement, même performances, mêmes causes, mêmes effets, nous sommes d’accord.
      Ceci posé, même si ces mousses PU totalement imperméables ne poseraient pas plus de problèmes qu’une autre barrière quelconque aux flux de vapeur, elles n’en poseraient pas moins non plus et donc, dans tous les cas, ce genre de produits est à n’utiliser qu’avec parcimonie et dans des conditions très précises !

      Vous faites état du changement de ø des gaines de ventilation depuis l’apparition de la RT 2012.
      Il nous semble important de préciser que ceci n’est aucunement lié à la valeur SD des pare-vapeurs, mais à l’étanchéité à l’air, enfin maîtrisée, imposée par cette réglementation. … Et comme le renouvellement n’est plus confié aléatoirement aux fuites d’air mais à un appareillage dont nous sommes en droit d’espérer qu’il est parfaitement maîtrisé, il nous semble raisonnable d’en augmenter le débit. Afin que ce débit plus important ne soit pas tributaire d’une vitesse plus élevée, source éventuelle de mouvements d’air, donc d’inconfort thermique et, dans tous les cas, de plus de bruit, source d’inconfort phonique, le législateur a opté pour des conduites d’un ø plus élevé, ce que nous trouvons avoir été un très bon choix.
      Pour rappel ou information, même un pare-vapeur à SD très ouvert, même une membrane pare-pluie de classe HPV, pourraient permettre d’assurer une très bonne étanchéité au vent et maîtriser les fuites d’air, ce qui aboutirait à une nécessaire augmentation des flux dec renouvellement d’air. Donc la perspirance n’a que très peu à voir avec ce point que vous soulevez et, afin de clore ce point du renouvellement d’air : le réduire au taux d’humidité relative de l’air ambiant revient à oublier les autres raisons qui le rendent nécessaire : présence éventuelle de COV, émission de CO2 en lieu et place d’l’oxygène consommée …

  2. Bonjour, je projette d’aménager le premier étage (sous combles) de ma maison.La hauteur disponible est malheureusement faible et l’utilisation d’isolant nécessitant une forte épaisseur est impossible. les chevrons font 100 de hauteur. Une entreprise m’a proposé de projeter du PU entre les chevrons en laissant une lame d’air de 2cm sous les lattes supports des tuiles. Des rails pour placo seront ensuite fixés à une distance minimale de la surface intérieure des chevrons et le tout sera rempli par projection de PU. Les gaines électriques y seront au préalable noyées. Avant la pose du placo, le tout sera recouvert d’un pare vapeur.
    Cela ne concernera que 2 chambres à couche et un dégagement. Seul la toiture ne sra concernée, les murs extérieurs étant déja isolés de l’extérieur. Qu’en pensez vous?

    • Bonjour François Rutsch,
      Vous savez, après la lecture de l’article, combien nous sommes réticents à emploi de ce genre de produit.
      Vous savez les risques encourus, tant pour votre maison que pour vous-mêmes et votre famille …
      Quant au fait de maîtriser la quantité de produit à pulvériser avant sont expansion pour que la mousse ne touche pas la couverture ou, pire, en obtstrue la ventilation, si c’est certes, en théorie, possible, nous sommes très circonspects sur le fait d’y parvenir … et quid du taillage en cas de trop forte expansion ?
      Par ailleurs, quel intérêt d’un pare-vapeur avec ce genre de produit ? A moins que vous ne vouliez parler du pare-pluie ?

  3. Bonjour,

    Quelles sont les alternatives plus « vertes » dans le cas d’une isolation du sol (sous chape de finition), ayant donc un indice de compressibilité à peu près similaire ?
    On lit tout et son contraire sur le PUR d’une manière générale, et dans le cadre d’un projet passif et le + respectueux possible pour ses futurs occupants (ie ma famille !), j’avoue que j’ai un peu de mal à me faire à l’idée de mettre du PUR (projeté ou en plaques) pour isoler mon sol, mais je ne vois pas d’alternative.

    F.

  4. Bonsoir,
    Je souhaite isoler le rez de chaussé de ma maison. Il s’agit d’une maisons ancienne (environs 100 ans) située dans le massif des Vosges avec des murs en pierre de 40 cm et une isolation extérieure en fibre de bois 18 cm + crépis à la chaux. Au Rez de chaussé (95m2), le parquet en chêne est posé sur des chevrons. La moitié se trouve sur une cave et l’autre sur un vide sanitaire de 50cm un peu humide, le sol est en terre . Les chevrons de grosse section sont piqués en périphérie mais le coeur est dur. J’ai effectué un drainage ainsi que 6 aérations au niveau du vide sanitaire pour une bonne ventilation. Une entreprise m’a proposé de projeter du polyuréthane directement sur le plancher, puis chauffage au sol et chape liquide. Le tout d’une épaisseur de 12 à 22 cm suivant le niveau à rattraper +/- 10 cm. J’ai peur que cette solution ne fragilise la structure existante + humidité entre le plancher et la mousse. Une autre personne m’a conseillé de faire une dalle en mortier romain chaux+pouzzolane puis chauffage au sol puis chape traditionnelle, cette 2ème solution est moins isolante mais laisser respirer le plancher. Je suis un peu perdue dans mes réflexions… Qu’en pensez-vous ? D’avance merci pour vos conseils

    • Bonsoir madame Maisset.
      La solution 2 nous semble beaucoup plus pertinente quant à la prise escompte globale de la vie de votre maison. En plus, elle est plus écologique et respectueuse de l’environnement. Pour nous, aucun doute, face à ces propositions, nous choisirions celle en matériaux bio-sourcés, à savoir une base chaux/pouzzolane.

  5. Bonsoir nous recherchons une solution pour isoler au dessus d’un plafond en Placo et en dessous d’une terrasse dans un espace de 30 cm; y a t il.une solution non destructive pour le plafond? Merci beaucoup!

    • Bonjour Gandon, Merci de nous faire confiance au point de nous demander conseil.
      Bien que ce ne soit pas notre métier, pour avoir compulsé plusieurs ouvrages dédiés à (ou traitant de) l’isolation, il est vivement conseillé d’isoler une dalle plutôt par le dessus afin d’éviter des chocs thermiques qui pourraient l’endommager.

  6. bonjour Claude. Dans une maison passive isolée en produits non bio-sourcés, il faut compter, selon l’étude de mon confrère architecte François Liermann, plus de 50 années d’économie d’énergie pour compenser leur bilan carbone. Il n’y a donc aucun cohérence d’isoler en laine minérale, polystyrène ou polyuréthane en vue de réduire un impact carbone et à fortiori environnemental de notre habitat. Dominique

    • Merci Airenergie pour votre apport.
      En effet, sous de nombreux aspects, utiliser des matériaux, isolants ou autres, non biosourcés là où d’autres, biosourcés, pourraient leur être substitués relève très souvent de l’incohérence totale …

  7. Bonjour Claude,

    J’ai lu votre article avec beaucoup d’intérêt. Je pensais que le polyurethane serait la solution miracle à l’isolation des murs d’une maison de pierre de 1775 mais je n’avais pas pensé à l’évaporation des remontées capillaires.

    J’aurais besoin d’une faible épaisseur d’isolant (par respect de l’architecture de la maison) sur les murs que je pensais recouvrir de plaques de placo. Du coup, à la lecture de votre article, je ne sais plus vers quoi me tourner. Une personne m’a parlé d’un mélange chaux/chanvre laissant une certaine perméabilité pour ces vieux murs.

    Qu’en pensez-vous, que devrais-je poser pour isoler sur une faible épaisseur (5cm) des murs anciens ? Dois-je me tourner vers ce mélange chaux/chanvre, vers des isolants sous-vide (type isover vip) ou vers autre chose ?

    Merci de votre réponse Claude.

    Cordialement

    Fabien

    • Bonjour Fabien,
      En tout 1er lieu, une constante, en tout cas en l’état actuel de nos connaissances : isolation = épaisseur !
      Donc à votre question : « comment bien isoler avec une faible épaisseur, d l’ordre de 5 cml, notre réponse est claire : il n’y a pas de solution, surtout si on imagine que isolation rime avec gestion du transit de la valeur d’eau (remontées capillaires, vapeur intérieure en excès …) et, en plus, parement. Pour une épaisseur totale de 5 cm, tout ceci nous amènerait à une isolation de 2 à 3,5 cm d’épaisseur, autant dire rien!
      Alors effectivement, serait préférable de ne pas chercher à isoler mais travailler sur l’effusivité, ce qui améliorera les sentiment de confort (objectif N° 1 de 85% des français qui améliorent leur habitat) et, ce faisant, baisse de la température d confort, donc économies d’énergie.
      Les enduits chaux/chanvre ou terre/paille, ainsi que quelques autres, permettent d’atteindre ces objectifs.
      Ce thème fera l’objet, dans les semaines ou mois à venir, d’un article dédié …

      En ce qui concerne les isolants sous vide, ils présentent tous, par nécessité ou conséquence, une totale incapacité à laisser migrer la moindre molécule d’eau. Ils sont donc, d’emblée, disqualifiés dans votre cas.

  8. Bonjour,

    Je suis actuellement en train de faire construire une maison via une entreprise générale.
    Même si l’ensemble des plafonds du volume chauffé sont isolés via de la laine de verre, celle-ci me propose d’isoler mon grenier grâce au produit Icynene « H2Foam Lite ».
    => Epaisseur de 15cm

    Pourrais-je s’il vous plait avoir votre avis sur l’utilisation de ce type de produit dans ce cas précis?

    Merci d’avance pour votre réponse et votre expertise

    • Bonjour François,
      Il ne vous aura pas échappé que nous ne voyons pas l’intérêt d’utiliser ce genre d’isolant quand d’autres, plus respectueux de l’environnement, peuvent lui être substitués.
      Nous ne sommes pas non plus fanatiques de la laine de verre, vous pourrez le découvrir au fil d’autres articles : https://www.build-green.fr/la-laine-de-verre-si-revolutionnaire/.
      Néanmoins, à elle seule, elle assurerait, au moins en théorie, parfaitement la fonction et permettrait d’atteindre les objectifs ciblés pour correspondre à un niveau RT 2012 puisqu’il s’agit d’une construction neuve.
      Nous préfèrerions vous voir faire le choix d’un isolant d’origine végétal, pour les combles en particulier : la ouate de cellulose en vrac.
      https://www.youtube.com/watch?v=oYr_iSfrxT0,
      https://www.youtube.com/watch?v=LC8ySOuAdn4,
      https://www.youtube.com/watch?v=6KsjmK_CDUw,

      Ce qui surprend encore plus, c’est le mix des 2 produits en un seul lieu.
      Nous ne sommes pas une entreprise du secteur et nous vous conseillons vivement de consulter un bureau d’études spécialisé en thermie. Il serait surprenant qu’il valide ce qui vous est proposé.

      • Bonsoir Monsieur Lefrançois,

        Tout d’abord, merci pour votre réponse.
        Néanmoins, j’aimerais clarifier un point à ma demande;
        En effet, notre grenier nous permettra d’entreposer certaines affaires.
        Il est muni d’un plancher sur lequel nous pourrons marcher.

        L’isolation suivrait le lattage de la charpente de la maison.

        Est-ce que cette précision changerait votre avis?
        J’ai également vu sur vos diverses vidéos que le déphasage est très médiocre.
        Comment serait-il possible d’améliorer ce déphasage si mon choix devait se porter sur ce produit?

        Merci encore pour votre réponses et vos conseils

        • A une époque où, manifestement, le réchauffement climatique se fait de plus en plus peignent, pour nous, rien ne justifie de faire le choix de ce genre de produit :
          – pas meilleur au global,
          – fortement consommateur de ressources fossiles qui amplifient le dérèglement climatique,
          – un recyclage qui relève beaucoup plus de la communication que de la réalité,
          – des risques importants au plan incendie
          – une quasi étanchéification du toit, ce qui nuira à la bonne évacuation de la vapeur d’eau,
          – …

          Par ailleurs, quel intérêt y-at-il à isoler à la fois les plafonds et le toit du grenier : aucun !
          Nous vous conseillons donc, purement et simplement, d’abandonner cette idée d’isoler le toit.
          Si vous voulez améliorer les performances de votre maison ainsi que votre confort sans contribuer outre mesure à la dégradation de l’état de la planète, nous vous conseillons de reporter la dépense ainsi économisée en choisissant un isolant plus performant globalement pour les planchers : en opter pour du biosourcé.

  9. Bonjour,
    Je souhaite isoler un vide sanitaire donc le sol de ma maison par dessous.Ce vide sanitaire à une hauteur de 1m20 à peu près.On m’a proposé donc l’isolation avec la mousse Icynene.
    Je pensais évidemment :solution miracle mais la j’ai des doutes.
    Je voulais juste etre rassurée de ne pas avoir de remontées dangereuses pour ma famille.
    merci

    • Bonjour guedi,
      Objectivement nous ne pensons pas que vous ayez à craindre des risques d’émanations dans votre habitat, ceci probablement au travers d’une dalle (pré-supposition de notre part).
      Si, par contre, votre maison est sur plancher bois, nous sommes beaucoup moins affirmatifs et vous conseillons vivement, si vous mettez un tel isolant en sous-face du plancher, de ne pas exploiter votre maison pendant quelques jours, de laisser « dégazer » le volume et de bien le ventiler avant un retour et une nouvelle occupation.

      Ceci posé, une autre question devrait être posée : est-il pertinent, selon la nature du sol, et les objectifs recherchés, d’isoler sous le sol ?
      Si vous souhaitez réaliser des économies de chauffage et que votre sol est sur une dalle béton, il faudra coupler cette isolation avec une isolation par l’extérieur pour couper le pont thermique de « nez de dalle ».
      Si, toujours en cas de sol sur dalle, vous disposez d’un balcon extérieur en continuité avec cette dalle, il faudra le couper afin, là aussi, d’éradiquer le pont thermique qu’il engendre.
      Faute d’agir ainsi, vous ne traiterez réellement qu’une partie des fuites liées à cette dalle (lesquelles sont estimées à 7% des fuites totales). Dit autrement, vous économiserez, grâce à cette opération, environ 3% des besoins de chauffage …
      Est-il raisonnable, vu sous cet angle, d’envisager ce genre de travaux dans ce contexte ?
      Qu’en sera-t-il du retour sur investissement, aussi bien financier que d’énergie et ressources consommées et économisées; des gaz à effet de serre générés du fait des travaux t des matériaux et CO2 économisés grâce aux 3% de chauffage économisés ?

      Si vous envisagez ces travaux pour éviter le froid aux pieds et que le sol est effectivement une dalle, avec carrelage qui plus est, cette opération ne changera rien à la situation d’origine au niveau de la diffusivité des matériaux concernés. Dit autrement, vous n’aurez quasiment rien changé au niveau du ressenti des « pieds froids ».
      Il faut, pour éviter cette sensation de froid aux pieds, traiter le sol sur lequel les pieds reposent : mettre en place un matériau à bonnes capacités de diffusivité et d’effusivité (ce dont sont dotées les mousses PE, PU et autres, mais on ne marche pas dessus, on marche sur le sol béton ou carrelage … donc les mettre où vous l’envisagez ne changera rien à ce niveau !).
      Si c’est l’objectif que vous cherchez, nous vous conseillons de travailler sur le revêtement de sol et d’en choisir un à bonnes capacités d’effusivité et diffusivité.
      Vous trouverez un tableau présentant les valeurs d’une centaine de matériaux sur le site Build Green d’ici quelques jours.

      Pour revenir à la pertinence de l’opération que vous envisagez, nous n’y voyons d’intérêt que si vous disposez d’un plancher bois non isolé (solivage + parquet par exemple).
      Cependant, dans une telle situation, nous vous conseillons plutôt l’emploi d’un isolant bio-sourcé, il sera plus en accord avec la nature du support. Il ne bloquera pas la vapeur d’eau car doté d’une meilleure perspirance, ce qui limitera le risque de voir s’y développer un point de rosée (dans le bois support) ou, à tout le moins, y limitera la teneur en eau. Ceci est important car les insectes xylophages ont besoin d’un taux d’humidité assez élevé pour vivre et se développer … donc garder un plancher sec est un bon moyen de limiter, naturellement, l’attaque des bois pas ces vermines.

  10. bonjour,
    Nous sommes dans un dispositif d’aide à la rénovation d’une vieille ferme (objectif BBC). Nous allons utiliser de la ouate de cellulose pour l’isolation des murs intérieurs et des combles mais pour l’isolation du sol c’est plus compliqué car nous souhaitons un plancher chauffant via des panneaux solaires.
    trois solutions nous ont été proposées :
    – les plaques de lièges (très cheres au moins deux fois le prix du pétrole !)
    – les dalles TMS
    – la mousse polyuréthane projetée
    étant donné qu’il s’agit d’une vieille maison, le sol n’est vraiment pas de niveau,
    Afin d’assurer une meilleure radiation du chauffage au sol, et pour éviter un réagréage important, nous avions pensé utilisé de la mousse rigide de polyuréthane projeté pour isoler notre sol sous le chauffage au sol. Ensuite une chape liquide viendrait recouvrir tout cela.

    Nous aurons une bonne VMC à simple flux hygroréglable

    Après avoir lu votre article je suis un peu inquiète sur l’exposition à certains composants. La chape de ciment appliquée par dessus ne limite-t-elle pas les possibles migrations de polluants ?
    je suis également inquiète pour la perspirence et l’évacuation de remontées capillaires via le sol…
    l’isolant viendrait sur des anciennes dalles béton déjà peu perspirentes…
    Quand pensez-vous?
    Que nous conseillerez vous comme technique étant donné les contraintes évoquées, y compris en terme de coût ?
    Merci pour votre avis précieux,

    • Bonjour Julie,

      Nous allons essayer de hiérarchiser les contraintes avant d’aborder les solutions.
      Vous rénovez une maison ancienne, donc nous supposons avec des murs soumis aux remontées capillaires (pierre probablement, vu votre situation géographique, pisé) car non pourvus de rupture susceptible de les bloquer.
      Ces murs, comme développé au fil de nombreux articles publiés ici vont, inexorablement, être soumis à ces remontées.
      Ces remontées vont devoir s’évaporer, sauf à continuer leur chemin dans les murs et y générer des effets secondaires indésirables, cf : https://www.build-green.fr/murs-en-pierre-leurs-atouts-et-contraintes/
      Il est donc nécessaire de bien veiller à favoriser l’évaporation de cette eau, d’abord par l’extérieur, en veillant bien à ne pas couper la perspirance du mur avec des enduits ou autres apports à Sd trop fermés.
      Un partie va aussi s’évaporer par l’intérieur. La ouate de cellulose, votre choix, ne sera pas un handicap à cette migration, bien au contraire, il faudra par contre veiller à choisir un pare-vapeur qui s’adaptera aux besoins de migration, donc hygrovariable (un pré-requis : ne pas étanchéifier ces murs vers l’intérieur, idm extérieur tel que décrit ci-dessus) et mettre en place un parement final, lui aussi, ouvert à la migration de la vapeur d’eau.
      Ça, c’était pour ce qui concerne le fonctionnement des murs.

      Voyons maintenant les sols.
      Tout comme pour les murs, ils subissent des remontées capillaires … que l’on va devoir gérer.
      Il semble, tel que vous présentez votre chantier, que la maison a déjà subi quelques « outrances » puisque vous y signalez la présence de dalles ‘anciennes. Sont-elles à base de béton au ciment Portland ? Si oui, elles bloquent dores et déjà les remontées capillaires et donc sont déjà causes de désordres : accentuation de la migration de ces remontées capillaires vers les murs, alors même qu’on aura déjà assez de gérer leurs remontrées naturelles.
      Voilà, si nous avons bien compris, le tableau général.
      Si vous souhaitez une maison qui perdure, il va falloir prendre en compte ce que nous avons abordé ci-dessus et allons développer ci-après (pour nous, a minima, ces maisons qui nous ont précédés doivent nous survire et, si possible, pour des siècles).

      Nos conseils :
      – déposer ces dalles anciennes, creuser et prévoir un hérisson ventilé,
      – drainer et ventiler ce hérisson,
      – réaliser une dalle isolante à base de chaux et liège (nous avons déjà testé, personnellement, ce type de chape, très efficace !)
      – réaliser un chauffage au sol si vous le souhaitez, mais autant que faire se peut, à base de chaux,
      – mettre en place un revêtement de sol perspirant tel qu’un parquet ou un sol en terre cuite.
      Voici un lien vers une chaîne que nous vous conseillons, chaîne de vidéos qui présente des solutions en accord avec votre demande : https://www.build-green.fr/video-rebat-bio-la-renovation-du-bati-ancien-a-desormais-sa-chaine-video/

      Par ailleurs, nous publierons un article traitant d’un cas similaire au vôtre courant janvier …

      Enfin, même si cela n’a qu’un rapport indirect avec votre question, prévoyez bien une renouvellement d’air digne de ce nom !

  11. bonjour j aimerai isoler une maison de 10 ans remplacer le meleze exterieur par une mousse projetee et d un enduit projete le support etant de isobrique terre cuite merci

    • Bonjour Christian,
      Tout d’abord, une question : souhaitez-vous réellement isoler ou simplement améliorer le confort de votre maison ?

      Cette maison, âgée de 10 ans, doit, a minima, être conforme à la RT 2005 et ne pas dépasser 100 kWh/m2 hab/an pour le chauffage.
      Isoler plus les murs sans rien améliorer ailleurs va-t-il changer beaucoup les choses ?

      Imaginons, et c’est vraiment un très gros maximum, que vous économisiez 30% des fuites, vous réduiriez votre consommation de 30kWh/m2 hab/an.
      Imaginons que votre maison développe 150 m2 habitables, vous économiserez alors, au mieux, 150 x 30 = 4500 kWh par an.
      Imaginons (toujours) que vous chauffiez à l’électricité (soit l’énergie la plus chère au kWh), le gain serait de : 4500 x 0,12 = 540€ par an. Et nous le réaffirmons, il s’agit là de la correction maximale que vous puissiez espérer. Elle sera plus probablement de l’ordre de 20% que de 30%, donc plus probablement une économie de l’ordre de 400€ par an … pour quelle dépense ?

      Très sincèrement, une telle opération n’est absolument pas pertinente, sans compter que même au niveau des économies de ressources générées à l’exploitation, combien d’années pour amortir celles consommées à la réalisation ?

      Et que penser des actions négatives : fermeture quasi totale de la perspirance des murs, donc risque accru d’une humidité relative plus importante de l’air intérieur, source d’inconfort et donc, probablement, d’augmentation de la température intérieure ambiante … ce qui aura pour effet d’éliminer les quelques gains espérés !

      Notre avis : ne rien changer à la situation au niveau de l’isolation.

      Si vous voulez améliorer le confort, et ainsi pouvoir baisser la température intérieure (ce qui permettra de réaliser au moins autant d’économies que l’isolation) misez plutôt sur renforcer l’effusivité des faces intérieures de vos parois extérieures ou, autre solution, mettez de la masse sure ces faces intérieures par ajout d’enduit, non pas isolant, mais épais et lourd, à base de terre ou de chaux.

      Dernier conseil : lisez notre série d’articles dédiés au confort, vous y trouverez probablement quelques pistes novatrices de nature à remettre en cause vos envies d’isolation.

      • bonjour merci de votre reponse cette maison je l ai bati c est un plein pied isolation plafond 30 cm le sol 2 couches polyestyrene haut compression croisees total 8 cm et les murs isobrique 15 cm plaques de platre 10 + 60 et le meleze exterieur plus vide d aire je me questionne sur la condansation que pourrait apporter une mousse projetee ou pas ? merci

        • Bonjour Christian,

          Nous constatons, selon votre descriptif, que vous avez été séduit par le champ des sirènes de la pétrochimie : polystyrène au sol, polystyrène aux murs via de l’Isobrique et, probablement, encore du polystyrène via le placo 10 + 60.
          Nous ne le dirons jamais suffisamment, la course au R le plus élevé possible via des isolants à super lambda mais peu à très peu performants aux plans de la perspirance, de l’effectivité, de la diffusivité et du déphasage ne peut pas, à elle seule, assurer un confort correct à un habitat (cf nos articles sur le confort : https://www.build-green.fr/confort-dans-lhabitat-comment-y-parvenir-12/).
          Il serait intéressant de connaître la nature de vos murs car, a priori, obnubilé par l’isolation, c’est un « détail » que vous ne nous donnez pas. Quoi qu’il en soit, ce qui aurait pu aider au confort, leur masse, a été tenu hors du volume habitable puisque, selon votre descriptif, ils sont pris en sandwich entre un isolant intérieur et un isolant extérieur. Dans votre volonté de bien faire, nous pensons comprendre que vous avez opté à la fois pour de l’ITI et pour de l’ITE et, ce faisant, vous n’en n’êtes pas satisfait.

          Vous craignez la condensation dans les murs en rajoutant de la mousse à l’extérieur, objectivement, nous pensons que la situation actuelle bloque déjà la quasi totalité des flux de vapeur intérieur/extérieur. Quelques centimètres de plus ne changeront donc pratiquement rien à cet état de fait.
          La question serait plutôt : en quoi cet isolant supplémentaire changera quelque chose : pour nous, pratiquement rien, si ce n’est une consommation irraisonnée de ressources qui feront défaut à d’autres. (Plus tard, nos descendants se demanderont pourquoi nous consommions autant pour obtenir si peu, quad eux pleureront devant des réserves réduites à peau de chagrin et l’impossibilité qu’ils auront de faire face à des besoins extrêmement légitimes, plus que les nôtres à ce jour.)
          Donc, si vous voulez œuvrer un peu pour vos descendants, abandonnez cette idée quasi totalement improductive, si ce n’est pour vous rassurer.

          Si vous tenez à améliorer le confort de votre maison (au vu des moyens considérables mis en œuvre à sa construction, nous espérons qu’elle est au moins peu énergivore à chauffer), donc si vous voulez améliorer votre confort, amenez de la masse sur vos murs (entre autres, sur la face intérieure des murs extérieurs), par tous moyens (enduits lourd, denses et épais par exemple) et/ou améliorez en l’effusivité via du bois ou des tentures contre les murs par exemple.

  12. Bonjour,

    J’ai isolé une toiture récemment avec de l’Icynene H2 Foam Lite qui m’a été conseillé par mon entrepreneur.

    Le but de ce chantier étant de pouvoir aménager mon grenier en pièce de vie.

    J’ai bien compris que ce n’est pas ce que vous-même m’auriez conseillé, mais ce chantier étant déjà en partie réalisé le choix de l’isolant ne se pose plus vraiment.

    J’envisage de créer des murs en placo sur une structure en metal stud placée devant l’Icynene.

    N’étant pas du secteur du batiment et mes compétences et connaissances en la matière étant très limitées, j’aurais voulu avoir votre avis de professionnel totalement neutre sur l’utilité ou non du pare-vapeur avant de poser les plaques de placo ?

    Même si je me doute à la lecture de votre dernier message que vous allez sans doute me déconseillé d’utiliser du placo également. Ayant déjà acheté une partie des plaques, ce choix n’en est plus vraiment un non plus. Et j’avoue que je découvre à l’instant qu’il s’agit aussi en partie de polystyrène

    La société Icynene vente parmis les avantages de cette mousse à cellule ouverte l’avantage de ne pas devoir poser de pare-vapeur, mais un ami ingénieur (qui par contre ne connait pas ce type d’isolant) me conseil tout de même d’en placer un. Dès lors j’aurais voulu avoir votre avis de professionnel et de connaisseur en la matière.

    Merci d’avance

    Bien à vous

    • Bonjour Nicolas,

      Nous pensons que, dès lors qu’il y a migration de la vapeur d’eau au travers d’une paroi, il y a forcément un risque de point de rosée quelque part.
      Pour éviter ce risque, il est nécessaire d’organiser la migration en ne laissant entrer, en terme de vapeur et depuis l’intérieur, que 20% de ce que la partie suivante de la paroi pourra, elle-même, laisser transiter. Pour ce faire, il faudrait connaître la nature de votre mur extérieur, la nature du revêtement extérieur de ce mur, de son parement intérieur s’il y en avait un avant la projection de la mousse Icynène (et qu’il n’a pas été enlevé), la valeur Sd (ou Mu) de la mousse en question et, si valeur Mu, son épaisseur mise en œuvre.
      Il faut donc, dans l’ordre, que la société Icynène vous communique soit la valeur Mu de sa mousse, soit son Sd pour l’épaisseur mise en œuvre chez vous. Ensuite votre ami, en ingénieur averti qu’il semble être, saura trouver un site avec calcul du transit de la vapeur d’eau.

  13. bonjour,
    j’aimerais isoler un mur de mon appartement, entre mon voisin et moi et aussi en façade
    il s’agit de murs de parpaings+vide d’air 5cm + brique alvéolée creuse (rouge)
    je comptais injecter de la mousse PU pour combler ce vide d’air pour un résultat phonique et thermique

    qu’en pensez vous ? que me conseillez vous ?

    merci

    • Bonjour Iounes,
      Vous avez lu notre article et savez ce que nous pensons de ce produit et/ou procédé.
      En terme de phonie, un manque de remplissage, même de très petite surface, constitue un pont phonique important.
      Vous avez pu lire nos réticences quant à la parfaite maîtrise du taux de remplissage.
      Par ailleurs, même si le polystyrène apporte une réduction au niveau de la transmission phonique, ce n’est pas, et de très loin, là où il brille le plus !

      En ce qui concerne l’aspect isolation thermique d’inject-styrène, nous avons fait part de ce que nous en pensons au fil de l’article, il ne nous semble pas nécessaire d’y revenir.

      Que nous conseillons-vous ? .
      Build-Green est un média qui publie sur des sujets qui lui tiennent à cœur et correspondent à sa ligne éditoriale mais absolument pas un bureau d’études.
      Nous vous conseillons de vous rapprocher d’un professionnel dont c’est le cœur de métier et qui, après visite et analyse, pourra vous conseiller au mieux de vos intérêts, de ceux de votre maison et, nous l’espérions, de ceux de la planète également …

  14. Bonjour,

    Article très intéressant, j’ai eu du mal à trouver des informations à ce sujet et je vous en remercie !

    Malheureusement j’avais des gros doutes d’un point de vue santé et vous ne m’avez pas rassuré.

    Je souhaite transformer un fourgon en camping-car. Dans le milieu, cette technique est méconnue mais face à tous ses avantages elle va sans doute se répandre.

    La mousse de polyuréthane semble êtes la solution parfaite pour ce type d’amèrement.
    La question du déphasage reste par contre pour moi une grande inconnue par rapport aux autres techniques.

    Mon inquiétude portant sur la santé, particulièrement pour un environnement de vie où toute les pièces sont en une.
    Il y a aussi la température à laquelle va monter la mousse expansé, en effet si la tôle monte à 60, 70° ou plus, quel effet cela aurait sur les émanations dans le fourgon ?

    La mousse à cellules fermées semble parfaite pour éviter les infiltrations d’eau.
    Le recouvrement total permet d’éviter au maximum les ponts thermique à cause de la tôle et des renforts à l’intérieur.
    Le projeté collé empêche le tassement du au mouvement du fourgon.
    A la limite sa rigidité risque de faire fissurer l’isolant par endroit même si rien n’est moins sûr.

    Tout ce qui est « laine de » (verre, roche, bois, mouton), ça se tasse et ça peut poser des problèmes en cas de condensation d’eau à cause de la tôle (et l’eau qui peu « dégouliner » des vitres).

    Il y a aussi le liège projeté dont la technique est difficile d’accès et aussi couteuse que le polyuréthane (ou un peu moins). La couche est extrêmement fine et ne permettant pas d’isoler mais plutôt d’interrompre le pont thermique, éviter la condensation et absorber/restituer l’humidité.

    Il y a le multi couche (très utilisé pour les fourgons aménagés) qui pour moi est du bullshit (tout du moins pour un fourgon) puisque les conditions de test en labo ne rendent absolument pas compte des conditions réelle. Ca ne résout pas les problèmes de pont thermique, je pense qu’il y a en pratique beaucoup de conduction. Lutter contre le rayonnement ne fait pas tout.

    Il y a La ouate de cellulose projeté, qui elle peut/va pourrir ( et quid des additifs pour agglomérer tout ça ?).

    Enfin il y a l’armaflex, dont j’ai aussi de la méfiance, comme pour le polyuréthane d’un point de vu santé et risque à température et risque en cas d’incendie.
    Ça coute relativement cher pour une épaisseur insuffisante qui nécessite de remplir les vides entre les renforts avec autre chose, et cette autre chose ça va être de « laine de » avec son lot de problèmes.

    Il me parait évidant que si je vous demande votre avis vous aller me déconseiller la mousse expansé, toutefois si vous avez des critiques ou des conseils vis-à-vis de la mousse et/ou des autres techniques possibles (que j’ai évoqué ou pas) afin que je fasse (moi mais aussi les autres lecteurs dans la même situation que moi), le meilleurs choix possible, n’hésitez pas à me donner votre avis.

    Merci encore

    • Bonjour Bobby,

      Nous sommes heureux de vos questions et/.ou propositions et allons en profiter pour mettre les choses au clair.

      Un fourgon ou une tinyhouse (mobile ou nono) sont, par définition, des espaces très restreints, le fourgon présentant, en sus, l’inconvénient d’être étanche aux flux d’air et … de vapeur.
      Par conséquent, la 1ère des choses à s’imposer, aussi désagréable soit-elle à tous points de vue (réduction de l’autonomie, bruits …) est de renouveler l’air correctement et, pour maîtrisant bien ce domaine, nous affirmons ici qu’une ventilation naturelle dans de si petits espaces est une aberration totale, aussi bien sur le plan de la possibilité de fonctionnement (une ventilation naturelle impose de facto une altitude différente conséquente entre le point d’entrée et le point de sortie de l’air, chose impossible vu la hauteur limitée de’ ces habitats !) que sur l’absolue nécessité de renouveler l’air (petit volume, fermé, avec très peu de surfaces d’échanges et des émissions aussi conséquentes ou presque que dans un habitat de dimensions plus conventionnelle).

      Les causes des condensations et de leurs conséquences sont bien connues et maîtrisables … à condition de s’en donner les moyens.
      La 1ère chose est d’émettre le moins possible de vapeur d’eau dans l’habitat : ne pouvant s’empêcher de respirer ou de transpirer, il est déjà possible, malgré tout, de limiter la transpiration en chauffant très peu et en s’habillant plus. Il faut aussi limiter les douches à l’intérieur, les prendre avec de l’eau plutôt « fraiche », éviter de cuisiner dans le volume fermé, s’interdire d’y laver du linge et, encore plus, de l’y faire sécher.
      Beaucoup de contraintes mais c’est un des prix à payer pour jouir de ce type d’habitat sans désagréments : émettre le moins possible de vapeur d’eau puisque, de toute façon, il faudra l’évacuer, chose peu aisée dans ce contexte.

      Pour ce qui est de la mousse projetée et de la santé, il n’y a guère d’illusions à se faire, si les mousses sont classées A+ dans le cadre des essais c’est bien car ils sont réalisés dans un contexte très précis : température à 21° +-3°, que seuls les COV sont recherchés et encore, seulement une dizaine sur plus de 100 répertoriés. Quid des CIOV (inorganiques car ne contenant pas la moindre molécule d’hydrogène) parmi lesquelles nous trouvons, par exemple, l’ammoniac, gaz extrêmement dangereux selon les doses respirées (un article que nous vous conseillons, au sujet des COV et CIOV : https://www.build-green.fr/cov-ce-quon-ne-nous-dit-pas/).
      Si vous souhaitez opter pour de la mousse projetée il vous faut avoir en tête, de façon obsessionnelle, que vous travaillez dans ce type d’espace sur des volumes « critiques », sur des étanchéité « critiques » (nous entendons par critique : à la limite de ce qui est gérable) et que donc vous devez y faire encore plus attention qu’ailleurs !
      Vivre libre est attrayant, vivre correctement et sainement est une obligation, sauf à être suicidaire …

      Dans les solutions proposées, vous semblez très mal connaître la ouate de cellulose, ce qui est dommage car c’est certainement la meilleure alternative, en tout cas sous sa forme projetée humide … à condition de la maîtriser, ce qui ne s’improvise pas !
      Quand à dire que la ouate de cellulose, selon l’interprétation de votre commentaire « peut/va pourrir », c’est quelque chose que nous n’avons (personnellement, le rédacteur de cet article, votre serviteur, j’ai appliqué ce produit en de très nombreuses circonstances, y compris dans des bateaux en acier, bien sûr encore naviguant, dans des containers maritimes sans avoir eu connaissance en retour de ce type de pathologie : il est vrai que j’avais lourdement insisté sur la gestion de la vapeur d’eau en amont). Pour preuve de ma connaissance personnelle de ce produit, je vous invite à 3 choses :
      – la visite de mon site web : https://www.papyclaude.fr
      – la découverte d’un collègue qui pratique ce type d’application et avec qui nous avons monté un centre mobile de formation : https://www.youtube.com/watch?v=3g_maymPdq0&list=PLWkrOT2qrqtebSCTx-h1WdXVu6X2itnGM&index=2
      – la lecture d’un article paru dans ces colonnes et traitant de la ouate de cellulose : https://www.build-green.fr/la-ouate-de-cellulose-un-isolant-pertinent/

      Par ailleurs, vous pourrez trouver des informations intéressantes dans d’autres articles, traitant entre autres du renouvellement d’air et de la gestion de l’eau dans l’habitat : https://www.build-green.fr/un-coup-doeil-dans-le-retroviseur-2018/

      Nous espérons avoir répondu à vos questions et que vous ferez le choix le plus pertinent possible .

      • Merci pour votre complément d’information.

        J’ai passé une partie de la matinée à téléphoner à tous les artisans à 1 h à la ronde, une vingtaine, et aucun ne connaissaient ce procédé de projeté humide.

        Si je ne trouve pas le moindre artisan je vais avoir du mal à utiliser ce procédé, d’autant plus que je n’ai du coup aucun devis possible ! Si ça se trouve je perds mon temps à chercher à utiliser cette solution qui sera au final trop peut être trop couteuse. Je désespère.

        J’ouvre une parenthèse, un artisan m’a dit qu’il n’utilisait plus la ouate à cause du risque d’incendie.
        Sur ces dires j’ai complété mes recherches. Tous les pro-ouate de cellulose disent que ça ne brule pas et qu’il n’y a pas de risque pour la santé. Pourtant cet article n’est pas aussi affirmatif :

        https://www.lemoniteur.fr/article/la-ouate-de-cellulose-sous-haute-surveillance.507179

        Incendie :
        « Si le produit n’est pas mis en cause directement, c’est la méconnaissance de son risque d’inflammabilité par les professionnels qui le mettent en œuvre qui engendre le risque. »

        Santé :
        « Par exemple certains additifs contenant des sels d’ammonium peuvent provoquer des vapeurs d’ammoniac au contact de l’humidité »

        Et cet article le confirme
        https://www.materiaux-naturels.fr/actualite/273-tenue-au-feu-ouate-de-cellulose

        Si d’une marque à l’autre la résistance au feu change drastiquement on ne peut pas tirer des généralités sur cette matière.

        Fermeture de la parenthèse plus grande que l’intégralité de mon commentaire …

        • Bonjour et merci de vos recherches.
          Les 2 articles mis en lien datent de … 2013.
          Nous vous avons conseillé la lecture d’un article, paru ici même, et qui résumait l’historique de la ouate de cellulose en France, y compris ses mésaventures en 2011 et 2012.
          Nous vous conseillons la lecture non plus de celui initialement conseillé, version courte, mais la découverte de la version longue, plus exhaustive et qui reprend des éléments factuels : https://www.build-green.fr/tout-savoir-sur-la-ouate-de-cellulose/.
          Petit rappel, le sel de bore, suite à une cabale organisée probablement par un des acteurs d’alors, producteur de ouate lui-même et utilisant non pas du bore mais du polyphosphate d’ammonium, bien suivi par les producteurs de laine de verre a poussé les CSTB, sous l’influence probable de lobbyistes, à interdire l’usage du bore dans la ouate pour des prétextes fallacieux et qui, au final, ont été abandonnés non seulement par le CSTB mais également par les 3 ministères de tutelle d’alors : la santé, l’environnement, la construction. Tout ceci a abouti, vers fin 2013, à l’abandon de la mise sous observation par l’AQC … Circulez, il n’y a tien à voir !
          Comme diraient certains : « Tout ça pour ça ! ». Hé oui, tout ça pour ça !

          Donc et afin de clore ce débat : il n’est plus utilisé de sel d’ammonium dans la ouate car, de toute façon, alors même que le CSTB l’avait accueilli avec bienveillance lors de l’interdiction du bore, cet organisme de tutelle ne valide plus de ouate de cellulose via l’octroi d’un agrément si celle-ci en contient alors même que, comme déjà souligné, elle a ré-autorisé le bore, ceci en conformité avec la directive européenne Reach, puisque moins de 4,5% dans les compositions.
          Je ne pensais pas devoir (Claude Lefrançois, le rédacteur), 7 ans après cet épisode déplorable, en expliquer à nouveau la genèse et la conclusion.
          Dont acte, dites quoi que ce soit d’injuste, il en restera toujours quelque chose, même après démenti et apport des preuves du contraire.

          Soit dit en passant : je vous félicite d’avoir trouvé ces articles que vous mettez en lien, preuve de votre pugnacité à vérifier tout, car faire ré-émerger des articles publiés il y a plus 6 ans nous semble relever soit de l’exploit, soit de la recherche à démontrer … quoi, pourquoi ?
          En effet, si vous avez déniché ces pépites ultra-dépassées, démenties par leurs auteurs eux-même via des articles plus récents, vous avez probablement aussi trouvé un certain nombre d’autres articles « remettant » un peu l’église au centre du village quant à ce qu’est réellement la ouate de cellulose, les risques qu’elle présente réellement et leur emploi pleinement satisfaisant pour tous ceux qui la connaissent et en ont chez eux.
          Nous sommes relativement surpris que vos arguments soient exclusivement à charge … un intérêt particulier à démontrer quelque chose ?

          Allusions au feu :
          – nous notons que le document que vous présentez émanant de chez « Les matériaux naturels », date de 2013. Attendu que vous semblez bien maîtriser la recherche d’articles et autres documents sur le net, il ne vous aura pas échappé que les 2 ouates en vrac actuellement proposées par ce négoce sont classées pour l’une (Isocell) soit E en faible épaisseur, soit B-S2-d0 au-delà de 100mm et que l’autre marque, Unvicercel est, elle classée M1 …;
          – à toutes foins utiles, le lien actuel du site en question vers la ouate de cellulose : https://www.materiaux-naturels.fr/produit-liste/9-isolants-ouate-cellulose,
          – à toutes fins utiles encore, ce même négoce propose lui aussi un historique sur les mésaventures de la ouate de cellulose entre 2011 et 2013).
          – ce que nous pouvons dire des ouates adjuvantées au sel de bore : elles bénéficient soit de certifications européennes de comportement au feu … B S2 d0, excellents classements, au pire C-S2-d0; soit d’un classement au feu français M1, c’est à dire difficilement inflammable et autoextinguible …
          – On entend, de temps à autres, parler de morts dans des incendies, ici, chez nous, en France ou ailleurs, en Angleterre par exemple. S’il est alors parfois fait allusion à des émanations toxiques issues de la combustion ou de la montée en température de produits isolants d’origine pétrochimique, nous n’avons pas connaissance d’incendies où de la ouate de cellulose, quelque soit son adjuvant, ait été suspectée de tels faits, ni chez nous, ni ailleurs, ni récemment ni dans le temps …

          Vos besoins persos :
          Vous dites ne pas trouver d’artisan sachant appliquer la ouate de cellulose projetée humide. Je vais maintenant parler en mon nom, Claude Lefrançois, alias Papy Claude.
          Si vous souhaitez réellement isoler ou faire isoler un fourgon avec de la ouate de cellulose, vous pouvez visionner la vidéo de mon collègue Bernard Speck, Bâti-éco, vidéo dont le lien est toujours dans mon commentaire précédent . Vous pourrez y relever ses coordonnées et l’appeler.
          Il se fera un plaisir d’isoler votre fourgon.
          Il vous suffira, pour ce faire, de lui demander un devis, qu’il se fera un plaisir de vous établir et de lui amener votre fourgon (ce sera certainement une des propositions les plus basses que vous aurez jamais reçue …).

          Donc, vous ayant à la fois, j’espère, rassuré sur ce qu’est la ouate de cellulose et trouvé un acteur en capacité de répondre à votre besoin, je ne doute pas que vous roulerez très longtemps et très heureux dans un fourgon fort bien isolé … à la ouate de cellulose projetée humide.
          Pour ma part, je ne peux pas vous aider plus et, au nom de Build-green, je pense que nous ne pouvons pas aller plus loin dans les explications et l’apport de réponses.

          Nous espérons que vous aurez apprécié la teneur de nos réponses qui, elles, s’appuient sur la législation actuelle, les certifications en vigueur et le recul de très nombreuses années de mise en œuvre de ouate de cellulose en quantités plus que significatives (en France mais aussi et surtout en Allemagne, en Suisse, en Autriche, aux USA, au Canada …).

          Fin des commentaires pour ce qui me, nous, concerne. Parenthèse également fermée.

  15. Merci infiniment pour votre aide 🙂

    « preuve de votre pugnacité à vérifier tout, car faire ré-émerger des articles publiés il y a plus 6 ans nous semble relever soit de l’exploit, soit de la recherche à démontrer … quoi, pourquoi ? »

    Je ne sais pas quoi vous dire, votre propre article à plus d’un an, je ne l’ai pas jeté aux orties pour autant, et dans 5 ans il en aura 6 aussi, sera-t-il pour autant à jeter aux orties ? L’histoire de la ouate est certes très claire pour vous, mais pour moi elle ne sera qu’un épisode dans ma vie. Ma pugnacité est le reflet de mon ignorance sinon je n’en aurais pas besoin. Et aussi une nécessité face à la manipulation généralisé (lobby etc. …), ou des gens de bonne fois répète des arguments de greenwashing par exemple, vous avez certainement plein d’exemple en tête dans votre domaine.

    Alors oui quand on fait des recherches sur un moteur de recherche il affiche des résultats les plus pertinent possible et la date des articles peuvent varier énormément, n’étant pas spécialiste du sujet j’ai bien du mal à en juger la pertinence.

    Sachez quand même que cette technique je ne l’ai sérieusement envisagé (je dirais même choisi) qu’après nos échanges.

    Bonne continuation !

  16. Bonjour,
    Merci pour votre article intéressant. Je suis cependant un peu perdu. Je souhaite isoler le toit de ma maison (maison en pierre de 100 ans qui ne possède qu’une isolation du sol entre la cave et le rez-de-chaussée). Les combles sont perdus et non accessibles (pas de trappe) et ont une hauteur assez faible et inégale. Projeter de la mousse en déplaçant quelques ardoises du toit (et donc sans détruire le plafond) me semble être la seule solution, non?
    Merci de votre aide.

    • Bonjour Robert,
      Votre maison a plus de 100 ans dites vous.
      Est-elle équipée d’un renouvellement d’air mécanique, pas un système dit naturel, pas non plus la simple ouverture des fenêtres !
      En effet, avec de la mousse projetée, il va vous falloir gérer de façon très, très performante la teneur en eau de votre air intérieur. Le moyen le plus sûr pour y parvenir : renouveler l’air mécaniquement. Plusieurs articles expliquent le pourquoi et le comment, vous les trouverez sur cet article récapitulatif : https://www.build-green.fr/un-coup-doeil-dans-le-retroviseur-2018/

      Par ailleurs, si vous détuilez ou déposez quelques ardoises pour injecter la mousse (à ma connaissance, le pistolet ne dispose pas de rallonge et peut projeter la mousse à faible distance) il va falloir découvrir beaucoup de surface.

      Tant qu’à déposer quelques pièces de couverture par ci ou par là, vous pourriez souffler de la laine de bois ou de la ouate. Si vos combles sont exposés au vent, nous vous conseillons la ouate, laquelle se fixe très bien avec une légère pulvérisation d’eau après soufflage à l’air libre.
      Vici quelques vidéos qui vous permettront de choisir en toutes connaissances de cause.
      Soufflage de ouate : https://www.youtube.com/watch?v=6KsjmK_CDUw
      Préparation de combles avant isolation (valable y compris pour de la mousse isolante) : https://www.youtube.com/watch?v=Kz0DOW_TuIk
      Qualités et limites des isolants : https://www.youtube.com/watch?v=oYr_iSfrxT0
      Comment choisir un isolant : https://www.youtube.com/watch?v=eNkei-r0ceU
      Quel isolant selon sa destination : https://www.youtube.com/watch?v=TvncZnWaq0o

  17. Bonjour,

    J’ai lu avec attention votre article car je suis sur le point d’isoler le plancher bas de ma maison en sous-face sur vide sanitaire. Je cherchais des avis sur les différents devis reçu et notamment celui d’un franchisé IsolatMax.
    Il s’agit d’un plancher bois que j’ai entièrement refait en sous-face avec des plaques OSB 9mm fixé sur les chevrons et j’ai donc perdu une bonne partie de l’isolation entre chevron (fibre de verre). Les anciennes plaques de parement en bois en sous-face étaient d’origine (maison ossature bois du début des années 80) et se déformaient du fait de :
    – la présence d’humidité assez élevé dans ce vide sanitaire (entre 80 et 85% d’humidité, en hiver (Temp=10°C) comme en été (Temp=20°C)).
    – La présence de nuisibles (souris…) dans le plancher

    L’idée de mettre de la mousse PUR était (outre le prix de pose qui me semble bien inférieur à d’autres isolant, vous pouvez confirmer ?) de freiner les remontées d’humidité dans l’habitation (en été, l’humidité dans la maison reste entre 65 et 75% et de mon avis, celle-ci vient de notre VS). A noter que notre maison a été isolé par l’extérieure en 2014 avec de la fibre de bois ainsi que le plancher des combles perdus (également avec de la fibre de bois). Isolation que nous avons combiné avec une VMC simple flux hygroréglable (avant pas de VMC !)

    Du coup je m’inquiète quand même de formation d’eau (et donc moisissures et/ouchampignsons) entre la mousse et le parement bois en OSB mais aussi des composé volatils dans l’habitation lié à la présence de MDI que vous avez souligné dans votre article.
    Que pensez-vous de cela dans ma situation ?

    J’ai également consulté d’autres société qui proposent d’autre mousses (Isotrie / Isochape). J’imagine que j’aurais les même problématiques ?

    Enfin en solution alternative et écologique, que pourriez-vous me conseiller ?

    • Bonjour Monsieur Mauvais,

      il nous semble peu probable que l’humidité relative se situe à de tels niveaux du fait de la présence d’un vide sanitaire.
      En effet, si vous chauffez votre habitat et y atteignez une température de l’ordre de 18 à 20° l’hiver, alors que, comme vous le signalez et cela semble normal, la température dans le VS semble de l’ordre de 10°, l’air intérieur est forcément à une pression atmosphérique supérieure (de l’air chauffé et contenu dans un volume fermé se comprime et donc sa pression augmente). De ce fait la migration de l’air devrait s’opérer de l’intérieur vers l’extérieur, c’est à dire du chaud vers le froid, donc de la partie habitable vers le VS pour ce qui concerne le plancher. L’air contenant la vapeur d’eau, celle-ci, logiquement, migre de l’intérieur vers l’extérieur.

      Par ailleurs les niveaux d’humidité relative que vous évoquez nous semblent trop élevés et il faudrait analyser tout ce qui concerne votre maison et l’aborder point par point, faute de quoi nous ne résoudrons rien, si ce n’est risquer d’aggraver les choses avec la mousse expansive … au risque de voir les solives pourrir à terme de quelques années.

      Ceci posé, nous n’avons pas réglé votre problématique.
      Je (l’auteur, C Lefrançois), vous propose que nous passions à une étude personnelle pour bien appréhender tous les tenants et aboutissants. Je pense qu’avec 1 à 2 heures par correspondance (échange téléphonique entre autres + envoi de renseignements que je vous demanderai) nous aurons une vraie vision et, alors, je pourrai, en fonction d’une situation spécifique, vous conseiller au mieux de vos besoins et … de ceux de votre maison.
      Lien vers mon site Web qui vous permettra d’appréhender mieux mon parcours ainsi que mes tarifs, tant il est vrai qu’il faut savoir où on met les pieds, y compris financièrement : https://www.papyclaude.fr/particulier/accompagnement-avant-travaux/analyse-avant-travaux/

    • Monsieur Mauvais, il faut aussi prendre en compte que tout matériau d’isolation rapporté en sous-face de plancher bas doit satisfaire aux normes de sécurité incendie.

  18. Bonjour,
    Merci pour cette article très intéressant !
    Ma maison est quasi-mitoyenne avec celle de mon voisin (20 cm d’écart). le pignon de mon voisin est à 20 cm de mon pignon, 2 vieilles maisons, la mienne 1960, celle de mon voisin plus ancienne. Le vent s’engouffre entre les 2 murs qui font presque 8m de long et le mur intérieur de ma maison de ce coté est super froid.
    Nous souhaitons combler l’espace de 20 cm entre les murs de nos maisons mais ce n’est pas accessible, 20 cm c’est trop étroit. L’objectif est d’améliorer l’isolation thermique sans créer de « pont » phonique entre les 2 maisons.
    Une mousse PU à cellule ouverte serait-elle adaptée ?
    Merci

    • Bonjour Anthony,
      Votre question soulève un point très délicat.
      En effet, si indéniablement un tel espace entre 2 maisons est généralement, ou au moins possiblement, source d pertes de calories, il n’a pas que cet effet.
      Il peut aussi assurer l’évacuation d’eaux d’infiltration, d’eaux pluviales, contribuer à l’évacuation de remontées capillaires.
      Cet espace concerne aussi la maison de votre voisin, il faudrait donc prendre en compte son avis et contrôler si lui ou elle serait d’accord pour la réalisation de travaux, ceci hors le partage des coûts.
      Donc avant de se poser la question de « comment » ou « avec quoi réaliser le remplissage de cet espace ? », il faudrait se poser la question de la pertinence de cette action.

      Nous ne sommes pas en mesure de répondre à votre demande.

      • Merci pour ce début de réponse.
        J’en ai bien entendu discuté avec mon voisin qui souhaite combler cet espace, lui imaginait combler avec du sable par exemple mais ni lui ni moi sommes expert de ce genre de travaux.
        Nous sommes tous les 2 conscients qu’il faudra prévoir la captation des hautes de pluie au dessus et un système pour prendre un compte les points que vous abordez comme les remontées capillaires et les infiltrations.
        L’objectif de ma question est d’avoir votre avis sur l’usage d’une mousse PU dans la cas ou un professionnel nous proposerait cette solution.
        Merci

          • Bonjour,

            Je précise je ne suis pas plus compétent que vous en isolation.

            Pourquoi ne PAS combler l’espace ? Et simplement fermer les cotés pour que cela fasse coupe vent ? En laissant au niveau du sol un espace pour les éventuels écoulement de l’eau.

            Cordialement

          • Bonjour Bobby,
            Enfermer de l’air entre 2 parois distantes de 20 cm ne permettra pas d’y stabiliser l’air.
            En effet, il y a fort à parier qu’avec 20 cm d’espace, des convections se mettront en place, ce qui engendrera un mouvement des calories vers les « fermetures » des cotés et du dessus.
            Pour information, au-delà de 20mm, des courants de convection se mettent en marche spontanément et naturellement.
            Ceci est décrit dans cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=ibmvEJ5CYbE

        • Notre position est simple : chaque fois qu’une solution plus respectueuse de l’environnement peut être envisagée, nous la préférons à d’autres plus polluantes ou moins saines.
          Vous pourriez opter pour du béton de chaux avec pour agrégat de la, pouzzolane et pour liant de la chaux hydraulique. Certaines entreprises en proposent mais nous n’avons pas la possibilité de les rechercher, il faudrait interroger les centrale sà béton de votre région.
          Par sécurité, nous conseillons de glisser une ligne de grain au sol avant de couler du béton et une autre 50 cml plus haut. Elles permettraient de favoriser l’évacuation d’éventuelles présences d’eau.
          Il faudra probablement prévoir de pomper le béton pour le mettre en place.

  19. Bonjour,
    J’ai fait l’acquisition d’une maison datant de 1965. La toiture terrasse est en bac acier sur lequel a été posé un panneau bois avec application dessus d’une étanchéité bitume recouverte d’un lestage de protection en gravier. entre la sous face du bac acier, un plénum de 50cm hyper ventilé entre les deux façades. Une isolation mince de 5cm pour ne pas dire rien. Je prjète d’isoler cet ensemble. Problème régler le phénomène de condensation. Je suis sur le point de passer commande pour une projection de mousse polyhuréthane sur le bac acier (3cm) de laisser un vide ventilé de 20cm environ et d’ajouter une laine de verre 2 couches croisées (ép 30cm)au dessus du faux plafond du volume habitable. Est-ce judicieux.
    Merci pour votre réponse.

    • Bonjour Hanafi,
      Vous allez, avec votre choix, cumuler l’emploi de 2 matériaux dont nous déconseillons l’usage au fil de nos articles.
      Ces articles sont trois sources et nous y développons pourquoi nous les déconseillons chaque fois que d’autres alternatives sont possibles.

      Vous faites état de condensation, ce qui nous surprend vivement puisque vous nous dites aussi que le plénum est très bien ventilé.
      Nous voyons plusieurs raisons possibles à cet état de fait :
      – mauvais renouvellement d’air de l’espace habité, compte tenu de l’âge de la maison, probablement pas de système actif -tel qu’une VMC,
      – quoi qu’apparemment ventilé, le plénum ne l’est pas efficacement,
      -le transit de la vapeur d’eau de l’intérieur vers l’extérieur est très mal maîtrisé.

      Que faire face à cette situation ?
      1) installer un renouvellement d' »air digne de ce nom, une VMC simple flux ferait parfaitement l’affaire,
      2) renouveler l’air du plénum de façon correcte, y compris par adjonction si nécessaire d’une VMC permanente,
      3) isoler sur le plénum avec un isolant à votre capacité de sorption et désorption (la laine de verre n’a aucune capacité dans ce domaine)

  20. Bonjour Claude,
    Je pense construire un espace de vie avec deux container maritime acollé, le site d’installation des container se trouve en Andalousie…donc grosses chaleurs en été! »!!!
    Pour des questions de volume intérieur je pense à une isolation par l’extérieur.
    Quel serait votre choix concernant le matériel isolant entre mousses projeté ou panneaux polyuréthane? peut-être une combinaison des deux? Ou alors un tout autre isolant?
    Je vous remercie de votre réponse.

  21. Bonjour Claude,

    Dans une maison de 1890 à trois niveaux, dont les murs extérieurs sont sur fondations, entourant la cave, je projette d’isoler le plancher en bois du rez-de-chaussée, posé sur des solives en bois, doublé du côté de la cave de voutains en briquette rouge revêtues de plâtres de faible épaisseur sur toutes les briques. J’ai déjà fait installé des doubles vitrages sur toutes les ouvertures donnant à l’extérieur. Les murs extérieurs ont été isolés par un revêtement. Le second étage partiellement aménagé, fait l’objet d’une isolation ancienne en laine de verre. La cave loge une chaudière à gaz et dispose de larges soupiraux faisant un courant d’air principalement sous le living. Je projette d’installer du PU par soufflage sur le plafond de la cave. A part, en cas d’incendie, l’effet mal connu des émanations de cyanure d’hydrogène, je pense ainsi diminuer le refroidissement par le sous-sol. J’ai déjà obturé légèrement la section des soupiraux. Qu’en pensez-vous?

    Merci!

  22. Bonjour,
    J’ai cru au miracle. Nous avons une maison de 1960 avec des murs non isolés en machefer. Nous comptons faire une isolation interieure en laine de bois. La tuyauterie qui irrigue les radiateurs en fonte longent les murs à une distance de 1cm minimum souvent. Le tuyau de retour est parrallèle au tuyau d’aller à une distance autour de 2-3cm. Comment faire pour les isoler entre eux, les isoler du mur froid, eviter un pont thermique ? Je pensais que la mousse polyuréthane serait parfaite mais apparemment ni pour notre santé ni pour l’environnement… Pourriez vous me donner une alternative qui prennent en compte les contraintes. En vous remerciant de m’avoir lu.

    • Bonjour,
      Hélas les miracles ne se produisent que très rarement dans le monde du factuel !
      Pour isoler, il faut de l’épaisseur et le seul moyen, dans le cas que vous exposez, serait de décaler les tuyaux du mure en faisant intervenir un plombier ou un chauffagiste et, ainsi, ménager une épaisseur suffisannte entre le mur et les canalisations en question.

      Ceci dit, il faut évaluer une perte de calories pour savoir si sa résolution est intéressante.
      Nous ne ferons pas le calcul mais il est évident que les fuites de chaleur du fait de votre installation, en son état actuel, même éradiquées totalement, ne seraient absolument amortissable par les économies générées :
      – financièrement, les calculs arriveraient à des unités d’euros, autant dire extrêmement peu et le coût d’intervention serait infiniment plus élevé (purge de l’ensemble de l’installation, rallonge des tuyaux, changement des pattes de fixation… remise en eau de l’installation, y compris la fourniture d’un produit antigel, peut-être d’un produit limitant les bruits de l’eau). L’amortissement dépasserait certainement plusieurs dizaines d’années,
      – écologiquement : les ressources consommées ne seraient que très difficilement amortissable par les économies de ressources générées,
      – au plan climatique : les émissions de CO2 et autre gaz à effet de serre émis du fait des travaux (déplacement avec un véhicule à moteur, gaz brûlé avec le chalumeau… ne seraient pas elles non plus compensables par les émissions évitées du fait du chauffage car, sur ce point, il ,n’y aurait pas dced changement significatif.

      En effet, les seules pertes à prendre en compte seraient celles du fait du rayonnement vers le mur car, en ce qui concerne le fait que l’eau du retour puisse être chauffée par l’eau du départ, ce n’est pas une pénalité, cette eau de retour devant, à nouveau, être chauffée par la chaudière avant de rejoindre le circuit du départ. Si le retour est plus chaud, il faut moins d’énergie pour réchauffer avant le départ…

      Seule véritable protection : prévoyez bien de l’antigel dans le circuit car, en cas de panne ou extinction (rappel : nous ne sommes pas à l’abri de black out électrique et, sauf dans le cas d’une installation ancienne fonctionnant en thermosiphon et chauffée avec un fourneau bouilleur à bûche, aucune chaudière ne peut fonctionner sana électricité et alors, en cas de gel fort et ^prolongé,, le risque est réel d’un éclatement des tuyaux.

  23. Bonjour
    Suite à l’achat d.une maison de 1930 comment isoler par l’intérieur des murs légèrement humide à certains endroits. Il s’agit apparement de remonté capillaire .Mur de 50cms d’epaisseur en divers matériaux.
    Le sol va être refait avec un plancher chauffant avec un isolant mousse projetée épaisseur 8 cm.
    Est il possible d.isoler les murs avec une mousse projetée en continuité ?
    Surtout quel type de mousse utilisé ?
    Merci de votre retour.
    Bien cordialement.

    • Bonjour,
      Merci de vous adresser à nous, cependant Build green n’est pas une entreprise d’analyse de maisons, de solutions ou de produits.
      La seule réponse que nous puissions vous faire est que oui, techniquement, il est possible d’isoler des murs ou un plancher avec de bla mousse projetée
      Mais nous devons, immédiatement dire que ce n’est pas ce qui est le plus pertinent, très loin s’en faut, que faire le choix de ce type de produit c’est décider sciemment (après avoir lu notre article) de ne pas respecter l’environnement (émission directe ou future de GES), les générations future (consommation de ressources fossiles), la maison (défaut de perspîrance) et la santé des occupants (pas de perspirance correcte, condensation, moisissures… ainsi qu’émission de COV).

  24. Bonjour Monsieur,

    j’ai lu votre article avec beaucoup d’interet, merci beaucoup! En fait, je souffre d’un probleme de bruit d’impact (pas et vibrations) qui vient du plafond de mon appartament qui se trouve au premiere etage d’une vieille maison bruxelloise. Une enterprise m’a proposé H2Foam Lite F comme solution pour le plafond mais le DoP n’a pas d’informations sur les proprietés d’isolation acoustique de ce produit. Vous en pensez quoi? Vous aurez des avis pour moi?

    Merci beaucoup!

    Eugenio

    • Réponse de Claude Lefrançois :
      Ce produit est une mousse de polyuréthane et nous inspire quelques remarques.
      – Après contrôle de l’agrément CSTB, le lambda reconnue en France semble assez loin d celui revendiqué dans la documentation commerciale : https://www.icynene.fr/wp-content/uploads/2019/04/H2Foam-Lite-DTA-Application-en-plancher-de-combles.pdf
      – c’est une mousse de polyuréthane, non testée au feu (classement européen E), donc facilement inflammable avec les conséquences connues de la combustion de polyuréthane,
      – les essais acoustiques n’ont pas été réalisée, et pour cause ! Ce genre de produit n brille pas par ses performances dans son, domaine.
      Notre conclusion : la principale satisfaction que son application chez vous pour des raisons phoniques risque bien de. Se limiter au fait d’avoir soutenu l’emploi et l’activité.
      Par contre, sur d’autres pals :
      – la consommation de ressources telles que le polyuréthane nous rapproche chaque jour un peu plus du manque de pétrole,
      – elle va contribuer à la pollution de la terre par des plastiques (car c’en est un) en fin dr vie (recyclable mais jamais recyclé, économiquement non rentable)
      – vous prendrez des risques pour votre santé, particulièrement au plan incendie, mais pas que là var ce type d produit coupe toute possibilité de perspicace et donc contribue à augmenter les risques d condensation…
      Bref, vous l’avec compris, ce produit est dans le droit fil des productions Icynène, nous ne vous le conseillons pas pour répondre à vos besoins.

  25. Bonjour Claude,

    dans l’ancien ( murs en pierre, à étage haut, aucune remontée capilaire, pierre + fenêtres anciennes et certaines fenêtres neuves), quelle produit alternatif pour calfeutrer et maintenir le cadre de fenêtre sur la pierre irrégulière, avant isolation?

    Je rénove à 99% écologique ( ouate cellulose, chaux, pierre, bois) mais le problème du jointement des fenêtres dans l’ancien est difficile à résoudre sans PU. Si PU, cellules fermées? ( la vapeur circule partout ailleurs).

    Merci
    Sylvain

    • Réponse de Claude Lefrançois :  » Une mousse expansive a une durée d’efficacité très limitée dans le temps, de l’ordre de quelques années, souvent une efficacité limitée car on découpe ce qui dépasse et c’est son enveloppe extérieure qui assure le plus son étanchéité aux flux d’air, donc opter pour cette solution est une fausse bonne idée car elle ne permet pas d’atteindre les objectifs initiaux.
      Une seule solution pour parvenir à une bonne efficacité : redresser les pièces contre lesquelles on va appuyer la menuiserie, avec du bois dans le cadre d’ »une maison bois ou avec des matériaux adaptés (mortiers à liants minéraux) dans le cadre d’une maison en »dur ».
      Utiliser des joints adaptés à l’usage de la mise en œuvre de menuiseries extérieures (de type « Compriband »).
      Comme souvent, l’ensemble parait simple à réaliser… mais la difficulté apparait lorsqu’on s’attaque aux détails… »

      • Merci pour le retour, les anciens cadres de fenêtre sont préservés, c’est une rénovation avec d’ancien cadres + des nouvelles fenêtres performantes dans ceux-ci, travaux récents fait par un précédent propriétaire. Nous choisissons de garder cet ensemble et le consolider.

        Les cadres bois sont stables, mais ont des « jours » entre la maçonnerie et le cadre en bois, il est quasi impossible d’aller maçonner correctement dans les interstices, la mousse PU est alors souvent suggérée. Le projet ne prévois pas de déposer les fenêtres.

        Je vais continuer à chercher une solution.
        Bien à vous

        • Sinon Sylvain, le plus « propre » c’est le chanvre (technique empruntée à la marine pour étanchéifier les coques) : fillasse de chanvre entre les planches et enduit par dessus.
          Ca marche très bien, bourré par mèche au max à la lame à enduire. C’est plus long mais plus pérenne car le chanvre n’est pas mangé par les rongeurs, gonfle quand il y a de l’humidité et enduisable…
          On peut ainsi faire « ceinture et bretelles » avec une trame collée sur la fenêtre.

          Il n’y a pas de vraiment produit spécifique, mais on peut effilocher des panneaux de chanvre

          Autre possibilité, mais attention aux mites : la laine de mouton, disponible chez la plupart des éleveurs. Autant faut-il trouver un éleveur ovin dans les environs…

  26. Bonsoir Monsieur,

    J’ai lu avec attention votre article ainsi que la plupart des commentaires et réponses y attenantes.

    Cependant, nous avons signé un devis avec notre entrepreneur pour l’isolation de notre toiture – sous laquelle il y a des chambres.
    L’entrepreneur nous a vanté les mérites du produit (icynene lite f) – car cellule ouverte, composé majoritairement à base d’eau et émission de COV classé A+.

    Cependant, je suis tombé sur votre article et la partie lié aux propos cancérigènes m’ont interpelés et me font un peu peur.

    Aussi à la lecture de la fiche de sécurité, le point 5.2 indique qu’il n’y a pas de « danger spécifique » provoquée par la substance.
    J’ai bien lu qu’en cas de de décomposition par la chaleur, la donne changeait.
    Quant au passage avec le rat – si je comprends bien (j’espère) – il s’agit d’une exposition au produit (projeté) et non « figé » ?

    Merci pour votre implication !

  27. Bonjour,
    J’envisage l’isolation par l’intérieur d’une maison dont l’enduit extérieur est à base de ciment portland (les murs, anciens, sont à base de pierre et chaux). Il n’est pas envisageable de supprimer cet enduit. Le sd de l’enduit ciment étant très élevé, il n’y aura pas ou peu de migration de la vapeur d’eau vers l’extérieur. La seule voie d’évacuation est donc par l’intérieur (en été quand il fait plus chaud dehors que dedans, et via une VMC). Ainsi je cherche l’isolant le plus adapté à ces conditions : il ne doit pas physiquement se dégrader face aux fortes quantité de vapeur d’eau et maintenir son lambda même lorsqu’il est humide. La mousse PU avec sd faible me parait être la meilleure solution. Qu’en pensez vous ?
    Cordialement,
    David

    • Bonjour David.
      Le PU est certainement la pire des solutions pour gérer l’excès d’humidité pour une simple raison : sa toxicité. Pour éviter de vivre dans un environnement malsain, à bannir.
      La migration de la vapeur d’eau se fait du chaud vers le froid. Donc, vers l’extérieur en hiver, et l’intérieur en été.
      Il faut impérativement décrouter votre façade, car de toute façon elle va se dégrader avec le temps.
      Et pour l’intérieur, un enduit correcteur thermique (chaux-chanvre, terre-paille ou autre) fera l’affaire, il vous apportera un confort thermique (avec une meilleure émissivité) tout au long de l’année.
      Et si vous voulez conforter notre conseil, rdv sur le groupe Facebook sur Rénovation Pertinente, des spécialistes du bâti ancien : https://www.facebook.com/groups/1091206477584199

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