L’Ademe vient de mettre à jour son Avis sur les diodes électroluminescentes (LED). En voici le résumé.
Les diodes électroluminescentes (LED) sont des sources d’éclairage en plein développement technologique et économique. Utilisées depuis de nombreuses années dans l’électronique, elles trouvent aujourd’hui une utilisation dans des systèmes d’éclairage à part entière. À ce jour, la méthode la plus rentable économiquement pour fabriquer des LED consiste à combiner une diode émettant une longueur d’onde courte (dans le bleu) avec un luminophore jaune, pour produire de la lumière blanche.
Une technologie prometteuse
Les performances environnementales des lampes utilisant des LED, bien supérieures à celui des lampes à incandescence peuvent encore progresser, en particulier sur leur fabrication et leur recyclage. Même si une lampe LED est rentabilisée en moins de deux ans par rapport à une lampe halogène, le prix d’achat reste élevé. Les lampes fluocompactes restent des sources lumineuses compétitives.
Avec quelques risques sanitaires
Des composantes intenses dans la partie bleue du spectre de la lumière émise par les LED, ainsi que les intensités de rayonnement associées posent la question de nouveaux risques sanitaires liés à ces sources d’éclairage. Dans ce contexte, l’Anses a publié en octobre 2010 un rapport sur les effets sanitaires des systèmes d’éclairage utilisant des LED (pdf), assorti de recommandations visant notamment à mieux encadrer la mise sur le marché de ces produits.
Le risque d’effet photochimique est associé à la lumière bleue et son niveau dépend de la dose cumulée de lumière bleue à laquelle la personne a été exposée. Il résulte généralement d’expositions peu intenses répétées sur de longues durées. Le niveau de preuve associé à ce risque est important.
Des populations plus particulièrement sensibles au risque ou particulièrement exposées à la lumière bleue ont été identifiées, comme les enfants, les personnes atteintes de certaines maladies oculaires ou encore certaines populations de professionnels soumis à des éclairages de forte intensité.
En éclairage d’intérieur, il est admis qu’une luminance supérieure à 10 000 cd / m2 6 est visuellement gênante quelle que soit la position du luminaire dans le champ visuel. En raison notamment du caractère ponctuel de leur surface d’émission, les LED peuvent présenter des luminances 1 000 fois plus élevées. Le niveau de rayonnement direct de ce type de source peut ainsi largement dépasser le niveau d’inconfort visuel, bien plus qu’avec les éclairages dits « classiques » (halogènes, lampes basses consommation).
Voir les recommandations de l’Anses
En résumé :
Les points forts des LED :
- une grande flexibilité d’utilisation
- une durée de vie très importante
- une bonne efficacité énergétique, avec encore des marges de progression
- favorisent une gestion optimisée de l’éclairage
Les points de vigilance des LED :
- un coût à l’achat élevé, mais en baisse
- certaines lampes ne sont pas compatibles avec les variateurs
- des progrès à faire sur la conception et le recyclage des LED
- des risques sanitaires pour certaines catégories de LED
Retrouvez l’avis de l’Ademe sur les diodes électroluminescentes dans notre médiathèque