Quelque part entre nature et culture, le travail photographique de Jonk est en quelque sorte le prolongement de cette vision en duel des ruines. D’une part, l’interprétation des ruines en tant que fait social et, d’autre part, une vision artistique privilégiant une approche presque organique. Son objectif de caméra, à travers les photographies aux couleurs douces, nous fait voyager à travers de hautes structures architecturales souvent complètement envahies par des herbes folles, d’immenses coques en béton ou en acier tombées en ruine, ainsi que des véhicules, des voitures, des avions et des chars. Toutes ces images sont marquées par des signes de décrépitude, de vieillissement ou de délabrement. Les ruines, semble-t-il nous dire, ne sont qu’une étape du processus, suivies plus tard par des tas de gravats, et plus loin dans la ligne, rien de plus que les traces ou les vestiges de ce qui était auparavant.
Accaparées par la flore sauvage, ces ruines ont retrouvé leur état primaire en ayant été envahies par la nature. Manoirs, maisons d’architectes, usines, institutions, écoles privées, gares, trains et avions, cours de palais et bien d’autres donnent un aperçu de ce que pourrait être notre monde dans un futur pas si lointain…
Le livre : Naturalia par Jonathan Jimenez (alias Jonk) chez Carpet Bombing Culture
- 240 pages
- Langage: English
- Taille : 29.7cm x 21cm
- ISBN-13: 978-1908211613
Petite contribution personnelle à cette exploration primaire. Quelque part en Anjou, cet hangar abandonné depuis quelques années où la nature a repris le dessus.
Crédits Photos : Jonk – Pascal Faucompré