Joris et sa femme ont fait le choix en 2019 de s’évader de l’ambiance urbaine de Nantes pour vivre pleinement leur vie à la campagne et tendre vers plus d’autonomie. Ils ont rénové une petite grange au nord de la Loire Atlantique selon les principes de la permaculture.
Nous avions rencontré Joris Danthon dans le cadre de la sortie de son dernier livre « le guide juridique pour habitats légers« . Cet entretien fût l’occasion de réaliser également un reportage sur sa propre maison, dans le cadre du Build Green Tour 2021.
(0’51) Les critères de choix du bien (1’32) La composition de la maison (2’17) L’état de la maison à l’origine (2’41) La planification des travaux (3’52) L’accompagnement des travaux (4’41) L’auto-rénovation (5’28) La phyto-épuration collective |
(6’26) La gestion de l’eau (7’06) Le chauffage (7’27) L’isolation (8’10) La particilarité de l’électricité (8’52) Le confort thermique hiver et été (9’42) La vie à la campagne |
Une envie de Nature
Au départ de ce projet, pour Joris et sa femme, et leurs 2 enfants (dont un arrivé après l’installation), l’idée était de trouver une petite maison à rénover loin de la ville avec un peu de jardin, pour appliquer ses enseignements de la Permaculture et tendre vers l’autonomie, alimentaire pour commencer.
Cette petite grange, au coeur d’un petit hameau, autrefois habité par une même famille, s’est présentée comme une opportunité idéale, avec son jardin de 110 m² et son annexe de 30 m². Le challenge s’annonçait toutefois important : en dehors des murs (sains) et d’une toiture en état, tout était à créer !
« La maison à l’origine était très saine, elle n’avait aucune trace d’humidité, ni de remontée capillaire » explique Joris.
Le couple s’est fait accompagné par une architecte d’intérieure, Mathilde Muscat, de la société Mathilde Design, implantée à Ste Luce sur Loire, pour l’agencement intérieur. Elle a joué également le rôle de maître d’oeuvre pour coordonner plusieurs corps de métiers ayant intervenu sur le gros oeuvre (maçonnerie pour les ouvertures, les menuiseries) et le second oeuvre (plomberie, électricité), le reste ayant été réalisé en auto-rénovation.
Un petit cocon familial
De sa formation de Permaculteur, Joris a voulu en tirer trois principes sur « le process de design, pour bien penser le projet » :
- ne pas produire de déchet
- priviligier les solutions lentes et à petite échelle
- optimiser l’usage de l’énergie
Par exemple, « Tout le bois démonté et les pierres enlevées ont été réutilisé dans l’annexe et dans les travaux du jardin », déclare Joris
Au final la maison de 56 m² au total, comprend au rez de chaussée, la pièce de vie d’environ 30 m² qui fait office de cuisine, salle à manger, salon, vestibule et bureau. A l’étage, se trouvent un second bureau sur le palier, 2 chambres et une salle de bains avec lavabo, baignoire et toilettes sèches.
De ces principes de Permaculture appliqués dans ce projet, Joris en conclue qu’il se retrouve « sur des niveaux de consommations (eau, énergie) inférieurs à la moyenne. »
A l’achat, la maison était équipée d’un assainissement autonome par phyto-épuration (environ 20 m²) datant de 2009 et commune à 3 maisons du hameau. Il a fallu toutefois le refaire, compte tenu de sa non conformité, suite au changement de réglementation changée en 2013 !
Petit espace = faible impact environnemental
Pour économiser sur les travaux, Joris et son épouse ont commencé par tout évacuer et déposer à l’intérieur de la maison. Ce qui, malgré la taille de la maison n’a pas été le plus simple, étant encore novice en rénovation. Ils ont ensuite retapé les éléments de structure (pourtres, planchers), posé l’isolation (laine de bois en mur et sous-toiture), fait les cloissonnements, les peintures.
Les sols ont aussi été réalisés par le couple, en terre crue avec une couche de finition en argile, au rez de chaussée (avec un petit regret sur la résistance à l’usage de ce matériau) et en parquet en liège à l’étage.
« La totalité du chauffage est assurée par un poêle à granulé. C’est l’avantage d’avoir un petit volume très compact » se félicite Joris.
Autre point sur lequel Joris s’est attardé, c’est le circuit électrique, pour limiter les émissions de champs électromagnétiques. Le budget en gaines blindées étant trop important, il a fait le choix d’ajouter des interrupteurs automatiques de champs, installés sur chaque ligne. Le principe est de mettre hors tension la phase lorsqu’elle n’est pas utilisée, ce qui limite l’émission des champs, notamment la nuit.
Compte tenu du travail réalisé sur l’isolation et les menuiseries, le ressenti de confort thermique est très bon en hiver, grâce aux capacités de régulation du chauffage au bois. En été, le confort est aussi efficace, grâce au choix de matériaux biosourcés d’origine végétale, bon régulateur hydrique, et à l’inertie de la pierre. Par ailleurs, le nombre d’ouvertures étant réduites et la maison étant mitoyenne sur le sud et l’est, on limite également les déperditions et les apports solaires d’été.
Joris se rappelle « Ce qui nous avait frappé la première fois qu’on avait visité le bien, en plein été, c’était déjà frais. »
La vie rurale demande de l’organisation
Si le couple n’exprime aucun regret de ce projet d’exode rural, cela demande une organisation différente et une bonne logistique. Pas question d’aller faire ses courses tous les jours ! Les déplacements doivent donc être limités.
« Il faut bien anticiper ces notions de planification, les courses et son stockage », conseille Joris.
Pour l’école des enfants, encore petits, les transports scolaires sont bien accessibles, pour le primaire et le collège.
Pour conclure, cette petite maison de 56 m² habitable est une preuve qu’il est possible de vivre à 4, dans un petit espace, avec un bon confort thermique pour un budget somme toute raisonnable. Il est évident que l’accès aux loisirs et la culture sont moins aisés dans ce secteur, mais finalement, au regard des autres avantages, et avec un bon accès internet, sont-ils nécessaires, quand on cherche à limiter son impact environnemental ?
A noter que Joris Danthon vous propose début 2021, 2 webinaires :
Merci à Joris et son épouse pour leur accueil et leurs photos.
Crédits Photos : Joris Danthon et Pascal Faucompré pour Build Green.
et les Produits Labellisés :
L1C1 |
Biofib’trio, une solution d’isolation thermo-acoustique globale qui offre des performances thermiques optimum, assurant une isolation efficace, été comme hiver. |
L2C1 |
Max Exterior, pour bardage, garde-corps et autre aménagement extérieur, disponible dans une large gamme de décors, durable, performant en isolation et faible bilan carbone. |
L3C1 |
Gramitherm, un isolant thermique à base d’herbe qui protège du froid et des chaleurs d’été, absorbe les bruits, régule l’humidité et piège le carbone. |
L4C1 |
Igloo, disponible en vrac, la ouate de cellulose peut-être soufflée en combles perdus, insufflée en rampants, toitures et planchers et projetée humide en murs. |
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