Les technologies requises pour limiter le réchauffement du climat feront grimper la demande de ressources naturelles. C’est, selon la Banque mondiale, un risque majeur pour l’environnement.Un avenir bas carbone ne se construira pas sans minerais ni métaux. Loin s’en faut. Pour contenir le réchauffement planétaire sous les 2 °C, comme ambitionné par plus de 170 pays signataires de l’Accord de Paris fin 2015, il faudra en fait en extraire d’énormes quantités, avance la Banque mondiale dans un rapport sur le rôle primordial que jouera le secteur dans une telle économie « verte ».
Le constat paraît sans appel. « Le rapport montre clairement que la composition des technologies supposées alimenter le passage à une énergie propre – éolien, solaire, hydrogène et systèmes électriques – nécessite en fait significativement PLUS [sic] de ressources que les systèmes d’alimentation en énergie traditionnels », écrivent les auteurs qui se sont penchés sur trois grandes technologies renouvelables : l’éolien, le solaire et les batteries de stockage d’énergie.
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Jusqu’à présent, peu d’analyses du genre ont été faites sur les implications matérielles d’un adieu aux systèmes fondés sur les combustibles fossiles. Avec ce rapport, la Banque mondiale met en garde sur l’impact que peut avoir une économie bas carbone sur l’environnement.
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Notre avis : ce rapport est très inquiétant à plusieurs titres. Tout d’abord, cela bouleverse complètement l’hypothèse selon laquelle la transition énergétique passe notamment par les énergies renouvelables. Sauf que celles-ci consomment énormément de ressources minières : pas bon pour l’environnement ! Le second problème concerne l’autonomie (ou plus exactement l’auto-consommation) qui passe inévitablement par les énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien et les stockages en batterie). Cela remet donc en cause bien des points de vues du côté des écologues et poussent encore à réfléchir à d’autres stratégies pour réduire notre impact sur la planète. La décroissance ?