À la différence des technologies high-tech basées sur une économie capitaliste et l’innovation de pointe, les low-tech fondent leur développement sur des technologies simples et une économie durable. C’est fort de leur philosophie de respect de l’environnement qu’un ingénieur, Corentin de Chatelperron parcourt le monde pour sensibiliser sur les low-tech.
La genèse du Low-tech Lab
C’est en novembre 2016 sur son bateau au sud de Madagascar que Corentin de Chatelperron a eu l’idée du Low-tech Lab. Ce matin-là, il lisait un magazine scientifique intitulé la « Biosphère low-tech ».
Dès lors, cette lecture fait naître en lui l’idée d’un projet : celui de documenter les technologies low-tech afin de les diffuser et les rendre en accès libre au plus grand nombre de personnes. L’association « Low-tech Lab » est née ! Pour y parvenir, il fait transformer un catamaran à voile en laboratoire itinérant.
Seulement, avant de contribuer à la divulgation de cette technologie propre, Corentin voulait savoir si elles peuvent remplir tous nos besoins. Il réalise une expérience avec des low-tech dont Micro éolienne, Thermos low-tech, patates hors-sol…
Autonomie et low-tech, une expérience grandeur nature
L’expérience menée par Corentin était donc de savoir s’il est possible de vivre à partir des technologies low-tech de manière autonome. Elle commence en juin 2018 avec une trentaine de low-tech et un objectif assez simple : parvenir à vivre en toute autonomie. Tous les besoins vitaux devront être analysés durant l’expérience : manger, boire, produire l’électricité…
Les 30 low-tech devront inter agir ensemble pour former un écosystème. Le lieu est un îlot de 70 m2 loin de tout en Thaïlande. Il y construit une serre qui comprend une cuisine, un poulailler, un espace de culture végétale, un élevage d’insectes et un bureau/couchette.
« Ce que je voulais, c’était créer un contexte qui me mette sous contrainte, qui m’oblige à exploiter toutes les ressources des low-tech, à ne vivre qu’avec les ressources qu’elles me procurent. Chaque low-tech est la pièce d’un puzzle. Prises individuellement, elles ne répondent qu’à une petite partie de l’équation. Ensemble, elles forment un écosystème. »
Pendant les 4 mois, il se rend compte que certains low-tech répondent à ses besoins, d’autres non. Il s’adapte au fur et à mesure et délaisse d’autres. Par exemple, il peut se servir des excréments de grillons comme engrais pour les cultures de légume.
La première biosphère low-tech lui a permis d’être autonome sur une surface de 12m2 avec moins de 1€ d’intrants quotidiens (maïs, huile, arachides).
Un bilan sous forme de livre et de film
Pendant les 4 mois, des mesures sont prélevées régulièrement : quantité de spiruline récoltée, d’eau produite, masse de légumes récoltée…
Corentin a donc eu l’idée d’écrire un livre et de faire un film pour partager son expérience. Ils répondent à la question de savoir s’il est possible de se reposer uniquement sur les low-tech pour bâtir notre futur. Est-il qu’ensemble, les low-tech soient capable de répondre aux besoins de l’Homme ?
Corentin : « chaque low-tech est la pièce d’un puzzle. Prises individuellement, elles ne répondent qu’à une petite partie de l’équation. Ensemble, elles forment un écosystème. »
Le livre accompagné du film délivre un témoignage rare à partir de son journal de bord. Et n’oublie pas toutes les émotions qu’il a pu traverser durant ces 4 mois d’expérience : les découragements, les joies et les moments de grâce.
Le film sera diffusé ce jeudi 28/10/2021 sur Arte à 16h et en replay sur Arte.tv
La vidéo bande annonce du film :
Né en 1983, Corentin de Chatelperron est ingénieur et aventurier. Fondateur du Low-tech Lab, il navigue sur toutes les mers du globe à bord du catamaran Nomade des mers, à la recherche d’innovations low-tech
- Le Livre : Ma biosphère
- Auteur : Corentin de Chatelperron
- Editeur : Editions Arthaud
- Prix : 19,90€
- Disponible ici
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