A partir de la définition de la conception bioclimatique en architecture, Clément Gaillard montre au lecteur une façon de concevoir simplement son habitation en tenant compte du climat local, en s’aidant du potentiel climatique pour rafraîchir ou à l’inverse chauffer son logement. Par ailleurs, il encourage à redévelopper une forme de culture du climat et à imaginer des modes de vie plus en phase avec les milieux locaux et leurs singularités.
La modernité et l’industrialisation ont entretenu l’idée qu’il était possible de vivre partout et sous tous les climats avec les mêmes modes de vie standardisés, à grand renfort de conditionnement d’air et d’énergies fossiles abondantes.
Les canicules récente, les phénomènes de dôme de chaleur, et les autres évènements extrêmes induits par le changement climatique ont provoqué une brutale prise de conscience. Le climat n’est plus un sujet qui peut être relégué au second plan. Il exerce une pression croissance sur nos activités et bouleverse l’habitabilité de nombreux territoires sous les effets cumulés de la chaleur, de l’humidité de l’air ou de la sécheresse. » explique Clément Gaillard.
La conception bioclimatique en architecture s’est développée dans les années 1960 en réaction à cette tendance, dans une période marquée par le premier choc pétrolier et la volonté d’utiliser les énergies issues du climat pour assurer tout ou partie de certains besoins énergétiques (chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, éclairage, etc.).
Il n’existe pas de solutions universellement efficace en conception bioclimatique parce que chaque contexte est différent. Les marchands de pergolas ou de briques, dites « bioclimatiques » nous font croire qu’il existe des équipements efficaces toute l’année, partout, ce qui est impossible. » déclare <Clément Gaillard.
Aujourd’hui, la conception bioclimatique reste souvent présentée comme un moyen d’imaginer des bâtiments économes, ultra-performants, passifs ou même à « énergie positive ››. Pourtant, elle ne se limite pas à des bâtiments ou des aménagements plus ou moins bien conçus pour limiter la consommation d’énergies non renouvelables, car elle interroge plus globalement les relations entre les hommes et les climats.
Clément Gaillard vit à Montpellier. Il est urbaniste, designer et consultant spécialisé dans la conception bioclimatique et la lutte contre l’îlot de chaleur urbain. Normalien, agrégé et titulaire d’un doctorat en urbanisme sur la conception bioclimatique en architecture, il bénéficie d’une large expertise dans le domaine de l’intégration des phénomènes climatiques en urbanisme, en architecture et en design. Il a fondé le bureau d’études Freio spécialisé dans le design climatique. Il est l’auteur de nombreux articles scientifiques sur l’architecture bioclimatique et vernaculaire. Il a également dirigé un ouvrage de référence sur les low-tech : Une anthologie pour comprendre les low-tech, T&P, 2023.
- Editeur : Terre Urbaine
- Auteur : Clément Gaillard
- Parution : 24/09/2024
- Nbre pages : 48
- Format : 12 x 17 cm
- Tarif : 8,50€
A commander ici
Notre avis : la conception bioclimatique est le résultat de siècles d’observations, de réalisations architecturales vernaculaires ; un mélange de « bon sens paysan » et d’ingéniosité. Cette conception ne peut donc absolument pas s’industrialiser, car chaque parcelle, chaque région, auront des particularités uniques, d’exposition au soleil, au vent. L’environnement (comme les étendues d’eau, de forêt, d’îlots de chaleurs) doivent être scrutés pour adapter sa conception. Pourtant, un point me semble être oublié dans cette présentation, certainement dû au biais de la formation d’urbaniste (Docteur tout de même) de son auteur : le choix des solutions et surtout matériaux de construction. Ce qui distingue une architecture vernaculaire d’une autre ! Travailler avec des matériaux locaux (éventuellement réutilisés ou recyclés) ou biosourcés va influer sur l’impact environnemental et sanitaire de la construction. Ajouter du béton ou des isolants pétrochimiques et votre conception bioclimatique n’a plus de sens. Une approche que Philippe Madec développe parfaitement dans son dernier ouvrage (même éditeur) : frugalité.
Un ouvrage pour s’initier au concept de bioclimatisme, mais à compléter avec des ouvrages plus techniques comme « Les clés du confort thermique écologique » de Claude Lefrançois ou « Mieux avec Moins » de Philippe Madec.
Editeur et Rédacteur en chef de Build Green, le média participatif sur l'habitat écologique et pertinent. Passionné par le sujet de l’éco-construction depuis 2010. Également animateur de nombreux réseaux sociaux depuis 2011 et d'une revue de web sur :
Scoop.it
La conception bioclimatique en architecture s’est développée dans les années 1960 en réaction à cette tendance, dans une période marquée par le premier choc pétrolier et la volonté d’utiliser les énergies issues du climat pour assurer tout ou partie de certains besoins énergétiques (chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, éclairage, etc.).
