On parle souvent de la nécessité d’éviter le plastique ou de moins prendre la voiture – des actions importantes pour mieux consommer dans le quotidien. Pourtant, est-ce que l’on réfléchit assez aux décisions que l’on prend qui ont un impact à long terme sur notre vie ?
Mieux consommer
Aujourd’hui, on dépend beaucoup des produits électroménagers et technologiques pour nous faciliter la vie de tous les jours. En choisissant des produits qui vont durer, on en rachètera moins, ce qui limite la quantité de ressources extraites dans le cycle de vie du produit. Le choix de produits que l’on va utiliser longtemps peut donc avoir un impact important sur notre bilan carbone.
Selon l’ADEME, il faut considérer tous les aspects du le cycle de vie du produit lorsque l’on parle de bilan carbone1 :
- L’extraction des matières premières
- Leurs transformations
- Les emballages
- Leurs modes de transport
- Leurs consommations en cours d’usage
- Leur fin de vie (la manière dont ils se recyclent ou se dégradent)
En France, chaque ménage possède en moyenne 2,5 tonnes d’équipements de la maison, ou 99 « équipements électroniques, électriques, électroménagers, téléphones, lampes, télévisions, ordinateurs, four, lave-linge, outils ». Ceci équivaut au poids d’un hippopotame !2 Ce qui est pire, c’est que l’on ne croit en posséder que 34, selon un sondage Ipsos.
L’ADEME a calculé que le CO2 total émis pour la fabrication de ces équipements est de 6 tonnes, soit 6 allers-retours Paris New York2. En plus, bien que notre consommation énergétique due à l’utilisation des appareils technologiques soit importante, la majorité du CO2 émis par un produit au cours de sa vie est due à la fabrication – et seulement une plus petite partie vient directement des ménages3.
Il est donc très clair qu’afin de réduire l’empreinte carbone des appareils domestiques, il faut bien réfléchir à nos choix de produits au préalable et essayer d’acheter moins et mieux. D’autre part, toute méthode qui aide à allonger la durée de vie d’un produit va être très importante. Ainsi, regardons un nouvel indice qui permet aux consommateur.rices de voir à quel point un produit est réparable.
L’indice de réparabilité
Depuis le 1er janvier 2021, les distributeur.es et fabricant doivent afficher un nouvel indice sur ces 5 catégories de produits électroniques :
- lave-linges à hublot
- smartphones
- ordinateurs portables
- téléviseurs
- tondeuses à gazon électriques
L’indice consiste en une simple note sur 10 qui doit être “apposée directement sur le produit ou son emballage et sur le lieu de vente4” et informe les consommateur.rices sur la facilité de réparation de ces produits, selon 5 critères principaux. L’indice sera progressivement étendu à d’autres catégories de produits à l’avenir.
Cet indice est un outil indispensable lorsque l’on a besoin d’acheter un portable ou un lave-linge neuf, car il permet de comparer les produits et de trouver un produit réparable et donc durable.
Comment réduire l’empreinte carbone des appareils domestiques ?
Regardons trois façons de limiter les émissions de CO2 produites par nos choix de produits électroménagers.
- Ne plus jeter en cas de panne
Peut-être que vous n’arrivez pas à réparer un appareil vous-même en utilisant le mode d’emploi, ou cela fait plusieurs années que vous l’avez acheté, et vous ne pouvez donc plus bénéficier du SAV. Bien qu’il soit super de le faire vous-même, il existe beaucoup de solutions pour faire réparer ses objets.
Vous pouvez utiliser des sites comme Spareka, qui permet de faire un autodiagnostic en ligne, et puis trouver un.e professionnel.le pour faire réparer vos appareils domestiques. Vous pouvez aussi échanger et profiter du savoir-faire des autres en trouvant un repaircafé près de chez vous en consultant cette liste.
- Privilégier le partage, l’emprunt, le reconditionné et l’occasion
Acheter d’occasion ou le reconditionné est une très bonne méthode pour limiter l’empreinte carbone de ses biens, car on évite de reproduire la majorité des émissions de CO2 qui sont, comme nous l’avons vu, associée à la fabrication du produit ! Vous pouvez aussi partager avec vos voisin.es ou votre entourage les produits dont vous n’avez qu’occasionnellement besoin, comme un appareil à raclette ou une perceuse par exemple.
Si vous savez qu’un.e ami.e possède des outils bien précis dont vous avez ponctuellement besoin, vous pouvez lui demander de les emprunter, en échange d’un petit café ou d’un gâteau par exemple 🙂 De cette manière, vous évitez d’acheter des objets dont vous n’avez que rarement besoin et réduisez donc votre empreinte carbone.
- S’informer à l’aide des outils différents pour trouver les meilleurs appareils domestiques
De la même manière que l’indice de réparabilité, il existe d’autres outils comme le score carbone, créé par Nouveaux-Consos, qui permet de connaître le bilan carbone d’un produit. Vous pouvez aussi identifier les produits les plus durables grâce à leur site ou d’autres, comme produitsdurables.fr ou consulter le baromètre des produits les plus durables proposés depuis quelques années par Darty.
Pour résumer, il y a de nombreuses façons de limiter l’empreinte carbone des appareils domestiques. L’important est de bien réfléchir en amont à l’usage que l’on veut en faire et à consulter les bonnes sources pour trouver ceux qui auront la meilleure empreinte carbone et dureront le plus longtemps.
Combien d’appareils avez-vous dans votre maison ? Est-ce que vous possédez des appareils qui vous servent toujours et depuis longtemps ? Dites-le nous en commentaires !
Sources :
- https://lempreintecarbone.fr/comment-calculer-empreinte-carbone-produit/
- https://demarchesadministratives.fr/actualites/limpact-de-nos-biens-de-consommation-et-equipements-electromenagers-sur-lenvironnement
- Figure 3, page 16 https://www.hautconseilclimat.fr/wp-content/uploads/2020/10/hcc_rapport_empreinte-carbone.pdf
- https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/indice-de-reparabilite-tout-savoir-sur-la-nouvelle-mesure-ecolo-a148083.html
