L’Atelier L’Abri présente Maison Melba, un lieu de vie, de création et d’échange conçu en harmonie avec le paysage et le patrimoine rustique de le Village de Frelighsburg, sur une petite route des Cantons de l’Est menant au Vermont.
[De l’architecte] Ancré dans la préservation et la durabilité, ce projet architectural unique raconte une histoire : celle de la rénovation sensible et durable d’une bâtisse rurale nichée au cœur des prés et vergers emblématiques de cette région agricole du sud du Québec.
Incarnant les valeurs de partage et d’hospitalité du nouveau propriétaire, l’ancien garage automobile des années 1970 a été transformé en un espace de vie ouvert sur la communauté et le développement de projets collaboratifs.
Inspirée par l’écosystème fertile de Frelighsburg, la Maison Melba abrite aujourd’hui une résidence, un studio de travail, un atelier ainsi qu’un espace de production culinaire et de rencontre. À l’extérieur, le petit terrain comprend également une serre et un jardin dédiés à la production maraîchère à petite échelle, la majorité de la production alimentaire étant consommée ou transformée sur place.
L’architecture intemporelle de la Maison Melba reflète la vision et les valeurs. La conception du projet est basée sur la sensibilité aux détails et l’expertise des architectes en matière de maison passive, résultant en un projet où la beauté est en harmonie avec la performance.
Une architecture sensible
Le plan du bâtiment se distingue par un grand interstice traversant le centre du bâtiment. Sous une haute lucarne, le sol en pierre naturelle locale prolonge l’aménagement paysager à l’intérieur pour créer un espace de transition entre la maison et les espaces créatifs. Les portes d’entrée de la résidence et de l’atelier ouvrent chacune sur cette étroite allée commune agrémentée de végétaux.
À l’intérieur de la maison, le plan ouvert est doucement ponctué de meubles. L’ambiance est calme et chaleureuse. L’enchaînement des espaces est composé de petits moments propices à l’appréciation des matériaux, des détails et de la nature. Le regard se promène sur le sol en sapin de Douglas, les murs enduits à la chaux, les meubles en chêne blanc, la structure massive en pruche, les hauts rideaux en lin et les grandes fenêtres en bois qui encadrent le paysage.
Côté atelier, les matériaux de qualité industrielle aux couleurs neutres se fondent subtilement dans une toile lumineuse qui invite à la collaboration et à la créativité. Tant du côté résidentiel que public, les cuisines modulables sur pieds s’intègrent avec légèreté au reste de la composition. Dans chaque espace, la sélection rigoureuse des lampes complète un tableau dessiné avec soin et délicatesse.
L’extérieur du bâtiment arbore un look noble et intemporel qui se fond dans le paysage. Le toit en acier protégera longtemps le bâtiment de couleur naturelle, tandis que les planches de bois passeront progressivement du brun au gris sous l’influence du temps et des éléments. Sous le grand saule pleureur, la longue structure horizontale de l’ancien garage vieillira tranquillement dans le paysage de plantes indigènes.
Une transformation durable
Pour bien vieillir, un bâtiment doit d’abord être bien conçu. Conformément à la démarche Maison Passive de L’Abri, la Maison Melba sera prochainement certifiée LEED Platine, le plus haut niveau de ce référentiel de construction durable.
Pour amorcer cette transformation, l’enveloppe du bâtiment qui avait atteint sa fin de vie a été soigneusement démontée pour ne conserver que la charpente en bois d’origine derrière la silhouette mansardée distinctive de la maison. Une nouvelle structure murale à double montant a ensuite été construite au sein du squelette existant pour permettre une épaisseur d’isolation accrue, tout en réduisant les ponts thermiques.
Ces nouveaux murs épais, rappelant les constructions anciennes, sont remplis de ouate de cellulose, un matériau isolant naturel fabriqué à partir de papier recyclé. Côté extérieur, le bardage intermédiaire est composé de panneaux de revêtement écologiques et isolants fabriqués à partir de fibre de bois entièrement recyclée, un autre produit biosourcé. Des fenêtres à triple vitrage certifiées PassivHaus complètent l’enveloppe et favorisent les principes solaires passifs.
Enfin, un indice d’étanchéité à l’air exemplaire confère au bâtiment des performances d’efficacité énergétique exceptionnelles. Grâce à cette rigueur technique, la Maison Melba fera partie du paysage de Frelighsburg pendant de nombreuses décennies à venir.
Une vision holistique
La vision du design de L’Abri est basée sur l’équilibre fondamental et nécessaire entre beauté, utilité et durabilité afin de créer une architecture véritablement intemporelle. Portée par des valeurs partagées avec le fondateur du projet, la transformation durable de la Maison Melba est une démonstration inspirante de cet idéal. La réussite de ce projet ambitieux repose sur un processus de conception intégré mené par l’équipe de conception-construction de l’Atelier L’Abri et Construction Modulor, ainsi que sur l’exécution exemplaire de toute l’équipe du projet.
La conception du projet intègre et célèbre le travail exceptionnel d’une longue liste de fournisseurs, fabricants, designers, artisans et consultants. Le langage architectural de la Maison Melba met en valeur la richesse matérielle du bardage bois Kebony, des enduits artisanaux à la chaux ou des parquets.
L’aménagement paysager a été réalisé par une entreprise spécialisée en aménagement paysager écologique, comestible et régénératif inspiré des principes de la permaculture. Écohabitation a supervisé le processus de certification LEED du projet.
La Maison Melba est le fruit de ce beau travail collaboratif. C’est un projet enrichi des contributions inestimables de tous ces acteurs réunis autour de la création d’un nouveau chapitre de la vie d’un bâtiment en relation harmonieuse avec son contexte et son environnement. La Maison Melba est un projet de cœur tourné vers un avenir optimiste.
Crédit Photos : Alex Lesage
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Bonjour.
J’ai toujours un doute sur les architectures des pays où il y a de la neige et qui présentent au rdc des menuiseries de châssis allant jusqu’au sol. L’accumulation de la neige sur ces éléments et les effets des gels et fontes successives ne peuvent que dégrader inévitablement ces parties (sauf si les menuiseries et habillages de seuils sont en aluminium ou pvc, cd qui n’est pqs nécessairement écolo…) Je ne suis donc pas sur que ce projet, comme ceux de Pierre Thibault, la star de l’architecture bois minimaliste au Québec, vieillissent bien. Fabien Baker, architecte DPLG (et québécois par ailleurs)