Nous avions rencontré Magali et Catherine pour nous présenter leur tiny house en location lors du Build Green Tour. En amont de ce projet, elles ont fait le choix de rénover de manière complètement écologique une petite maison en briques et parpaings située dans les Hauts d’Anjou. Un travail réalisé sur 3 ans et semé de quelques embuches !
Quand son papa lui annonça que la maison familiale de sa grand-mère devait être vendue, Magali ne pensait pas que cette occasion allait radicalement transformée sa vie et celle de sa compagne. A ce moment-là, le couple vivait en Angleterre et projetait de créer un restaurant.
Une fois présentée le bien à Catherine, ce fut une évidence, il y avait un tel potentiel, qu’elles ne pouvaient laisser passer cette opportunité.
Interview de Magali qui nous explique en détail les travaux :
Le détail de l’interview :
- (0’52) Présentation de Magali
- (1’16) La naissance du projet
- (2’09) La maison à l’origine
- (2’52) La composition de la maison
- (3’05) L’accompagnement des travaux
- (4’09) Les critères de choix de l’architecte et travaux
- (5’18) Le chauffage
- (5’30) L’isolation et les menuiseries
- (5’50) Les toilettes sèches à séparation
- (6’07) L’assainissement par phyto-épuration
- (6’33) L’alimentation en eau
- (7’14) La micro-ferme
- (8’00) L’autonomie énergétique
- (8’10) Les projets de travaux
- (8’23) Le confort thermique
- (9’00) Si c’était à refaire ?
Une maison à l’abandon depuis plusieurs années
Cette petite fermette familliale abritait une famille de 6 enfants dans 4 pièces, le tout sur 10 hectares de terrains agricoles. Plusieurs bâtiments entouraient la maison, un hangar, des serres, une bâtisse. De quoi laisser encore quelques perspectives de développement !
Au départ, Magali et Catherine firent confiance en un architecte pour gérer les travaux, alors qu’elles étaient encore à Londres. Mais l’affaire pris une mauvaise tournure et cet architecte abandonna le chantier. Les 2 propriétaires décidèrent donc de s’installer sur place en camping-car et firent appel à une nouvelle architecte pour reprendre en main le projet, le choix des artisans et le suivi du chantier. Magali pris le dossier à coeur en poussant son architecte à des solutions qui ne semblaient guère lui être famillières !
Et pour transformer cette ancienne ferme en une petite maison familliale, il a fallu casser quelques murs pour revoir la disposition des pièces, pour agrandir la pièce de vie et la salle de bains et ne garder que 3 chambres, dont une fait office de bureau aujourd’hui.
Le choix de matériaux écologiques
Pour Magali, il était évident que tout devait être pensé pour réduire l’impact écologique et préserver leur santé, avec des matériaux fabriqués en France, soit recyclés ou recyclables. A commencer par l’isolation des murs, qui si faute d’artisan, n’a pas pu être réalisée en chanvre, mais en laine de bois. L’isolation en comble fut souffllée en ouate de cellulose pour un résultat au final somme toute très efficace, puisque les habitantes sont satisfaites de leur confort d’été et d’hiver, aidées par un environnement particulièrement arboré.
Il a fallu également reprendre toutes les menuiseries par des fenêtres bois (exotique) et des portes intérieures plaines, pour des raisons acoustiques.
Alors qu’à l’origine la maison était équipée de cheminées dans toutes les pièces et d’un chauffage au fioul, Magali a opté pour une pompe à chaleur hybride (gaz pour eau chaude) pour plus de sécurité, tout en gardant les radiateurs en fonte (repeints). Outre ce réemploi très pertinent du chauffage, les filles ont gardé d’anciennes poignées de portes, des robinets et un évier. C’est ça aussi l’écologie : recycler ce qui peut l’être !
Pour les peintures, Magali a fait le choix de matériaux écologiques sans COV et formaldéhide. Côté revêtement de sol, le parquet original a été préservé dans les chambres et quelques concessions ont été faites dans le couloir et la cuisine par des dalles en PVC recyclées, contraint par la hauteur des seuils de porte.
Il reste encore les charpentes et toitures à refaire et un projet de panneaux photovoltaïques est prévu sur le grand handar avoisinant pour permettre de rendre autonome tout le domaine (maison + tiny house).
Un assainissement respectueux de l’environnement
Pour ces postes, le couple a souhaité aussi faire le choix de solutions vertueuses. Tout d’abord pour les toilettes, il a été installé un système de séparation des solides et liquides, les solides étant ensuite utilisé en compost. Un système un peu lourd à mettre en place, en terme d’espace, mais qui fonctionne très bien, car pas besoin de sciure et de seau à vider.
Pour l’assainissement des eaux usées, n’étant pas reliées aux réseaux de la ville, la phyto-épuration s’est imposée naturellement. Des roseaux et plantes aquatiques font le filtrage des eaux usées avant de terminer dans un bac à sable. Seule contrainte, n’ayant pas de pente suffisante, il a fallu une pompe de relevage, qui pourrait tout à fait être autonome (panneau solaire + batterie). L’effacité de l’assainissement a été rapide.
L’eau courante est sur le réseau mais la propriété bénéficie de 2 puits et d’une marre. Un puits alimente la douchette des toilettes sèches et le lave-linge. L’ancienne fosse est utilisée pour récupérer les eaux pluviales pour alimenter le jardin, en permaculture, en connexion avec un puits. La boucle est bouclée !
En route vers une micro-ferme
L’activité de maraichage est toute nouvelle et amenée à se développer. Pour le moment, en plus des 2 alpagas et des poules, les récoltes permettent de fournir un restaurateur, les locataires de la tiny house et leur alimentation personnelle. Le but étant de passer au stade de micro-ferme pour fournir une clientèle locale ou de passage (chemin touristique à proximité) et d’être évidemment le plus autonome toute l’année.
Au final, cette maison de 80m2 est un cocon de verdure situé dans un environnement exceptionnellement calme. Compte tenu des potentialités du terrain, on pourrait tout à fait imaginer le site se transformer en écolieu. Mais c’est encore un pas, que les actuelles propriétaires, ne sont pas prêtes à franchir, même si elles y réfléchissent …
Plus d’infos : la ferme Le Boulay
Crédits Photos : Pascal Faucompré – Build Green
et les Produits Labellisés :
L1C1 | Biofib’trio, une solution d’isolation thermo-acoustique globale qui offre des performances thermiques optimum, assurant une isolation efficace, été comme hiver. |
L2C1 | Max Exterior, pour bardage, garde-corps et autre aménagement extérieur, disponible dans une large gamme de décors, durable, performant en isolation et faible bilan carbone. |
L3C1 | Gramitherm, un isolant thermique à base d’herbe qui protège du froid et des chaleurs d’été, absorbe les bruits, régule l’humidité et piège le carbone. |
L4C1 | Igloo, disponible en vrac, la ouate de cellulose peut-être soufflée en combles perdus, insufflée en rampants, toitures et planchers et projetée humide en murs. |
Découvrez tous les reportages du Build Green Tour ici