Les catastrophes font de nombreuses victimes, compromettant le bien-être et la sécurité de personnes, de collectivités et de pays entiers. Plus de 1,35 million de personnes ont péri au cours des dernières 20 années. Souvent exacerbées par les changements climatiques, les catastrophes ne cessent de croître en fréquence et en intensité et entravent les progrès réalisés sur le plan du développement durable.
La « journée internationale pour la prévention des catastrophes naturelles »
Décrétée par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), elle existe depuis 1990. La date traditionnelle est fixée normalement au deuxième mercredi d’octobre, mais cette année, elle a lieu le vendredi 13 octobre. Ce jour est consacré chaque année à la sensibilisation du public sur les différentes thématiques liées aux risques naturels, tremblements de terre, ouragans…
En France, plusieurs manifestations ou colloques sont organisés auxquels le Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement, chargé de la politique de prévention des catastrophes naturelles, apporte son concours.
Cette année, la campagne met l’accent sur la diffusion des mesures, pratiques et politiques efficaces pour la réduction de l’exposition des communautés aux risques de catastrophe et une meilleure protection des foyers et moyens de subsistance.
Des enjeux environnementaux, économiques et sociétaux
Face à des risques naturels parfois aléatoires, il est nécessaire de bien définir et analyser les enjeux environnementaux afin de minimiser les conséquences prévisibles. Sur le plan économique et social, une meilleure connaissance du rapport coût/efficacité permettra de prendre de bonnes décisions sur la nature des investissements adaptés à un site donné.
En plus des enjeux environnementaux, économiques et sociétaux, il y a aussi les enjeux géopolitiques du climat qu’il faut aussi prendre en compte. François Gemenne, chercheur en science politique à l’université de Liège (CEDEM) et à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (CEARC), chercheur associé au CERI et directeur du projet « Politiques de la terre à l’épreuve de l’anthropocène » au Médialab de Sciences Po, nous explique dans cette vidéo, les enjeux de la géopolitique du climat.
Quels sont les risques majeurs les plus courants ?
Les risques majeurs qui pourraient entraîner de terribles conséquences sur les populations situées dans différentes zones jugées risquées :
- Les avalanches : écoulement en masse (en milliers de tonnes) et à grande vitesse de la neige d’un point de départ (en amont) vers un point d’arrivée (en aval) ;
- Les accidents nucléaires : événement grave dans une installation avec d’importantes conséquences sur toute forme de vie dû à la propagation des matières radioactives ;
- Les inondations : submersion ponctuelle des eaux sur les terres émergées provenant d’un débordement du lit normal d’un cours d’eau. Ici, on ne tient pas compte des inondations provoquées par un dysfonctionnement du réseau hydraulique (usé ou potable) ;
- Les barrages : ces ouvrages artificiels ou naturels créent des retenues d’eau sur les rivières et fleuves permettant de générer de l’électricité grâce à des turbines. En cas d’une catastrophe naturelle, ces barrages peuvent céder et causer des risques majeurs d’inondations ou de glissement de terrain ;
- Les séismes : tremblement de terre ou secousse violente du sol dû à une libération brusque de l’énergie provenant des couches terrestres et occasionnant des dégâts considérables sur les infrastructures ;
- Les volcans : phénomène géologique qui résulte de la montée des produits magmatiques (gazeux, liquides ou solides) ;
- Les transports des matières dangereuses : ces produits dangereux qui sont transportés par route, voie ferrée, maritime ou aérienne sont à des réglementations bien précises pour éviter des risques d’accidents et de pollution ;
- Les feux de forêts : ce sont d’étendues incendies qui se propagent sur une grande surface boisée ; ils détruisent toute la faune et la flore pour de nombreuses années
- Les risques industriels : événement accidentel qui se produit sur un site industriel produisant des conséquences sur les populations environnantes, le personnel et l’environnement ;
- Les cyclones : perturbation atmosphérique sur une zone étendue résultant d’une chute de pression accompagnée de vents violents (jusqu’à 350 km/h) ;
Comment être informé des risques majeurs sur sa commune ?
Pour rester informé, consulter le DDRM, le Dossier Départemental sur les Risques Majeurs qui se trouve à la préfecture de votre département.
L’objectif de ce document est de sensibiliser tout citoyen sur les risques majeurs auxquels il peut être exposé. Il sera alors mieux préparé pour y faire face en cas de dommages. Le préfet recense dans ce document toutes les informations essentielles sur les risques naturels majeurs et les mesures de prévention au niveau de son département.
Une déclinaison communale, le DICRIM (document d’information communal sur les risques majeurs) relève de la mairie, qui informe la population sur les risques majeurs encourus avec l’aide du DDRM. Le maire appose les affiches conformément à la loi qui rappelle les risques majeurs dans les immeubles supérieurs à 15 logements et les locaux dépassant 50 personnes.
Pictos risques majeurs DICRIM
En conclusion : comment se préparer aux risques ?
Une catastrophe naturelle majeure, par définition, est une épreuve qui désorganise la société et laisse l’individu seul face à la crise pendant un temps plus ou moins long. Pour la surmonter, il est essentiel d’éviter de vous mettre en danger et de limiter les dégâts éventuels sur vos biens.
Le temps d’alerte qui vous permet de vous protéger et de protéger vos biens avant un événement exceptionnel est au pire inexistant, au mieux extrêmement court. Dans tous les cas, il est insuffisant pour être efficace sans un minimum de préparation.
Établir un Plan Familial de Mise en Sûreté vous aidera à vous préparer et donc à traverser ces périodes de crise.
Pour plus d’informations sur le PFMS, visitez ce site
