Le radon est un gaz inodore qui a la particularité d’être cancérogène. Il est présent sur tout le territoire français, et issu de la désintégration de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre. Certains types de roches, notamment le granit, en contiennent davantage.
Une étude de l’IRSN avec Santé publique France publiée cette année confirme une étude de 2004 : la proportion de cancer du poumon liée au radon pourrait atteindre 10 %, soit près de 3 000 décès par an.
D’où vient le radon ?
Les scientifiques suggèrent d’aérer au maximum les espaces de vie pour éviter l’accumulation de ce gaz. En effet, en lui-même le radon n’émet pas assez de radioactivité pour nuire à l’être humain, c’est l’accumulation dans un milieu confiné qui contribue à le rendre dangereux.
Quels sont les risques pour la santé ?
Des études menées sur des sujets exposés régulièrement au radon tels que les mineurs démontre que les individus exposés obtiennent un risque de surmortalité de 21 % plus élevé du cancer des poumons que ceux non exposés.
Des études plus approfondies menées par plusieurs universités concordent sur le fait que vivre dans une maison exposée au radon pendant au moins 30 années augmente considérablement les risques de contracter un cancer des poumons.
Qui peut être exposé au radon en France ?
Le radon est présent sur tout le territoire français. Toutefois, l’on est plus exposé dans un milieu hermétique qu’à l’extérieur même si certaines zones semblent plus concernées que d’autres.
Un nouveau décret sur les rayonnements ionisants en date du 04/06/2018 découpe le territoire en trois catégories réparties au niveau communal et non plus départemental. De 31 départements, soit 10 195 communes, on devrait passer à un peu plus de 7 000 communes concernées.
Les obligations liées au Radon
Pour les particuliers, il s’agit avant tout de prévention. La seule obligation sera, en cas de transaction immobilière, d’indiquer dans quelle catégorie se trouve la commune concernée par l’achat ou la location du bien. Rien n’empêchera les propriétaires de fournir les résultats d’un test qu’ils auraient effectué par leurs propres moyens. Il est d’ailleurs fortement conseillé de faire un dépistage dans son habitation
Toutefois, dans les communes situées en catégorie 3, certains établissements recevant du public et certains lieux de travail devront procéder à des dépistages. « Si les mesures montrent que le niveau de référence de 300 becquerels par mètre cube (contre 400 jusque-là) est dépassé, il y a obligation de mettre en œuvre des solutions techniques de réduction de cette concentration. »
Comment réduire son exposition au radon ?
Il est possible de réduire considérablement l’exposition au radon. Il vous suffit de suivre quelques règles :
- L’étanchéité entre le sol et l’habitation. Plus elle est perspirante, plus l’exposition au radon sera importante ;
- La ventilation du logement. Si elle n’assure pas un renouvellement suffisant de l’air et un balayage efficace de chacune des pièces, le radon pourra s’accumuler ;
- Le système de chauffage. S’il s’agit d’un dispositif de combustion (poêle à bois, cheminée) dépourvu d’entrée d’air frais, il peut contribuer à mettre le logement en dépression et aspirer le radon présent dans le sol.
Notre avis : si il y a lieu de s’inquiéter de la dangerosité de ce gaz radioactif, les mesures à prendre pour éviter de le respirer à trop forte dose sont relativement simples. Cependant, dans de nombreux cas, la mise en place de ces dispositions sont relativement couteuses (étanchéité des sols, ventilation de certaines pièces). Il est donc important de bien connaître les risques radon avant de se lancer dans toute acquisition.