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Qualité de l’air intérieure : 80% des occupants satisfaits de leur logement performant

L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), dont l’ADEME est partenaire, a présenté le 23 mars 2017 les résultats d’une étude dédiée aux bâtiments performants en énergie. Livrant des premiers indicateurs sur les niveaux de qualité d’air et de confort des ouvrages performants, neufs ou nouvellement réhabilités, cette étude permet d’identifier des pistes d’amélioration.

Quels sont les ressentis des occupants des bâtiments performants en énergie ? Observe-t-on des niveaux de pollution ou des usages différents par rapport à l’ensemble du parc de logements français ? Quelles pistes d’amélioration peut-on et doit-on envisager le cas échéant ?

Pour apporter des premiers éléments de réponse à ces questions essentielles au déploiement d’ouvrages durables associant performance, confort et qualité de l’air, l’OQAI a lancé en 2012 un dispositif de collecte et d’analyse de données unique en France dans le cadre du programme OQAI-Bâtiments performants en énergie.
Périmètre et données étudiées

La base de données collectées inclut à ce jour près de 100 bâtiments performants, en majorité démonstrateurs du PREBAT – Programme de Recherche et d’Expérimentation sur l’Énergie dans le Bâtiment : logements, bâtiments d’enseignement ou de bureaux.

Elle rassemble des informations collectées par des opérateurs locaux, selon un protocole harmonisé d’enquête, autour de la qualité de l’air intérieur, des caractéristiques des bâtiments et de la perception des occupants.

Le dispositif OQAI-BPE vise à dresser régulièrement un état de la qualité de l’air et du confort des bâtiments performants en énergie et au-delà, identifier les éventuelles pistes d’améliorations.

Un premier éclairage utile pour les concepteurs, gestionnaires, architectes et bureaux d’étude

Les premiers résultats partagés par l’OQAI lors de l’atelier du 23 mars 2017 portent sur 72 logements répartis dans 43 bâtiments. S’ils ne sont à ce stade pas généralisables à l’ensemble des bâtiments performants en énergie, ils permettent en revanche d’apporter de premiers indicateurs utiles pour l’ensemble de la filière.

Ainsi par exemple :

En termes de qualité de l’air intérieur, on ne relève pas de différences par rapport à l’ensemble des logements français, à l’exception de trois polluants observés en concentrations plus élevées et d’un pourcentage plus élevé de logements présentant une contamination fongique.

80 % des occupants sont satisfaits du confort de leur logement. Seule une minorité exprime une insatisfaction vis-à-vis de la présence d’odeurs, de la température, du bruit, du confort visuel et du renouvellement d’air.

Enfin, les informations collectées mettent en évidence une nécessaire vigilance quant au fonctionnement des systèmes de ventilation. La réduction des infiltrations d’air parasites dans ces bâtiments conduit en effet à un renouvellement d’air très limité en cas d’arrêt du système de ventilation.

Perception des occupants

Parmi les occupants âgés de 15 ans et plus, interrogés vis-à-vis de leur perception du confort d’ambiance, 63 % ont répondu au questionnaire qui leur était proposé à chaque enquête.
Quelle que soit la saison, plus de 80 % des répondants sont satisfaits du confort global de leur logement, ainsi que du confort thermique, olfactif, visuel, sonore et de la qualité de l’air intérieur. Une minorité des répondants ont exprimé une insatisfaction, et plus précisément :

 

Qualité de l’air intérieur

Les résultats sont comparés à la campagne nationale « logements » (CNL) menée par l’OQAI entre 2003 et 2005, ainsi qu’à l’étude pilote de la CNL réalisée en 2001.

Les similitudes

Il n’y a pas de différence majeure pour la plupart des substances mesurées :

Les différences

La température intérieure : systématiquement supérieure par rapport à la CNL : valeur moyenne hebdomadaire dans la chambre de 21 °C en chauffe versus 20 °C pour la CNL et de 24 °C hors-chauffe versus 23 °C pour la CNL. Les facteurs expliquant les différences observées
Les facteurs expliquant les concentrations intérieures en α-pinène, limonène et hexaldéhyde et la présence d’un développement fongique ont été recherchés.

Les 3 sources majeures d’α-pinène sont l’ossature bois, la présence de mobilier en bois dans la pièce de mesure et, pour les logements situés au dernier étage, l’isolant végétal à base de bois placé au niveau des combles. L’introduction de mobilier neuf durant la semaine de mesure et le stockage des produits d’entretien à l’intérieur du logement sont associés à l’augmentation des concentrations en limonène. L’ossature bois et la présence de revêtements de sol à base de bois brut ou reconstitué sont les 2 principales sources d’hexaldéhyde. Enfin, l’augmentation du renouvellement de l’air du logement diminue les concentrations de ces 3 polluants.

La recherche des facteurs du développement actif de moisissures n’a pas abouti du fait du nombre limité d’observations, mais elle a souligné l’impact possible du type d’isolation thermique, de l’occupation du logement et de la survenue de problèmes d’humidité, d’infiltrations et de dégâts des eaux.

Les facteurs expliquant les différences observées

Les facteurs expliquant les concentrations intérieures en α-pinène, limonène et hexaldéhyde et la présence d’un développement fongique ont été recherchés.

Les 3 sources majeures d’α-pinène sont l’ossature bois, la présence de mobilier en bois dans la pièce de mesure et, pour les logements situés au dernier étage, l’isolant végétal à base de bois placé au niveau des combles. L’introduction de mobilier neuf durant la semaine de mesure et le stockage des produits d’entretien à l’intérieur du logement sont associés à l’augmentation des concentrations en limonène. L’ossature bois et la présence de revêtements de sol à base de bois brut ou reconstitué sont les 2 principales sources d’hexaldéhyde. Enfin, l’augmentation du renouvellement de l’air du logement diminue les concentrations de ces 3 polluants.

La recherche des facteurs du développement actif de moisissures n’a pas abouti du fait du nombre limité d’observations, mais elle a souligné l’impact possible du type d’isolation thermique, de l’occupation du logement et de la survenue de problèmes d’humidité, d’infiltrations et de dégâts des eaux.


Les résultats de l’étude présentés dans le Bulletin de l’OQAI (médiathèque)

Plus d’infos : OQAI.fr

Editeur et Rédacteur en chef de Build Green, le média participatif sur l'habitat écologique et pertinent. Passionné par le sujet de l’éco-construction depuis 2010. Également animateur de nombreux réseaux sociaux depuis 2011 et d'une revue de web sur : Scoop.it