Guillaume de Salvert, fils de l’aristocratie française, a choisi de quitter son habitat traditionnel, le château, pour vivre dans une yourte.
C’est une modeste vidéo filmée lors du TedX de La Rochelle en 2013, mais il nous a paru intéressant de vous la publier, car l’orateur, au discours singulier, au milieu de ces individus pour lesquels tout semble avoir réussi, dans un contexte de dérèglement climatique, nous amène à nous interroger sur le sens que nous donnons à notre lieu et notre mode de vie.
Extrait du discours : Que ce soit pour les yourtes ou pour d’autres habitats légers, on est dans un rapport complètement différent à l’urbanisme. On crée une nouvelle culture de l’habitat, on ne recherche plus forcément la propriété parce qu’on est mobile. C’est bien la propriété, mais c’est bien aussi d’avoir juste le droit d’être là où on est… avoir juste un droit d’usage de la terre. C’est d’autant plus légitime que les implantations sont respectueuses du site, réversibles.
Depuis cette conférence, Guillaume de Salvert, coule des jours heureux dans son Poitou natal et anime l’Association poitevine pour la promotion et la défense de l’habitat libre, et des alternatives de vie. Il y teste notamment d’autres types d’habitat léger comme la Figue (crédit photo image de Une).
Notre avis : si sur le fonds, Guillaume a raison de nous alerter sur le fait que nous surconsommons trop d’espace (et donc de matériaux et d’énergie … et de CO2), nous restons toutefois très dubitatifs sur l’accaparement de la propriété foncière. D’une part si chacun s’empare (de façon trop souvent illégale, au détriment de leurs propriétaires) ces terres, comment la gestion de l’eau, de l’énergie, de l’assainissement sera gérée ? Il existe certes des solutions, mais qui sont très loin de gérer les problèmes d’autonomie et de pollution. D’autre part, quid de la biodiversité, des études ayant déjà montrées que ce type d’installation sauvage fait fuir nombre d’animaux. Nous répétons que oui, on doit aller vers plus d’habitats légers, pour réduire les surfaces habitées et l’artificialisation des terres, mais dans un cadre très réglementé, pour éviter l’anarchie constructive et la pollution de l’environnement.