[Livres] Architecture terre, des communs ou ressources écologiques : 3 livres à découvrir

Remise Partenaires

L’architecture d’aujourd’hui regorge de références au passé et s’invente de nouvelles tendances. Découverte de 3 livres inspirants pour construire en terre, s’adapter à l’habitat participatif ou se sourcer en solutions écologiques. 

Architecture et construction en terre crue

Tout d’abord commençons par un retour en arrière de quelques millénaires avec un matériau redevenu tendance : la terre crue.

Ces « échanges transdisciplinaires sur les constructions en terre crue » sont consacrés à l’étude des architectures et des différents procédés constructifs mettant en oeuvre ce matériau.

Les questions techniques et lexicales ayant été largement présentées et débattues lors des précédentes rencontres, il s’imposait dès lors d’envisager ces architectures archéologiques ou patrimoniales et le fait même de bâtir en terre, sous d’autres angles, au-delà de la perception immédiate restituée par les fouilles, les analyses et les inventaires.

Les articles réunis ici abordent les problématiques sociales et sociétales, géographiques, économiques et historiques en lien avec l’usage de ce matériau. Les périodes et aires géographiques concernées sont le Néolithique et l’âge du Bronze du Proche Orient et du bassin méditerranéen oriental, ainsi que les époques antique, médiévale, moderne et contemporaine dans différents contextes européens, américains et africains.

Si le rapprochement des études met en lumière certaines attitudes universelles, comme le choix de la terre pour des raisons financières et l’image dépréciative de la terre en concurrence avec la pierre, à l’inverse leur confrontation fait ressortir des exemples remarquables valorisant ce matériau lorsqu’il est mis, par exemple, au service d’un pouvoir étatique ou de projets sociaux.

Les problématiques sociétales et économiques qui sont abordées permettent de cerner la place d’un matériau souvent réputé « ?pauvre? » à la fois dans le processus constructif et dans l’image de l’habitat qu’il produit. Par exemple, ont été envisagés dans des contextes chronologiques et géographiques très divers le statut socio-économique des commanditaires et/ou occupants de maisons en terre, des bâtisseurs ; l’enjeu visuel représenté par la terre : visible, assumée ou dissimulée, comment elle est perçue culturellement, socialement ou ethnographiquement ; la production et la commercialisation de matériaux de série dans des sociétés rurales ou urbaines pré-industrialisées ; la place de ce matériau dans les traités d’architecture et de construction, …

Par ailleurs, certains des articles, relevant d’études menées à grande échelle, proposent des synthèses de type géographique et historique sur l’évolution, la répartition des architectures en terre, leur place à côté d’autres matériaux et sur les modalités de transmission des techniques. Les discussions entre les participants – retranscrites in extenso dans l’ouvrage – témoignent de la richesse et de la pertinence des débats qui ont rythmé chacune des sessions.

 

  • Architecture et construction en terre crue
    Approches historiques, sociologiques et économiques
  • Auteurs : Emilie Leal, Claire-Anne Chazelles (de), Philippe Devillers
  • Editeur :  L’esperou
  • Nbre Pages : 472
  • Poids : 1,7kg
  • Prix : 40€
  • A commander ici

 

Pour une architecture des communs

Mutualiser pour partager, économiser, réduire son impact. Une idée qui fait son chemin, dans des écolieux, des habitats participatif ou des tiers lieux.

 

Nous sommes convaincues que des espaces communs sont indispensables pour que se développent des pratiques solidaires et écologiques. Nous pensons également que ces espaces gagnent à être fabriqués collectivement par celles et ceux qui les font vivre et les utilisent.»

 

Alors que les crises sociales et écologiques s’intensifient, la création d’espaces communs est aujourd’hui au cœur de nombreux mouvements d’émancipation. Si de nombreuses expérimentations autonomes donnent à penser autrement nos manières d’habiter les territoires, ce livre met en lumière des pratiques d’autoconstruction accompagnées par des professionnel·les jouant avec les cadres réglementaires pour mieux les vivifier, les bousculer ou les détourner.

L’enjeu est le suivant : favoriser la construction collective et conviviale d’espaces de subsistance, de sociabilité ou de création, avec celles et ceux qui en auront l’usage. Pour ce faire, nous avons enquêté sur l’expérience de la cuisine de quartier de Récolte Urbaine, construite collectivement à Montreuil, ainsi que sur des initiatives menées par d’autres collectifs afin de répondre aux questions suivantes : Comment les architectes, les artisan·es et les usager·es peuvent-ils·elles travailler de manière coopérative ? Comment repenser ces métiers, le rapport au travail et les modes d’apprentissage ? Quelles marges de manœuvre peut-on négocier avec les réglementations ? Comment organiser un chantier collectif ? Comment faire perdurer ces espaces autogérés ? Les éclairages théoriques et les conseils pratiques que nous proposons émanent chaque fois d’expériences de terrain.

En encourageant les collectifs qui envisagent de se lancer dans ces chantiers, en éclairant de jeunes constructeur·ices et architectes en recherche d’alternatives, voire en inspirant des collectivités territoriales, l’ambition de ce livre est de faciliter l’émergence de communs autoconstruits de manière joyeuse et conviviale.

Les auteurs : La Facto est une association d’architecture participative, sociale et écologique. Elle accompagne des collectifs dans leurs projets de construction et de création de communs, et mène en parallèle un travail de recherche sur ces mêmes problématiques. Ce livre est le fruit de réflexions collectives menées au sein de La Facto par Ariane Cohin, Aline Laporterie et Perrine Philippe. Celle-ci a écrit et illustré la majeure partie de l’ouvrage.

  • Pour une architecture des communs
    autoconstruction et espaces collectifs
  • Auteurs : La Facto –  Ariane Cohin, Aline Laporterie et Perrine Philippe
  • Editeur :  Eterotopia
  • Nbre Pages : 224
  • Prix : 22€
  • A commander ici

 

Ressources pour l’architecture écologique

Aujourd’hui, les matériaux de construction ne peuvent plus être considérés comme des denrées de consommation, dont l’exploitation n’aurait pour limite que la rentabilité économique.

Cet ouvrage, premier d’une série de trois volumes, aborde les enjeux de l’intégration des matériaux à faible impact environnemental (biosourcés, géosourcés et de réemploi) dans le monde de l’architecture et introduit un nouveau rapport à ces ressources, qui participe d’une relation bilatérale avec notre environnement.

Cette approche modifie en profondeur les processus de conception et nous pousse à repenser les méthodes de recherche. Retours d’expérience pédagogiques, exemples d’expérimentations et controverses sont autant de contributions scientifiques qui enrichissent cet ouvrage et permettent d’exposer toute la dynamique actuelle de la question des ressources en architecture.

La pluridisciplinarité et la variété des points de vue en font une référence dans le domaine de l’enseignement, de la recherche et de la pratique sur la question des matériaux écologiques pour la construction.

  • Ressources pour l’architecture écologique
    Tome 1 – Matériaux de construction
  • Auteurs : François Fleury, Noura Arab
  • Editeur : Presses des Mines – Transvalor
  • Nbre Pages : 280
  • poids : 482 g
  • Prix : 35€ (livre papier) 24€99 (livre numérique)
  • A commander ici
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Pascal Faucompré
Editeur et Rédacteur en chef de Build Green, le média participatif sur l'habitat écologique et pertinent. Passionné par le sujet de l’éco-construction depuis 2010. Également animateur de nombreux réseaux sociaux depuis 2011 et d'une revue de web sur : Scoop.it

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