Cette année aura été fructueuse en innovations ! La green économie intéresse de plus en plus les investisseurs et nous offre des solutions d’avenir toujours plus pertinentes. Si certaines nous ont laissé perplexe comme le bloc de verre qui génère de l’électricité, le papier peint qui produit de l’électricité, les briques de bouteilles plastiques recyclées ou le frigo sans électricité d’autres ont retenu notre attention.
Voici les 5 innovations qui pourraient encore faire parler d’elle prochainement :
Mis au point par les chercheurs de l’université d’Etat de Michigan, ces modules solaires transparents utilisent les molécules organiques pour absorber les longueurs d’onde invisibles du soleil. Ils peuvent stocker autant d’énergie que les unités photovoltaïques sur les toits, ce qui constitue une réduction considérable de l’utilisation des combustibles fossiles. Avec 5 à 7 milliards de surface vitrées aux États-Unis, cette technologie peut être facilement déployée et combler la demande en électricité des États-Unis.
L’université de Binghamton a développé un nouveau béton auto-cicatrisant qui pourrait réparer les fissures dans le béton des bâtiments vieillissants. Ces fissures sans traitement peuvent progresser et atteindre le renfort en acier. Les scientifiques ont eu recours à un champignon appelé Trichoderma Reesei qui est introduit à l’intérieur du béton fissuré. Par la suite, les spores fongiques germent et repoussent le carbonate de calcium qui finit par guérir les fissures. Pour l’instant, le projet est encore dans les premiers pas et plusieurs défis restent à être relevés.
L’architecte Stilke Stevens a démontré que l’argile pouvait apporter des solutions pratiques et écologiques notamment dans la rénovation et le chauffage d’une maison datant de 150 ans. Le système de chauffage à l’argile fonctionne en chauffant d’abord l’argile plutôt que de chauffer l’air autour de vous. De ce fait, cette chaleur est ressentie presque instantanément sur la peau. Ce procédé convenait parfaitement pour ce type de travaux en raison de son invisibilité, de sa durabilité, de ses faibles coûts d’exploitation et de nombreux avantages pour la santé.
Produire de l’électricité à partir d’une petite éolienne, voilà le défi que se sont lancé deux chercheurs au Royaume-Uni, Nicolas Orellana et Yaseen Noorani. L’éolienne O-Wind est une minuscule éolienne capable de produire l’électricité en milieu urbain en capturant le vent qui souffle dans toutes les directions. Avec sa petite taille, il sera possible pour les locataires d’appartement d’accéder aux tarifs de rachat d’énergie verte. À l’heure actuelle, l’énergie éolienne ne représente que 4% de l’électricité mondiale alors qu’elle est capable d’en produire 40 fois la quantité d’électricité consommée. Les inventeurs espèrent donc que leur éolienne de balcon pourra contribuer à atteindre cet objectif.
Les scientifiques du Berkeley ont réussi à créer un dispositif de photosynthèse artificielle appelé « cellule hybride photoélectrochimique et voltaïque (HPEV) », qui transforme la lumière solaire et l’eau en deux types d’énergie : l’hydrogène carburant et l’électricité. Une partie de cette énergie est alors captée en électricité. Les anciens appareils de photosynthèse ont une efficacité de 6,8 % pourtant, cette nouvelle conception a un rendement combiné de 20,2 %. Il est indéniable que l’hydrogène va jouer un rôle crucial dans la reconversion énergétique mondiale.
Notre avis : si cette année a été marquée par de nombreuses innovations susceptibles de bouleverser l’industrie et les consommateurs en matière de consommation d’énergie, un phénomène prend de plus en plus d’ampleur chez nos amis de la green life : les Low Techs ! L’idée est de gagner en efficacité tout en utilisant un minimum de ressources, avec des solutions bricolées avec “des bouts de ficelles” et souvent pleines de bon sens comme les machines à laver sans électricité, le climatiseur écologique, une station de phyto-épuration flottante, le chauffage solaire pour tiny house, ou le biocomposteur,
Un association française surfe et mène la tendance pour démocratiser et vulgariser ces technologies de l’auto-suffisance : Low Tech Lab.
Si ces technologies ont un intérêt pour réduire son impact et ses consommations d’énergie, on peut toutefois s’interroger sur cette tendance à l’individualisation. Est-ce vraiment pertinent écologiquement ?
Editeur et Rédacteur en chef de Build Green, le média participatif sur l'habitat écologique et pertinent. Passionné par le sujet de l’éco-construction depuis 2010. Également animateur de nombreux réseaux sociaux depuis 2011 et d'une revue de web sur :
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