Construire hors site est une solution qui présente de nombreux avantages pour un projet d’habitat. D’autant plus, si on fait le choix du bois et de matériaux biosourcés pour l’isolation. Natur’élément Bois s’est fait une spécialité de ce type de construction.
De la livraison du bois, en passant par le montage des murs en atelier, et jusqu’au chantier de pose de l’ossature bois, découvrez dans cette vidéo toutes les étapes de la construction de cette maison d’architecte. Jean-Philippe Garel, qui a créé la société Natur’élément Bois nous détaille les spécificités de la construction écologique ainsi que sa vision du métier de constructeur.
Plus d’infos : Natur-element-bois.fr
Réalisation : Alexis Untereiner
Crédit Photo : Natur’Element Bois
Notre avis : le choix de l’ossature pour construire un habitat dit écologique est une des solutions les plus pertinentes. Malheureusement, ce mode de construction est souvent entaché par des isolants peu recommandables pour l’environnement (polyuréthane en panneau ou mousse projetée, laine de verre, polystyrène, …). Dans cette vidéo, bien que l’entreprise présente des solutions majoritairement locales et biosourcées, c’est l’isolation en toiture qui semble peu vertueuse. Installer une VMC double flux peut s’avérer efficace dans certains cas, mais pour la majorité, cette solution high tech offre peu de pertinence écologique. Et attention aux équipements de sécurité (port de casque, masque, lunettes) qui devraient être obligatoires, surtout quand c’est filmé !
L’approche globale est bonne, l’isolation sur le toit l’est moins et l’approche du besoin de chauffage faible expliquée uniquement du fait dezs fuites de calories par l’air est un raccourci qui n’est pas bon.
Pour rappel, les autorités de tutelle estiment qu’elles représentent entre 20 et 25 % des pertes totales.
Dans une maison dont l’étanchéité est très bonne, ce qui semble le cas ici, elles sont plus probablement aux environs de 15 %.
Attendu que cette maison doit se situer, au pire, à 50 kWh par an pour le chauffage, si elle fait 100 m2 habitable, on a un total de fuites de 50 x 100 = 5000 kWh, à 0,15€ du kWh (électrique), on arrive à une dépense de 750€. Ce qui serait imputable au renouvellement d’air v: 750 x 15 % = 112,50€.
En admettant que 80 % des calories soient récupérées, cela représente 112,50 x 80 % = 90 €. Si le rendement de préchauffage était de 100 %, ce qui ne peut pas être le cas, ce serait le niveau d’économie réalisée. Attendu que les chiffres de rendement sont basés sur des circuits de ventilation très courts, sans coudes et filtres parfaitement propres, je pense raisonnable de ramener la réalité de l’efficacité, donc du rendement in situ et en exploitation réelle, à 60 %.
Je pense donc qu’une VMC double flux permet, dans la réalité des chiffres ci-dessus, une économie de 112,50 x 60 % = 67,50€… le prix d’un jeu de filtres !
Et attendu qu’il faut les changer au moins 2 fois par an, le bénéfoice financier = une perte !
Il en va de me^me au niveau environnemental : une VMC DF consomme plus de ressources et d’énergie qu’elle permettra jamais d’en économiser.
Ceci a été longuement développé dans les colonnes de Build Green :
– https://www.build-green.fr/vmc-vmi-renouvellement-dair-permanent-ou-non/
– https://www.build-green.fr/quelles-solutions-pour-ventiler-une-maison-renouvellement-naturel-et-vmc-simple-flux-13/
– https://www.build-green.fr/quelles-solutions-pour-ventiler-une-maison-vmc-double-flux-et-ventilation-par-insufflation-23/
– https://www.build-green.fr/quelles-solutions-pour-ventiler-une-maison-legislation-propositions/
Merci pour ce reportage, Jean Philippe fait de la ouate depuis toujours. Un des spécialistes de la construction bois avec des eco matériaux de la région.