Une des meilleures solutions pour chauffer ou climatiser tout en réduisant l’impact sur l’environnement est de créer un réseau de chaleur à l’échelle d’un territoire (hameau, quartier, village, ville). Il existe aujourd’hui de nombreuses possibilités plus ou moins pertinentes de mettre en place ces réseaux de chaleur et froid.
Le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) a créé un site web pour en découvrir l’état des lieux et les objectifs de développement, les mécanismes de soutien, les aspects techniques et administratifs, le contexte réglementaire ou encore la recherche et l’innovation.
Qu’est-ce qu’un réseau de chaleur et de froid ?
Un réseau de chaleur est un système de distribution de chaleur produit à partir de plusieurs équipements pour au moins deux usagers différents qui achètent cette énergie au distributeur du réseau. Il faut toutefois distinguer le réseau « technique » de chaleur qui est une énergie utilisée par le propriétaire du réseau et le réseau de chaleur avec vente à des personnes tierces.
Le réseau de chaleur peut donc être privé ou public même en étant soumis à la vente à des tiers comme l’illustre cette image.
Les différentes technologies en réseau de chaleur et de froid
Le fonctionnement d’un réseau de chaleur repose sur trois technologies pour produire l’énergie et pouvoir la distribuer :
- L’unité de production de chaleur où est produite l’énergie. On peut y produire des énergies conventionnelles (gaz, fioul), les énergies renouvelables (bois, résidus agricoles, cultures énergétiques…), l’énergie de récupération qui provient de la chaleur issue de l’incinération des déchets ;
- Le réseau de distribution primaire pour acheminer la chaleur dans les résidences et les industries. Il comprend le réseau vapeur (200 à 300°C) utilisé dans les grandes industries, le réseau eau surchauffée (110 à 180°C) destiné aux industries qui utilisent des températures élevées, le réseau eau chaude (60 à 110°C) acheminé dans les bâtiments qui ne consomment pas de vapeur et le réseau eau basse température (moins de 30°C) destiné à des sous-stations qui doivent produire de l’eau chaude.
- Les sous-stations d’échanges situées généralement en pied de bâtiment composées d’un échangeur thermique (ayant pour rôle l’acheminement de la chaleur entre le circuit primaire et le circuit secondaire) et un compteur thermique (permet de connaître la quantité d’énergie consommée).
La carte nationale des réseaux de chaleur
Dans le but d’atteindre les objectifs de la transition énergétique, la Commission européenne a indiqué depuis 2012 une obligation pour tous les États membres d’élaborer une carte nationale des besoins de chaleur et des sources potentielles pour la récupération de chaleur.
Plusieurs pays comme la France ont fait le choix de rendre publique cette carte de manière interactive en ligne dans la but d’accélérer la planification de l’aménagement énergétique des territoires. Sur cette carte nationale des réseaux de chaleur, on peut y distinguer une modélisation de la consommation de chaleur en 2014 et des prévisions pour 2030.
Crédit Photos : Cerema, Wikipédia
Réseaux de chaleur urbains (RCU).
3 supports traitant de la protection des réseaux :
-NF P98-332
-Arrêté du 13 Juillet 2000
-Cahier des charges AFG-RSDG 4 du 15/12/02
L’isolant en verre cellulaire FOAMGLAS est préconisé pour la séparation des réseaux.
(propriétés : imputrescible, étanche à l’eau, insensible à la vapeur, incombustible, inerte)