Le parc urbain des Palmenti de Pietragalla dans la Potenza, en Basilicate, est construit en son centre sur un court plateau en terrasses, à 839 m d’altitude, sur le côté gauche du ruisseau Cancellara. Visite d’une cité médiévale aux maisons troglodytiques si caractéristiques !
Le nom de la ville semble avoir son origine vers le 10ème siècle à partir du terme médiéval. Le blason de Pietragalla est un coq sur trois montagnes et trois tours incluses dans les montagnes. Les trois montagnes représentent « Terra », « Serra » et « San Michele ». Les trois tours indiquent les trois entrées principales du centre historique : « Arco Melazzi », « Arco Settanni » et « Arco Via Fratelli Bandiera ».
Pour la première fois Pietragalla est mentionnée dans un document de l’année 1118 et selon certaines sources, étant le nom de la ville d’origine médiévale, la fondation de la ville coïnciderait avec le Xe siècle.
Les palmenti sont un complexe de structures souterraines, qui trouvent leur origine dans la première moitié du XIXe siècle.
Pietragalla est la ville des fantastiques « Palmenti », dans le dialecte local défini comme « rutte », des caves-grottes creusées dans la roche encore utilisées aujourd’hui pour la conservation du vin. Les Casette sont en grès et servaient principalement au pressurage et au stockage du vin.
L’étymologie du terme «palmento» a plusieurs hypothèses: certains chercheurs soutiennent qu’il dérive du latin pavimentum, indiquant le niveau du sol où les raisins ont été pressés; d’autres soutiennent qu’il dérive du pavire, c’est-à-dire de l’acte de presser, de battre.
La meule est un artefact qui représente une réalisation singulière de l’architecture rurale, unique en son genre. Le contexte paysager d’origine découle d’une agrégation d’artefacts parfaitement en harmonie avec le contexte territorial. Cette centaine de constructions très particulières servaient donc au pressurage des raisins et à la fermentation du moût.
Ces grottes caractéristiques sont accessibles le long des rues et des ruelles du village médiéval, qui montent jusqu’au point culminant de la ville dominé par l’imposant clocher de l’église mère dédiée à San Nicola di Bari et le château, l’actuel Palazzo Ducale . Le nom de la ville dérive de « Pietra Gialla », se référant à la couleur du matériau utilisé pour la construction des maisons, le tuf.
La commune est influencée par la présence française, période à laquelle remonte la construction de l’actuelle route de la Breccia, influence qui, entre autres, se retrouve aussi dans l’usage du dialecte actuel, dans les traditions et coutumes.
Jusqu’en 1381, le fief de Pietragalla appartenait aux comtes de Morconi, puis à Lorenzo Anzaloris. Au XVe siècle, le fief de Pietragalla passa ensuite aux comtes de Pacentro et avec la famille Orsini commença le programme d’agrandissement du Palazzo Ducale.
Un lieu fascinant d’architecture rupestre, unique en son genre, qui évoque l’art et l’ingéniosité paysanne des temps reculés (du XVIIIe au XIXe siècle). L’accès est absolument gratuit et certaines meules se visitent (attention, elles sont très dangereuses). Il est intéressant de faire le tour du village avec un guide local pour mieux comprendre sa fonction et son histoire.
Près de la ville, sur le mont Torretta, une colonie antérieure au XIe siècle av. J.-C. et habitée jusqu’au IIIe siècle av peut également être visitée.