Qui n’est pas à la recherche du meilleur produit pour répondre à ses besoins ? Nos maisons et notre souci d’isolation n’y échappent pas, isoler les combles étant, par nature, le 1er besoin. Si, en plus d’être performant, ce produit isolant est durable, renouvelable, recyclable, confortable, alors c’est le top.
Comme probablement beaucoup d’autres, nous avons été attirés par l’un de ces produits présenté comme le nec plus ultra : ISOtextil (pdf). Qualifié de “Meilleur des isolants” par ses promoteurs, ISOcomble, lesquels se revendiquent N°1 français de l’isolation soufflée en combles, il nous a semblé nécessaire d’analyser ces dires et promesses.
Nous avons découvert que cet isolant est fabriqué à base de coton, bon départ à nos yeux : recyclage, origine textile et indirectement végétale, donc renouvelable, bonnes capacités de gestion de la vapeur d’eau, bon déphasage … Une si belle mariée ne pouvait qu’attiser notre intérêt. Comme d’habitude, nous allons essayer de trier le bon grain de l’ivraie !
Nous avons pris le parti de ne nous intéresser qu’à l’isolant.
La présentation du produit ISOtextil
- ISOtextil est performant et durable ;
- Isolant biosourcé sans sel de bore ;
- Utilisation des processus et des produits respectueux de la santé et de l’environnement ;
- Meilleur bilan carbone de tous les isolants ;
- Produit innovant, efficacité prolongée (Garantie 15 ans) ;
- Une nette amélioration du confort d’été grâce à un meilleur déphasage thermique.
ISOtextil est performant et durable
Isolant d’origine végétale, de nature fibreuse et, de ce fait, avec une bonne capacité à piéger de l’air dit alors captif. Son lambda est annoncé dans un certificat ACERMI en date du 19 09 2017 et lui accordant une valeur de 0,046. C’est bien, mais très loin d’être exceptionnel.
Cet isolant est durable : au sens de résister à la putréfaction, pour qu’il y parvienne, il doit, a minima, contenir un biocide car, à notre connaissance, le coton n’a pas, en soi et intrinsèquement des qualités d’imputrescibilité. Idem en ce qui concerne les attaques de certaines vermines telles que les mites.
Ceci posé, sa nature d’isolant à base de fibres végétales lui assure une élasticité rémanente suffisante (vidéo) pour résister à d’éventuelles dégradations dues au gel d’un point de rosée.
Isolant biosourcé sans sel de bore
Cet isolant est biosourcé au sens où ses fibres sont d’origine végétale, donc source entrant dans l’appellation commune du “biosourcé”.
Par contre, pourquoi associer le qualificatif de bio-sourcé avec une précision de non présence de bore ? Serait-ce à dire que cette seule précision en ferait un bio-sourcé ou que, contrairement à d’autres éléments d’origine non biosourcée et qui pourraient se trouver dans des isolants (par exemple ce qu’on dénomme “les adjuvants”), seul le bore ou ses dérivés en interdiraient un classement dans les “biosourcés” ?
Utilisation des process et des produits respectueux de la santé et de l’environnement
Nous sommes surpris des termes DES pour désigner les process et les produits respectueux, un peu comme s’il était possible de se référer à une liste exhaustive.
Nous comprenons cette affirmation comme une sorte de définition qui, comme la présence de sel de bore évoquée ci-dessus, sous-entendrait qu’il y a des process et produits spécifiques, seuls aptes à valider du respect de la santé et de l’environnement. Si tel est le cas, nous aimerions savoir ce que sont ces process et produits.
Meilleur bilan carbone de tous les isolants
Quelle affirmation surprenante ! En effet, sur l’ouvrage, que l’on peut considérer comme une référence en la matière, “Isolation thermique écologique” de JP OLIVA et S COURGET, aux Ed. Terre vivante, on découvre un produit très similaire.
Certes, on peut le considérer différent car provenant d’un autre site et développé par un autre producteur, mais toutefois il est également majoritairement composé de fibres de coton recyclé. Ils lui ont trouvé 1,8 kg CO2eq. A titre de comparaison, (mais comme nous le verrons plus loin, cette matière ne leur semble pas très valable) la ouate de cellulose y est gratifiée, pour une même destination (vrac soufflé en combles) de -5,46 kg CO2eq et le liège expansé de -42,25 kg CO2eq.
Si, toujours en suivant les préconisations de cet ouvrage et les données énumérées, nous ramenons aux matériels nécessaires par m2 pour une isolation d’un R = 6, nous arrivons à :
- ISOtextil : 6 x 0,046 (lambda) x 1,2 (tassement) x 14 kg/m3 x 1,8 CO2eq = 8,34 kg CO2eq ;
- Ouate : 6 x 0,039 (lambda) x 1,2 (tassement) x 30 kg/m3 x (-5,46) kg CO2eq = -45,99 kg CO2eq ;
- Liège : 6 x 0,042 (lambda le plus défavorable) x 85 kg/m3 (moyen) x (-42,25) kg CO2eq = -904,99 kg CO2eq.
Si, effectivement, ISOtextil est le produit nécessitant le moins de kg de matière pour atteindre un R donné, il n’est pas, et de loin, celui qui présente le meilleur bilan carbone. En effet, alors qu’il contribue à l’émission de carbone, les 2 autres en piègent !
Produit innovant, efficacité prolongée
C’est, typiquement, ce que nous qualifierons d’affirmation gratuite.
Produit innovant : en 2008, un concurrent d’ISOtextil obtenait un ATEX (pdf) pour son produit très similaire à ISOtextil. A n’en pas douter, cet ATX faisait suite à des mises en œuvre antérieures. Après plus de 10 ans d’existence, un produit peut-il encore se revendiquer innovant ?
Efficacité prolongée : que veut-on nous expliquer ? Une prolongation s’applique à une période prédéfinie. Il est fait référence à quoi ? Si c’est à la garantie portée à 15 ans, très bien, c’est un plus indéniable.
Une nette amélioration du confort d’été grâce à un meilleur déphasage thermique
Que le déphasage d’été soit bon du fait de la nature du matériau, pour rappel d’origine végétale, nous n’en doutons pas (déphasage : temps nécessaire pour une calorie pour passer d’une face à l’autre au travers d’une paroi).
Une fois de plus il est fait allusion à “mieux que …”
“… Une nette amélioration du confort d’été …” : nous voulons bien l’admettre, mais si amélioration il y a, c’est par rapport à une situation de base, la quelle ? Quelle épaisseur ? Quel isolant ? Nous n’en savons rien, il nous faut simplement admettre que c’est mieux, mais ceci ne veut rien dire !
“ … un meilleur déphasage thermique …” : même formulation qui nous amène aux mêmes réserves : meilleur déphasage que celui de quel matériau ? Une fois de plus, nous n’en savons rien, une fois de plus, cela ne veut rien dire ! Alors regardons d’un peu plus près : qu’est que le déphasage thermique (vidéo) ? Le déphasage dépend de plusieurs critères.
En tout 1er, sa valeur isolante exprimée via son lambda (vidéo). Nous avons déjà vu que s’il n’est pas mauvais, il est loin d’être transcendant : 0,046. A titre de comparaison d’autres isolants biosourcés en affichent de nettement meilleurs, la laine de bois va de 0,037 à 0,040, la ouate de cellulose va de 0,039 à 0,041, le liège expansé va de 0,036 à 0,042 (source : “L’isolation thermique écologique, JP OLIVA, S COURGET, Ed Terre vivante)”. Pour information, plus le lambda est faible, meilleur il est. La fourchette va de 0,026 pour des polyuréthanes à 0,065, valeur au-delà de laquelle un produit n’est plus classable parmi les isolants.
Le 2ème critère est la chaleur spécifique du matériau. Plus elle est grande, plus, à densité et épaisseur équivalentes, le déphasage sera long. La chaleur spécifique du coton est correcte avec, toujours selon le livre “Isolation thermique écologique”, une valeur de 1 400 j/kg.K, celle de la laine de bois est de 1 600 à 2 300 et, enfin, car nous n’avons pas l’intention de passer en revue tous les isolants, la ouate de cellulose affiche de 1 600 à 2 100 j/kg.K.
Le dernier critère est la densité de mise en œuvre. Plus elle est élevée, meilleur est le déphasage. Or, comme nous venons de le constater, ISOtextil est le matériau qui, parmi ceux cités, présente la moindre densité. Ce n’est donc pas là non plus qu’il peut espérer progresser dans ce domaine.
En résumé, pour être performant en déphasage, un matériau isolant doit disposer d’un bon lambda, combiné avec une bonne chaleur spécifique et une densité de mise en œuvre élevée. Or, par rapport à 2 autres isolants de la même famille, la laine de bois et la ouate de cellulose, il est celui qui a le moins bon lambda, la moins bonne chaleur spécifique et la moindre densité de mise en œuvre. Il sera donc, de facto, le moins bon de ces 3 isolants au plan déphasage. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne soit pas bon, il est meilleur qu’un isolant minéral, mais d’autres isolants végétaux font mieux.
La présentation de la prestation
Extraits du site (pdf) :
- Intervention propre par l’intérieur ou l’extérieur de l’habitation ;
- Le soufflage répartit l’isolant équitablement et élimine les ponts thermiques dans des combles perdus difficiles d’accès ;
- Idéal en rénovation : sans risque de dépasser les 10 kg/m2 des plafonds suspendus (DTU 25.41) ;
- Des équipes de techniciens formés et qualifiés.
Intervention propre par l’intérieur ou l’extérieur de l’habitation
C’est bien le moins que les propriétaires des maisons attendent de tous les artisans qui viennent travailler chez eux : qu’ils le fassent proprement, et d’où qu’ils opèrent.
Le soufflage répartit l’isolant équitablement et élimine les ponts thermiques dans des combles perdus difficiles d’accès.
Ceci est vrai de tous les isolants soufflés dans les combles.
Idéal en rénovation : sans risque de dépasser les 10 kg/m2 des plafonds suspendus (DTU 25.41)
Effectivement, avec Isotextil, le poids de matériau mis en œuvre est plus faible que celui de beaucoup d’autres isolants. Si c’est un handicap en terme de déphasage, c’est indéniablement un avantage en terme de charge ajoutée sur les matériaux qui supportent cet isolant. Est-ce aussi important qu’on nous le souligne ?
Même si le risque est réel, comme pour d’autres isolants, le metteur en œuvre doit vérifier l’état des combles (charge,… ), renforcer si besoin et adapter ou s’adapter aux contraintes. Cependant, il faudra apporter une preuve de cet état de fait, car nous n’avons pas, malgré notre expérience et quelques recherches sur le sujet, trouvé de cas de déformation ou fissuration..
Par ailleurs, si le DTU 25.41 mis en exergue existe bien, selon un extrait de l’agrément CSTB d’ISOtextil (pdf), il s’applique dans le neuf alors qu’on nous le présente comme s’appliquant dans l’ancien et il est possible de mettre en œuvre des poids volumiques importants. Extrait de l’agrément CSTB, § 2.31 :
“ … Pour les ouvrages neufs, le DTU 25.41 précise, selon la charge maxi- male d’isolant (6, 10 ou 15 kg/m2), le dimensionnement des fixations. Une vérification systématique doit être menée pour vérifier la stabilité de l’ouvrage.”
Des équipes de techniciens formés et qualifiés
Des photographies de chantier, avant et après mise en œuvre du nouvel isolant, laissent peu de doute sur le fait que l’ancien isolant n’a pas été enlevé (vidéo), ce qui est nécessaire (vidéo) pour tirer le meilleur parti possible du nouvel isolant.
Pourtant, tel que nous le voyons sur la photo de gauche, l’ancien isolant était posé avec pare-vapeur sur le dessus, c’est à dire à l’envers et que, donc, il y a là quasi certitude de dégradation de cet ancien isolant. Une vidéo maison, intitulée ISOcomble France vient, si besoin était, confirmer ce mode opératoire.
ISO textil VS ouate de cellulose
Petit bonus que nous propose le distributeur dans son site web, un Versus de deux produits : ouate de cellulose contre Isotextil.
Nous ne reviendrons pas sur les arguments et/ou points déjà évoqués ci-dessus. Cependant nous ne pouvons pas taire certaines allégations sur et autour de la ouate de cellulose, particulièrement en ce qui concerne la dangerosité évoquée de ce produit et les aventures et mésaventures qui auraient, si on en croit cette page du site ISOcomble, entachées la ouate de cellulose.
“ …Ce qu’il faut savoir : malgré ses performances techniques, la ouate de cellulose est entachée d’un fort soupçon de nocivité pour l’homme à cause de son adjuvant, le sel de bore. Ce dernier a été interdit en 2012 puis réintégré sur le marché européen à condition d’être en-dessous de 5.5% .”
S’ensuit un focus qui emmène sur un développement sur et autour de ce qu’est ou serait la directive REACH.
FOCUS : « Sel de bore, risques & réglementation »
Extrait de ce focus :
“ISOtextil N’EST PAS RÉPERTORIÉ REACH car IL NE CONTIENT PAS DE SEL DE BORE OU D’ACIDE BORIQUE.
Concernant ISOtextil et son traitement ignifuge il n’y a donc aucun danger potentiel et aucun adjuvant aux effets controversés sur la santé. Un produit sain pour une maison saine, soyez-en assurés !”
Plutôt que développer ici ce qui pourrait être interprété comme une polémique, nous renvoyons le lecteur vers 2 articles publiés ici sur et autour de la ouate de cellulose, l’un, version courte, intitulé “La ouate de cellulose, un isolant pertinent ?” et l’autre, version longue, intitulé “Tout savoir sur la ouate de cellulose”
Nous pensons qu’il est de notre devoir de porter un ou deux points à la connaissance du public et de rappeler que, si la filière ouate de cellulose a connu quelques difficultés alors, c’est bien parce qu’on lui a retiré ses agréments techniques pour tout produit qui contiendrait du sel de bore (à ce sujet, un rapport d’une commission paritaire chambre des députés et sénat, intitulé “Rapport provisoire sur les freins réglementaires à l’innovation en matières d’économies d’énergies dans le bâtiment” (pdf) éclaire assez bien la chose).
Comme le présente le rapport sus-indiqué, s’en sont suivis pas mal de péripéties qui ont abouti au remplacement du sel de bore dans la ouate de cellulose par des polyphosphates d’ammonium. Ceci est assez clairement présenté dans un site de l’ECIMA, le syndicat des producteurs de ouate de cellulose.
A la fin des fins, il a été interdit de produire ou commercialiser de la ouate de cellulose contenant des polyphosphates d’ammonium, ceci par arrêté ministériel (pdf).
Revenons à ISOtextil et plus particulièrement son agrément CSTB. Nouvel extrait du § 3.1 de cet agrément, tiré des déclarations du fabricant au CSTB :
“ …La composition du produit à température ambiante est de : 88 % massique de fibres textiles à majorité coton (> 70 %) ; 12 % massique d’adjuvants (ignifugeant à base de sels d’ammonium et biocide) …”
Et si les mêmes causes produisaient les même effets ?
Nous n’en n’avons aucune certitude, mais si cet adjuvant à base de sel d’ammonium, dans quelque isolant végétal que ce soit, produisait les mêmes effets que dans la ouate de cellulose ? Qu’adviendrait-il si les conditions de mise en œuvre et d’exploitation qui ont déclenché les émanations d’ammoniac avec la ouate de cellulose étaient réunies dans le cadre d’une mise en œuvre d’ISOtextil ?
… Nous ne souhaitons à personne de vivre ce que la filière ouate de cellulose a vécu à l’époque, pas plus aux fabricants qu’aux applicateurs, mais notre pensée va encore plus particulièrement vers les utilisateurs, ceux qui, en toute confiance, font isoler leur maison.
Notre conclusion
Nous espérions découvrir un produit exceptionnel, nous avons en fait découvert un produit, certes intéressant, mais somme toute et malgré les affirmations de ses promoteurs, assez banal. Il nous semble important de prévenir les éventuels futurs acheteurs de ce produit que, loin d’être mauvais, il n’est pas aussi extraordinaire et vert qu’on veut le faire croire. Nous somme obligés, compte tenu des découvertes, particulièrement la présence de sels d’ammonium, de l’admettre : nous sommes, globalement, face à un Greenwashing.
Photos et illustrations : IsoComble
Petite précision complémentaire concernant 2 points :
– émission des COV dans l’air
– produits toxiques en masse
Sur ces deux points, je ne peux que conseiller aux clients finaux, ainsi qu’aux applicateurs, de demander à l’industriel le rapport complet sur les tests COV (A+ n’est pas une garantie, il faut vérifier la quantité des COV rejetés dans l’air et principalement les formaldéhydes).
Pour la présence de produit toxiques en masse, bien lire les Avis Techniques (lorsque le produit en dispose) et/ou demander la FDS du fabricant (Fiche de Données Sécurité) à ne pas confondre avec la FDES.
Pour rappel, Isotextil est une nouvelle dénomination du NITA COTON espagnol de l’époque.
Enfin, toujours vérifier la pérennité de la qualité des fibres (principalement pour le coton recyclé), car une fibre de nature différente peut modifier les performances du matériaux (densité de pose, taux de tassement…).
Merci Madame ou Monsieur LOPEZ pour votre contribution.
Nous pensons que votre apport de précision aidera toute personne qui le souhaite à aller encore plus loin dans la découverte des produits disponibles sur le marché, celui présenté ici ainsi que de nombreux autres.
Tout moyen d’information permettant un choix judicieux est bienvenu.
Il s’agit de Jean-Paul LOPEZ, directeur commercial de Métisse/Le Relais, qui commercialise le Métisse Flocon/Coton Pro. Ses demandes sont très légitimes et la réponse est que :
1. la matière première est validée STANDARD 100 selon Öko Tex donc avec des émissions, notamment de formaldéhydes, inférieures à ce que l’on exige pour un usage direct avec la peau et à fortiori bien meilleure que pour l’enveloppe du bâtiment. De plus ce standard permet de garantir entre autre que les teintures sont dépourvues de métaux lourds. Ceci explique le pourquoi de la mention, mais ceci est-il le cas pour tous les fabricants ? Notamment lorsque les fibres montrent une couleur homogène, alors que nous proposons une fibre multicolore à l’image du recyclage des chutes industrielles que nous utilisons.
2. le produit fini a fait l’objet d’un test du CSTB n°SC-18-040 qui lui confère la classe A+ et non A. Les résultats de test complets révèlent les traitements antifongiques et ignifuges qui restent du domaine du secret industriel. Aucun industriel ne s’amuserait à le dévoiler et Métisse ne l’a pas fait à cette occasion d’ailleurs. Mais pour info, nous utilisons en majorité des sels d’ammoniums comme cela est le cas pour le Métisse Flocon/Coton Pro et bon nombre d’autres produits biosourcés (fibres de bois) hors ouates de cellulose.
3. Notre produit fait l’objet d’une FDES n°7-1822:2018 enregistrée dans de la base INIES. Je vous invite à faire des comparatifs, comme moi, sur des unités fonctionnelles équivalentes et vous verrez la réalité des choses.
Je suis Matthieu JOURDES en charge du développement du Nita Cotton/Isotextil. Si vous avez des interrogations, n’hésitez pas à me contacter : matthieu.jourdes@rmt-insulation.com
Bonjour Monsieur Jourdes,
Merci de votre apport et de venir défendre votre produit. Merci de le faire à découvert.
Nous ne sommes pas là pour trancher des différents entre marques différentes de produits cousins germains.
Cependant il nous semble que les revendications d’écologie sous prétexte de non présence de sel de bore dans un produit, sans autre développement du sujet, sont pour le moins … un peu légères et, disons le tout net, abusives !
La présence de sels d’ammonium, quand on sait ce qu’ils ont produit dans la ouate, ne nous semble pas forcément plus écologique … chacun met le curseur où bon lui semble mais l’honnêteté voudrait de rester objectif. Nous pensons l’avoir été.
Labellisation Öko Tex : il ne vous aura pas échappé que (au bénéfice de ce doute) nous n’avions pas abordé ce sujet dans notre article (il faut dire que nous manquions pas d’éléments à décortiquer par ailleurs). Cependant, attendu que vous l’avez abordé ici, nous nous trouvons dans l’obligation de dire pourquoi nous avons fait état de ce doute dans l’un de nos commentaires.
Donc, en ce qui concerne le classement Öko Tex, il nous a semblé comprendre qu’il devrait être revendiqué sur analyse du produit final et non sur analyse de l’un des principaux composants, puisque semble-t-il, il concerne seulement les éléments en coton. Selon votre agrément CSTB, ceux-ci sont garantis à plus de 70% des 88% hors les adjuvants.
Il y a donc incertitude sur le classement de 30% des fibres broyées. Ceci nous a incités à émettre des doutes sur ce classement Öko Tex, d’autant plus qu’à l’étude, il s’avère que la labellisation mise en avant concerne les vêtements pour enfants ce qui, avouons le, est quand même loin du bâtiment !
Vous nous parlez maintenant de tentures, ce qui, avouons-le encore, est à assez loin de la rubrique « vêtements pour enfants ».
Nous maintenons donc que, pour le moins, il y’a un flou …
En ce qui concerne le classement COV, nous n’avons, pour notre part, pas abordé ce sujet. Alors faisons le et revenons aux déboires de la ouate de cellulose du fait de l’intégration de sels d’ammonium : dégagement de vapeurs d’ammoniac (pour rappel, les mêmes éléments que vous intégrez dans le produit Isotextil). Pour rappel des déboires : émissions d’ammoniac.
L’ammoniac n’est pas un COV car ne comportant pas au moins une molécule de carbone, condition sine qua non pour être classé dans les COV … C’est un inorganique (CIOV), absolument pas pris en compte dans le classement COV. Est-il sans danger pour autant, selon diverses organisations, nationales et internationales, non, bien loin de là, mais nous avons déjà développé ce point dans l’article et nous ne souhaitons y revenir plus.
Votre produit isolant est, comme nous l’avons déjà dit dans notre conclusion, honorable, pas exceptionnel, simplement banal et pas super-innovant et super-vert comme vous le revendiquez.
C’est d’ailleurs ces raisons (produit revendiqué super-performant et super-vert) que nous nous y sommes intéressés.
Monsieur Jourdes,
Concernant la classe de la qualité de l’air, vous revendiquez A+ en mentionnant un test du CSTB dont la référence que vous mettez en avant ne nous amène à rien sauf à des résultats qui n’ont rien à voir avec votre produit.
Merci de nous donner le lien d’un PDF ou autre document attestant vos dires car d’après vos documents commerciaux il semblerait que vous soyez passés de A à A+ en peu de temps, donc avec un changement de formulation de produit, sans pour autant que votre ATEC n’ait été modifié.
https://www.dropbox.com/s/mntrdsrm3a3gmpm/Certification%20Oeko-Tex%205.png?dl=0
(capture d’écran du mois de janvier 2018)
Toujours selon votre avis technique, votre laine de coton contient des adjuvants classés biocides que ne contiennent pas les ouates de cellulose par exemple.
Extrait de la définition d’un biocide selon wikipédia :
« les biocides sont par définition des produits actifs susceptibles d’avoir des effets sur l’homme, l’animal ou l’environnement…)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Biocide
Classe A+ et biocide sont-ils compatibles, du moins éthiquement parlant d’après vous ?
Nous ne sommes pas convaincus que Build Green puisse, doive être le lieu d’échanges entre acteurs d’un même secteur d’activité.
Néanmoins nous acceptons votre commentaire car, si les réponses sont apportées, elles éclaireront des questions qui, effectivement, nous sont aussi venues à l’esprit …
Bonjour Thierry MT,
Je pense que vos interrogations sont totalement légitimes, mais que vous manquez d’un certain nombre d’information qu’il est important de partager avec vous.
1. les ouates de cellulose contiennent bien évidemment des biocides, sinon que serait l’acide borique ? J’ai travaillé pour un producteur de ouate de cellulose et je défendrai toujours cette formulation à base d’acide borique, car elle est pour l’instant la seule sur un plan économique, comme d’efficacité, à même de garantir autant la classe « 0 » au niveau du développement fongique, que l’Euroclasse « B-S2,d0 » en terme de réaction au feu pour certains seulement. Si vous avez des interrogations autour des adjuvants utilisés pour tout type de matériau, n’hésitez pas à me demander, je vous expliquerai leur fonctionnalité et les limites d’application autorisées (je vous invite également à rechercher qui sont les plus gros consommateurs de bore ou d’acide borique, vous verrez c’est assez drôle). Pour l’exemple, sachez simplement que bon nombre d’enfant a pu acheter à la pharmacie du coin de l’acide borique concentré et sans ordonnance pour fabriquer du « slime » (cette matière gluante tout droit venue des films « Ghost Buster » dans les années 90 et revenue à la mode depuis 2 ans). Quelqu’un s’est-il soucié du fait qu’ils plongent leurs mains dans des saladiers avec une telle concentration ?
2. Concernant la classification de qualité de l’air intérieur, je vous rappelle que le marquage d’un produit ou matériau, suivant le décret n°2011-321 publié le 23 mars 2011 et suivi de l’arrêté du 19 avril 2011, doit correspondre à une classification de qualité de l’air intérieur selon le barème convenu de façon purement déclarative. Celui-ci n’est devenu obligatoire qu’à partir du mois de Septembre 2013.
Qu’est-ce que cela veut dire ?
Si vous êtes, en tant que fabricant, sûr et certain que votre produit/matériau répond aux exigences d’une certaine classe, vous pouvez la revendiquer avec risques et périls qu’en cas de trouble et que votre produit/matériau soit testé comme incompatible avec la classe que vous avez revendiqué, vous demeurez pleinement responsable des risques engendrés.
Par conséquent et malgré notre assurance de savoir que nous obtiendrions la classe A+, nous avons préféré ne revendiquer qu’une classe A, afin de ne jamais nous mettre à défaut ou de mentir à notre clientèle. Dès lors que nous avons eu la certitude que nous étions en classe A+, nous l’avons revendiqué de façon naturelle et bienfaisante. Il n’y a donc eu aucune magie entre la classification précédemment revendiquée et la nouvelle. Simplement le fait que nous avons revendiqué à l’instant la meilleure information à notre connaissance. Je vous assure de plus que le test SC-18-040 du CSTB correspond bien à notre produit comme vous semblez en douter. Donnez-moi vos coordonnées et je vous transmettrai les résultats du rapport.
Ces éléments répondent-ils à vos interrogations ?
Monsieur Jourdes, merci de vos apports de précisions.
Permettez nous, cependant, de placer le débat au niveau où il devrait rester : celui qui concerne le produit que vous défendez, Isotextil.
Pour ce qui concerne la ouate de cellulose, nul besoin d’y revenir, nous pensons avoir été assez exhaustifs dans 2 articles publiés ici et rédigés par moi-même, Claude Lefrançois. Permettez moi donc de préciser que si, effectivement, le sel de bore a, entre autres qualités, celle d’être un fongicide, ce n’est pas à ce titre qu’il est intégré dans la ouate de cellulose, mais celui de retardeur de flamme.
Pour rappel, si votre produit a été « comparé » à la ouate de cellulose, c’est uniquement dû à votre communication de l’époque, laquelle se contentait, dans les grandes lignes, de dire que la laine de coton est bien car ne contenant pas de bore, contrairement à la ouate de cellulose … un peu court comme argument.
Vous avez rectifié le « tir », très bien, n’y revenons pas !
Vous nous apportez des précisions sur votre classification A+, nous n’avons aucune raison de ne pas vous croire. Cependant, plutôt que proposer à Thierry MT de lui faire parvenir les preuves, pourquoi ne pas publier les attestations sur votre site, ne pensez-vous pas qu’elles pourraient intéresser d’autres personnes, à commencer par vos propre clients ?
Bonjour,
merci pour cet article assez bien éclairé.
Juste quelques précisions :
– les mites n’attaquent pas le coton car elles se nourrissent de Kératine. C’est d’ailleurs leur fonction indispensable dans le grand système de recyclage naturel. Il n’est donc pas besoin de traiter le coton en ce sens.
– la fibre de coton est une fibre très facilement inflammable qu’il vaut mieux bien traiter pour augmenter ses domaines d’application. Le sel de bore a le double avantage de traiter à la fois le problème de putrescibilité et de feu, c’est pourquoi il est utilisé par les fabricants de ouate de cellulose. Il est très difficile de trouver un produit pour le remplacer au même coût et avec la même efficacité. Le fait de mettre en avant « sans sel de bore » n’a effectivement rien à voir avec la notion de biosourcé mais est plus un argument marketing pour se démarquer de l’affaire autour de la ouate de cellulose que vous développez.
– l’argumentaire global (traitement, performances, etc.) se justifie pour une entreprise comme iISOcomble (qui cherche à se développer sur le marché des biosourcés en vue des évolutions règlementaires comme le fait Isover avec la fibre de bois par exemple) et pour la plupart des clients habituels qui viennent des isolants non biosourcés, avec faible déphasage, etc. C’est le public visé par cette société. Mais il est bon comme vous le faites de rappeler qu’il y a déjà depuis plusieurs décennies un monde en dehors des isolants conventionnels minéraux et pétrochimiques.
Cordialement,
Bonjour Canzian, merci de votre contribution.
Très juste en ce qui concerne les mites.
Nous apprécions tout à fait vos dires en ce qui concerne la nécessité d’ajouter des adjuvants aux isolants bio-sourcés. De même, votre refus de limiter l’appréciation de « respectabilité » au seul fait de la présence ou non se sel de bore.
Pour ce qui est de votre analyse du pourquoi de l’argumentaire qui met en avant le produit isotextil, attendu que ce sont des suppositions, par définition non étayées, nous ne pouvons les valider … Mais, pour ce qui me concerne, je la trouve, pour le moins, cohérente …
Le marché du biosourcé ne représente pas plus de 10% malgré les engouements sur la ouate de cellulose (freiné en 2013) et sur la fibre bois (rachat d’ISONAT par ISOVER et rachat de PAVATEX par SOPREMA).
Dans la mesure où un applicateur majeur de l’isolation en laine de verre comme ISOWECK/ISOCOMBLE se montre concerné en ne proposant essentiellement plus que de la fibre de coton, quel est le problème ? Les réseaux de l’éco-produit absolu sont-ils capables de toucher un tel public ? Quel est l’éco-produit absolu ? Qu’une argumentation un peu trop poussée (reste à justifier qu’elle soit totalement trop poussée) soit une déconvenue pour des puristes comme nous, l’est-elle réellement ? (Les ETE, DTA, Acermi et surtout FDES du Nita Cotton/Isotextil prouvent le contraire)
J’ai bien conscience que l’article est plus à charge sur la forme et les arguments que sur le matériau en lui-même, mais il serait bon de voir le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide.
Comprenez que les accroches commerciales touchent avant tout les personnes qui ne seront pas forcément vos lecteurs avisés.
A aujourd’hui en 2018, nous sommes à plus de 200.000 m² isolés en Nita Cotton depuis le début de l’année. Tous les chantiers obtiennent leur validation auprès des bureaux de contrôle et des mesures en vigueur.
Notre matériau n’est pas le meilleur de façon absolue, mais il représente le meilleur compromis. En ce sens, seulement, il est le meilleur des matériaux !
Pour rappel, je suis Matthieu JOURDES, responsable du développement du Nita Cotton/Isotextil. Si vous avez des interrogations, n’hésitez pas à me contacter : matthieu.jourdes@rmt-insulation.com
Bonjour Monsieur Jourdes,
Décidément nos échanges relèvent presque de la relation épistolaire !
Non pas que cela nous déplaise mais il semble bien que notre article soit un caillou (petit certes, mais cailloux quand même) dans la chaussure !
Nous sommes désolés de le constater (si nous nous imaginons être membre de l’environnement ISOWECK) car il est évident qu’il ne va pas dans le sens de facilitation du business.
Nous sommes très heureux de l’avoir écrit en imaginant qu’il pourra permettre (a déjà permis ?) à quelques uns (les clients finaux en fait, peut-être les vôtres et nous vous le souhaitons) de pouvoir opérer des choix éclairés.
Vous l’avez remarqué et souligné, l’argumentation n’était pas du tout à charge contre le produit, surement bien plus recommandable que beaucoup d’autres.
Nous voulions (et nous l’avons fait) dénoncer une argumentation commerciale visant à faire croire en certaines qualités ou positions (présentées comme allant dans le bon sens de l’environnement) par rapport à d’autres produits concurrents qui ne nous semblaient pas correctes et justes, donc entrant totalement dans le greenwashing.
Nous avons été très surpris que les entreprises « ISOWECK », après avoir mis en œuvre de grandes quantités de ouate de cellulose, comptant en leur sein d’anciens acteurs eux-mêmes antérieurement dans le monde de la ouate, appuyant leur argumentation sur la dénégation de ce même produit, appuient très fort sur le fait que la ouate contient du bore et rappellent ses déboires avec les sels d’ammonium … alors même que leur produit (objet de cet article, Isotextil) en contient, et pas dans des proportions négligeables …
Nous sommes heureux que votre site internet ait évolué, nous pensons qu’il l’aurait fait sans cet article mais avons l’immodestie de penser que nous ne sommes peut-être pas pour rien dans la disparition de certains arguments. Nous vous souhaitons beaucoup de succès avec cette nouvelle version, même si, à nos yeux, il y aurait encore à dire et … écrire. Cependant, pour vous rejoindre, nous préférons voir le verre à moitié plein !
En ce qui concerne la faible part des isolants biosourcés dans le bâtiment, nous sommes heureux (et moi personnellement, Claude Lefrançois, pour y avoir consacré la moitié de ma vie professionnelle) du chiffre que vous avancez, à savoir presque 10% du marché total.
Si vous avez un document officiel qui fait état de ces chiffres, nous serions intéressés si vous acceptiez de nous le communiquer. En effet, vous l’avez bien compris, nous œuvrons dans un même objectif, celui de l’habitat durable, performant, efficace thermiquement ainsi que dans le respect de ses occupants sous tous les aspects possibles et imaginables, et de tels chiffres (celui-ci et d’autres) nous sont toujours utiles pour œuvrer encore et toujours dans ce sens.
Build Green se veut être objectif et impartial.
Nous avons la faiblesse de penser que le respect du bâti, des occupants, de l’environnement peut se faire en restant dans le cadre de la vérité, y compris dans les argumentaires commerciaux.
Nous avons encore la faiblesse que nous serons (tous acteurs confondus allant dans ce sens) beaucoup plus efficaces en restant dans ce cadre car qui croirait quelqu’un sur des arguments justes (qualité environnementale, performance …) si d’autres arguments mis en avant sont abusifs.
Ne serait-ce pas donner des bâtons à ceux qui œuvrent différemment, moins soucieux que nous des occupants et de la planète, pour attaquer nos positions ?
Pour conclure, et malheureusement, modérer vos ardeurs, il n’est pas, à nos yeux, de meilleur des matériau, quelque soit le domaine d’emploi, il en est de bons et de moins bons … être dans les bons n’est déjà pas si mal !
Nous serions désolés de voir, au travers de cet argument, le retour du naturel au galop !
Merci Nicolas,
Ta vision mesurée et éclairée reste pour moi la base du bon sens et du meilleur moteur vers une transition écologique inéluctable et rationnelle (à ton image).
Pour info, j’ai appris les bases de ce que je sais au travers de Nicolas Canzian qui a été mon mentor et je vous invite tous à lire son livre « Habitat Naturel et Ecologique » aux éditions ANAGRAMME (ISBN 978-2-35035-151-3).
Nicolas connaît aussi bien les fabricants de ouate de cellulose, que de coton, liège, fibre de bois, chanvre ou de laine de mouton, car il a plus ou moins collaboré au développement de chacun d’eux en France depuis très longtemps.
1. Sur les mites, je pense qu’il a tout dit et dieu sait que nous avons eu des problèmes concernant la laine de mouton. Elle reste cependant un des meilleurs compromis parmi les isolants, s’il était totalement possible de contrôler la durabilité de son traitement.
2. Toute fibre à base de cellulose à faible densité est hautement inflammable sous l’effet d’une simple flamme. C’est pourquoi, elles sont traitées, comme Nicolas le dit, avec des sels minéraux qui vont agir sur l’effet auto-extinguible. J’attire votre attention sur le fait qu’une réaction au feu n’a rien à voir avec une résistance au feu. En cas d’incendie déclaré, une ouate de cellulose ou du coton classés B-S2,d0 seront de très loin plus efficaces qu’une laine de verre classée A, car à défaut de charbonner, cette dernière fondra à vitesse grand V et laissera alors la structure du bâti aux prises des flammes.
3. Quant à l’argumentation autour du fait d’être « Sans sel de bore », vous comprendrez, comme l’a souligné Nicolas, qu’elle s’adresse avant toutes chose aux indécis du biosourcé qui gardent en mémoire cet épisode castrateur pour l’ensemble des matériaux biosourcés. Il ne s’agit en aucune manière de stigmatiser les ouates de cellulose, car leur clientèle est déjà acquise par-delà cette considération (les ouates de cellulose reviennent aujourd’hui moins cher au m² qu’une laine de verre ou encore plus que du coton, elles n’ont donc aucun besoin de communication autre que le prix). Cette argumentation est plutôt destinée à la très large majorité de ceux qui n’ont encore jamais fait le pas vers le biosourcé et qui gardent par bêtise, l’idée absurde de biosourcé = bore = nocif, sans même y réfléchir. Dans la mesure où nous n’avons en plus aucune molécule de sel de bore dans notre matériau ou sa formulation, dans quelle mesure cela peut-il de près ou de loin inquiéter qui que ce soit ?
Dans ce cas, le simple fait de nous reprocher cette argumentation relève uniquement d’une argumentation à charge, car je vous rappelle que cela a été le 1er argument de SOPREMA/Univercell (ouate de cellulose) quand ils ont imposé leur formulation « sans sel de bore » catastrophique et que très récemment notre concurrent direct « Métisse », représenté par Jean-Paul LOPEZ ayant été le premier à commenter votre article contre nous, revendique des choses allant bien au-delà, dixit : Protection au feu de leur coton « Naturelle », « sans sel de bore » et « sans sel d’ammonium ». Je leur souhaite très sincèrement d’avoir trouvé le traitement le plus éco-responsable possible, car je serais alors leur plus fervent supporter, mais j’espère sinon que vous mettrez le même engouement à décortiquer leur offre ! Pour info, je vous rappelle qu’ils ne sont à l’heure actuelle qu’en Euroclasse « E » (en gros, vous allumez votre papier d’imprimante avec un briquet et cela vous donne l’idée d’une Euroclasse « E »). De plus, « extraction » d’un quelconque produit biologique = consommation d’énergie (à moins d’une simple osmose pour laquelle nous serions vraiment les derniers des cons à ne pas y avoir penser). Demandez-leur de fournir une FDES comme nous l’avons fait et nous pourrons comparer réellement les émissions de CO2 contre le réchauffement climatique, comme l’énergie renouvelable et non-renouvelable incluses dans l’ensemble du cycle de vie du matériau. Je vous passe les aspects aléatoires de la matière première que je commenterai dans un autre message plus bas.
Un peu l’impression de se retrouver pour un échange autour d’un thé, « Bonjour ma Chère, merci, tout va bien, et vous ? »
Si au moins Build Green sert à ça, c’est déjà quelque chose … Pourtant nous pensions avoir incité à un peu plus que de simples commérages … « pensez-donc, si ce produit (laine de mouton) était abouti, comme il serait merveilleux … » Ben oui, mais voilà, son traitement contre les mites semble, au moins à vous lire, ne pas être complètement abouti …
Disons le tout net : nous avons pris du temps pour nous pencher sur Isotextil il y a plusieurs mois car il nous semblait que la communication d’alors relevait beaucoup, trop à notre avis, de greenwashing.
Vous avez fait évoluer un peu votre communication, bravo, mais de grâce, restons un peu dans le factuel car là, pour le coup, nous voilà face un délire épistolaire qui vise à nous expliquer que, parce que le pauvre béotien, pas très averti et, somme toute, pas non plus très curieux, voir même un peu bête s’il réagit, comme vous le dites « par bêtise » se laisserait charmer par les aspects « vertueux » d’un produit qui ne contiendrait pas de sel de bore.
Que voilà une bizarre façon d’aborder ses prospects : « vous croyez en une chose par bêtise (merci M’sieur du compliment !) alors nous, on vous le dit … mais au fait, que dites-vous ? »
Que Isotextil ne contient pas de sel de bore … mais ce n’est pas le sel de bore qui a causé les évènements si dommageables à la ouate (pas aux autres isolants bio-soudés, Monsieur Jouves, pas aux autres, vous et moi (Claude Lefrançois), avons vécu ces évènements de l’intérieur, un peu d’objectivité ne nuit pas …)
Alors, qu’est-ce qui a causé autant de préjudices à la ouate de cellulose ? Précisément l’interdiction de mettre du sel de bore dans tout produit isolant. Et alors qu’est-ce qui y a été mis et qui a posé problème ? Du sel d’ammonium Monsieur Jourdes, du sel d’ammonium … et que touve-t-on dans Isotextil ? Du sel d’ammonium …
Avouons le, joli tour de pass-pass, chapeau la manœuvre ! …
Alors vous comprendrez que la main sur le cœur pour, aujourd’hui, venir nous dire que la ouate de cellulose est un produit qui n’a pas besoin d’être défendu et que sa clientèle lui est acquise relève du cocasse.
Pour ce qui est des explications sur le feu, merci Monsieur Jourdes, nous connaissons, nous savons comment un feu fonctionne et en quoi ne il ne faut pas confondre : incombustible, ignifuge, non transmetteur de la flamme, et en capacité de ne pas laisser la chaleur transiter (capacité liée à la diffusivité et au déphasage d’un matériau). Nous vous recommandons une vidéo assez explicite sur les risques incendie « Les incendies domestiques » visible sur la chaine « Papy Claude » ainsi qu’un article ancien, publié ici, qui évoque les faibles qualités de la laine de verre dans ce domaine « La laine de verre, si révolutionnaire ? ». Vous pouvez aussi relire nos articles sur la ouate de cellulose, également publiés ici, les process y sont à nouveau développés.
Nous nous sommes présentés,vous et moi, Claude Lefrançois, lors de commentaires précédents, vous savez donc que j’ai quelqu’expérience au-delà de la rédaction d’articles. Lors de ces expériences, j’ai acquis une certitude : on ne gagne jamais à dénigrer le produit concurrent, il vaut mieux faire valoir ses qualités propres.
Fort de ceci, nous rappelons une fois de plus que votre produit n’est pas dénué d’intérêt mais n’est pas non plus le produit miracle revendiqué dans vos présentations anciennes. Nous pensons avoir, nous et vous, fait le tour des argumentations.
Nous espérons également que vos réponses, destinées à M Lopez, le satisferont.
Nous vous demandons donc, à l’un et à l’autre, de ne plus utiliser Build Green tel un lieu de règlement de différents techniques et/ou commerciaux.
Que dire à nouveau Monsieur Jourdes ?
Nous nous contenterons de citer Nicolas Boileau : » Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément. »
A tout le moins, les méandres qui amènent à considérer que le produit d’origine, issu pour partie des rebuts d’une unité de fabrication de tentures, qui seraient couverts par une certification Oeko Tex concernant des vêtements pour enfants (le rapport entre tentures et vêtements pour enfants ?), alors même que seulement une partie des approvisionnements est garantie être réellement du coton (cf votre agrément CSTB), c’est quand même loin, mais alors très loin de ce que le béotien est en droit d’attendre de qui se présente comme vertueux. Vous qui le craignez un peu « apte » à croire des bêtises (cf votre autre commentaire) ne pourrait-il pas, là aussi, être un peu abusé ?
Nous ne nous étions pas arrêtés à cette revendication de certification, nous sommes conscients des difficultés de certitude d’approvisionnement, particulièrement pour des produits provenant de recyclage, cependant, dès lors qu’une caractéristique est revendiquée, il faut être prêt à répondre aux questions. Et là, nous le disons clairement, nous avons lu vos explications, elles ne sous ont pas convaincu d’une objectivité absolue.
Vous semblez vous enthousiasmer pour cette certification, c’est bien et, nous semble-t-il, assez normal, nous préférons dire et redire que votre produit est correct mais que rien ne justifie d’en faire un produit d’exception.
Il eut été plus juste de dire « une partie de la matière première servant à la fabrication de Isotxtil est issue d’une production certifiée Oeko Tex, preuve que nous sommes soucieux de nos approvisionnement ». Mais cela aurait laissé supposer que sur l’autre partie, le sourcing est moins certain, alors vous avez préféré surfer sur le « laisser croire » que tout est certifié. Dommage, car là aussi, maitriser son sourcing, même partiellement, c’est déjà très bien ! C’est votre position, nous l’entendons, à chacun, partant de là, de se faire son opinion.
Il est bon, parfois de se satisfaire d’être bien, ce n’est déjà pas si mal et, pour tout vous dire, nous n’avons aucun plaisir à vous contredire car Isotextil a sa place au sein des matériaux bio-sourcés et, aussi longtemps que le monde du bio-sourcé mène des guerres intestines, les tenants de produits moins recommandables continuent à se tailler la part du lion et à rire de ces échanges, plus dommageable : de tels comportements peuvent décourager des acteurs potentiels indécis, en tout cas et à tout le moins, ça donne des armes à leurs vendeur, et ainsi, ils sont moins bien servis, avec des matériaux moins … beaucoup de chose !
Monsieur Jourdes, gardons notre énergie à défendre, globalement, les filières du bio-sourcé et arrêtons là ces échanges consommateurs d’une énergie qui serait plus utile ailleurs.
Bonjour,
Malheureusement, les mites attaquent bien le coton aussi….
Extrait ce Wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mite_des_v%C3%AAtements#Alimentation_et_digestion
« Dès le début du XXe siècle, on a montré que les larves de ces insectes disposent de plusieurs enzymes leur permettant de digérer les protéines et des matières biologiques contenant de la kératine telles que la laine, la fourrure ou plumes voire les perruques de vrais cheveux et accessoirement aussi le coton, le lin, la soie. »
Merci Thierry de vos précisions.
N’étant pas chimiste ni spécialiste des mites, nous acceptons bien volontiers vos compléments d’information. Heureusement pour eux, les utilisateurs de l’Isotextil n’ont rien à craindre au niveau de ces insectes puisque, comme nous le précise l’agrément CSTB dont il est bénéficiaire, il y a du biocide dans sa composition. Ce biocide va, à n’en pas douter, détruire la flore intestinale de ces larves lors de son ingestion et, ce faisant, en provoquer la mort par perforation dun système digestif.
Comment ça ? il y aurait des produits chimiques dans cet isolant ?…
D’ailleurs à ce sujet, ils mettent en avant le label Oeko-Tex.
Toujours selon Wikipédia : » Öko-Tex est le premier label visant à garantir les qualités humano-écologiques des textiles : exempt de produits toxiques pour le corps et pour l’environnement. C’est une association indépendante allemande. »
Est-ce que le produit fini que reçoivent leurs clients peut-il toujours se prévaloir de ce label une fois les traitements effectués ?
J’ai bien essayé de poser la question sur leur page FB mais la 1ère fois ma question a été supprimée ; la 2ème fois j’ai été banni de la page.
Un stagiaire qui a fait de fausses manips sans doute… 🙂
Oui Thierry MT, nous sommes d’accords sur la présence d’un adjuvant, ce qui est bien un point que nous avons soulevé puisque l’argumentation du site Isotextil souligne l’importance que ses promoteurs mettent à veiller qu’il n’y en ait pas, enfin pas à risque à leurs yeux …
Labellisation Öko-Tex : nous n’avons pas réussi à en percer le secret. Pas plus en interrogeant leur délégation française que celle directement en Espagne puisque, cet isolant est fabriqué dans la péninsule ibérique. Nous avons aussi été assez surpris de la classe de labellisation : pour les équipements destinés aux enfants … quel rapport avec l’isolation ? Nous cherchons encore. Tel que la phrase qui fait état de cette labellisation est rédigée, il semblerait possible qu’elle concerne la fourniture, pas le produit fini.
Faute d’avoir des arguments tangibles, pour ou contre, nous n’avons pas abordé ce sujet. Nous avons fait ce choix car les adjuvants listés par le CSTB sont aussi utilisés par et pour d’autres produits. Ils ne présentent de danger qu’en cas de mauvaise mise en œuvre, ce que nous avons souligné.
Bonjour,
Suite (et fin ?) concernant la labellisation Öko-Tex d’Isotextil.
J’ai pris contact avec la société IFTH qui assure les études en France pour la labellisation OEKO-TEX.
Isotextil est bien labellisé standard 100 pour les matières premières qui entrent dans la fabrication du produit.
Par contre, à la sortie de la fabrication du produit, cette labellisation n’apparaît plus.
Si il y a bien le logo OEKO-TEX sur les sacs d’isotextil, il ne concerne plus que la classification du produit qui concerne la qualité de l’air, OEKO-TEX étant habilité à faire ces études, comme d’autres labos.
Isotextil est classé A, pas mieux n’importe quelle ouate de cellulose !
Conclusion : Isocomble joue l’ambiguïté (tromperie ?) sur la communication de son produit depuis le début.
Merci Thierry MT de ces compléments d’information.
Nous arrivons à la même conclusion : ambiguité floue et, en plagiant une certaine Martine A…y, nous nous posons des questions, entre autres, est-ce que son affirmation « Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ! » s’applique à Isotextil ??? Question ouverte …
Merci « Papy Claude », car les mites ne concernent en rien le coton. L’entreprise RMT a depuis 1955 récupéré et traité les laines de moutons de façon à connaître parfaitement le problème des mites et le traitement adéquat qui suppose de ne jamais être chauffé.
En aucune façon cela ne concerne le coton recyclé que nous utilisons.
Je suis Matthieu JOURDES, responsable du développement du Nita Cotton/Isotextil et si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter : matthieu.jourdes@rmt-insulation.com
Bonjour Monsieur Jourdes, quelle perspicacité, oui, « Papy Claude » est le pseudo de Claude Lefrançois, avouons le, rapprochement facile à faire puisque c’est sous ce pseudo qu’on peut se rendre de puis ici sur mon site internet !
Je l’utilise dans d’autres secteurs de la communication et du partage (Youtube et Facebook).
Puisque nous sommes dans le cadre du percement de qui est qui … je salue, à titre personnel, l’homme avec qui, si ma mémoire ne me fait pas défaut, j’ai pu échanger quelques mots sur des salons et partager le café matinal …
Comme déjà évoqué dans un autre commentaire, nous ne sommes pas spécialistes du monde des mites et ne nous positionnerons pas sur ce point, important certes, mais il y a tellement d’autres sujets à aborder.
Nous nous en tiendrons au fait que, dans nos armoires, ces bestioles semblent effectivement avoir une appétence sans limite pour la laine naturelle de nos pulls alors nous n’avons jamais eu à déplorer l’attaque d’un jean ou autre vêtement en coton.
Bonjour monsieur Jourdes, comme vous l’avez sans doute lu dans les commentaires, Isocomble se prévaut du label OEKO-TEX Standard 100 sur sa (votre) laine de coton.
Pouvez-vous définitivement nous dire si oui ou non ce label concerne le produit fini ?
Merci d’avance pour votre réponse.
Effectivement une réponse simple claire et nette serait bienvenue.
Bonjour Thierry MT,
Je vois effectivement que cet argument vous tourmente et je le comprends. Laissez-moi simplement vous expliquer le pourquoi du comment et vous verrez que vous serez heureux que nous fassions mention de ce label.
1. Domaine d’application d’Oeko Tex
Ce label ne concerne réellement qu’un produit semi-fini, donc une toile avant confection définitive. En aucune manière, il ne peut concerner un produit/matériau destiné à toute autre destination que celle de l’habillement ou de la literie.
2. Son origine
Vous n’êtes pas sans savoir que le coton nécessite énormément d’eau pour sa croissance. Dans cette mesure, il serait totalement absurde et anormal de vous proposer un coton pure et d’un blanc immaculé qui représenterait une totale hérésie. De ce fait, son utilisation en tant qu’isolant ne peut prendre son sens que dans une économie circulaire pour laquelle notre proposition ne consiste qu’en la valorisation des chutes et déchets d’une industrie textile déjà existante et dont le commun des mortels a beaucoup de mal à se défaire.
3. L’importance de l’origine.
Pour info, il en est de même quant au papier journal des ouates de cellulose. S’il était question de fabriquer du papier journal uniquement pour fabriquer de la ouate de cellulose, vous conviendrez que cela serait une hérésie. D’autre part, je vous rappelle que seul le papier journal est susceptible de fournir une bonne ouate de cellulose. A partir du moment où un papier est plus ou moins glassé, il ne peut plus faire d’échange hygrométrique et reste donc très sec. D’où une fibre très sèche et cassante, donc plus courte, moins gonflante et poussiéreuse.
Sans en avoir les mêmes causes et conséquences, la fibre de coton subit le même genre considération.
4. Le contrôle qualité de la matière première, selon notre procédé.
En nous focalisant sur des chutes industrielles d’entreprises voisines, nous nous assurons l’origine des chutes industrielles que nous utilisons. Donc leur contenance en matière de coton, son origine, son traitement en matière de coloration. Le label Oeko Tex acquit par ces fabricants ainsi que les teneurs en coton, nous garantissent la qualité de notre matière première. Vous comprendrez ainsi la raison pour laquelle la mention de ce label est plus un gage de qualité sur notre propre produit qu’une argumentation frauduleuse dont certaines personnes semblent faire état.
5. Le contrôle qualité en recyclage pur.
Nous avons une ligne de broyage, délissage et défibrage de vêtements de récupération. Suivant la qualité de tri de nos approvisionnements, nous sommes en mesure de proposer un produit de très bonne qualité. Pour autant, il serait inconcevable de vous le proposer sur les mêmes garanties que notre produit actuel.
En conclusion
Ce que vous voyez comme une argumentation mensongère ou extrapolée, n’est en fait que le gage d’une matière première contrôlée. De plus, son origine engendre le fait que notre fibre reste multicolore avec une tendance sombre à l’image de ce que nos fournisseurs fabriquent majoritairement.
Dans ce cadre, une fibre essentiellement bleue et dont la provenance se dit de blu-jeans de récupération, vous semble-t-elle plus rassurante quant aux origines de sa toile, sa contenance en fibre de coton ou encore la qualité de ses teintures qui pour la plupart ont été réalisées dans des conditions plus que douteuses. Nous avons fait quelques tests dans ce sens et il y a de quoi être surpris.
Bref, vous le comprendrez : matière première Oeko Tex, oui, oui, oui et encore oui !
Une « guerre commerciale » féroce qui laisse le futur « consommateur » perplexe!
On patauge en « terrain miné » ou mité.
Il serait bon que « la profession » s’organise, car l’argumentaire ici présenté n’encourage pas ses lecteurs à
remplacer l’isolation des combles de son logement.
Bonjour vachias,
Nous sommes bien d’accords avec vous et il serait effectivement temps que les professionnels acteurs et intervenants dans l’isolation des combles retrouvent un peu de sérennité et de sérieux.
C’est dans cet esprit et dans cet objectif que nous avons rédigé cet article :
– cesser de prendre les particuliers pour des supports nécessaires à la passation de marchés (ce qui est le cas des isolations à 1€, voir notre article à ce sujet : https://www.build-green.fr/isoler-des-combles-pour-1-e-la-bonne-affaire/),
– cesser, tel que nous l’avons épinglé ici, de mettre en avant des arguments qui n’en sont pas, voir qui sont abusifs ou fallacieux,
– prendre en compte non pas seulement le chiffre d’affaires que représentent les combles perdus d’une maison mais le service à rendre à ses occupants ainsi que le respect de la planète, de la maison et de ses occupants, …
Voilà 3 souhaits dont nous aimerions qu’ils deviennent les objectifs principaux de la profession … vaste, très vaste programme !!!
Trop simple et trop vaste ??? Et pourtant, il ne nous semble pas que ce soit impossible, ceci bien sûr en assurant la rentabilité des entreprises, ce qui est très normal.
J’ai reçu la visite aujourd’hui d’un commercial d’Isocomble. Je les avais sollicités en janvier 2016 où ils m’avaient proposé de la laine de roche pour l’isolation de rampants. Aujourd’hui, donc, il me propose de la ouate de coton et m’assure ne plus faire que de l’isolation soufflée en coton… Après m’avoir expliqué qu’il n’y avait pas de sel de bore, le commercial n’a pu me montrer la composition de son produit et le traitement anti-feu, malgré mon insistance. Il devrait me l’envoyer… Par contre, il a trouvé un tableau comparatif avec les normes au feu, le déphasage (annoncé à 10 h), etc.
Pour ce que je commence à savoir sur l’isolation, un certain nombre d’arguments me laissent très dubitative, notamment quand je vais aussi sur des sites de vente du matériel qui mentionnent le pourcentage de coton (issu comme vous l’avez mentionné de chutes de confection pour bébé), les additifs, sur l’absence de pare vapeur… Il ne souhaite pas enlever la vieille laine de verre. « Si c’est nécessaire avec la ouate de cellulose, cela ne l’est pas avec notre produit ». Leur produit est présenté comme non hygroscopique et comme n’étant pas volatile. Enfin, l’attaque de la concurrence ne m’a pas favorablement impressionnée ni ses capacités à mesurer une surface… que je lui ai pourtant mentionnée… Que faut-il penser de ces démarches commerciales quand on ne répond pas aux questions du client, ni à ses demandes ?
Bonjour Canaux,
Merci pour votre retour.
Comme vous avez pu le remarquer, nous n’avons pas écrit sur ou contre « Isocomble » mais sur leurs dires au sujet de leur produit phare « Isotextil ».
Nous l’avons fait dans la rubrique « Greenwashing », ce qui n’est pas anodin et démontre que nous pensions que beaucoup d’affirmations assénées relevaient de l’affabulation, ce que nous exécrons au plus haut point.
Nous n’avons pas la prétention d’empêcher la vente d’un produit ou d’un autre, nous ne sommes pas des censeurs, par contre des veilleurs, oui, nous le revendiquons et nous dénonçons les affirmations qui nous semblent les plus limites (pas toutes, il faudrait un journaliste à plein temps … et encore il ne suffirait probablement pas).
Nous veillons à demeurer dans l’objectivité la plus grande possible, c’est pourquoi nous avons dit et redisons ici que cet isolant est très correct en tant que tel mais qu’il ne faut pas y voir une panacée universelle, loin, très loin de là ! Il a sa place, au même titre que d’autres, dans le panel de ce qu’il va nous falloir utiliser si nous voulons ne pas laisser une terre inhabitable à nos descendants …
L’entreprise Isocomble a fait évoluer son site (sous la pression de notre article ou par volonté interne ? Peu importe il y a eu évolution, c’est bien, encourageons les bonnes volontés).
Par contre, et selon ce que vous nous rapportez, elle gagnerait à former ses commerciaux à un peu d’objectivité et d’honnêteté.
Voyons les ponts soulignés:
– Isocomble a mis de la laine de roche dans les combles : oui, il oublie de dire qu’à une époque ils ont aussi mis de la ouate de cellulose … le parfum du mois a changé (au gré des intérêts financiers ou du démarquage commercial ?)!
– ils ne feraient plus que du soufflage de laine de coton : dont acte, c’est leur choix et leur droit !
– il n’y a pas de sel de bore dedans : nous constatons que l’argumentaire sur le terrain est, à ce jour et en tout cas de la part de votre commercial, toujours le même : il n’y a pas de sel de bore ! Cette seule affirmation suffirait à classer le matériau dans le top du top ! Un peu court !
– il n’a pas pu vous montrer la composition du produit : pourtant facile, ce produit dispose d’un agrément CSTB et, comme nous l’avons souligné et mis en lien dans notre article, la composition y est donnée. L’adjuvant utilisé est du sel d’ammonium … celui qui, justement et en son temps, a causé tant de déboires à la ouate de cellule et y est interdit à ce jour (il l’a tété sur intervention conjointe et analyses combinées de l’Agence Qualité Construction (AQC), le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), La Commission Chargée de la Formulation des Avis Techniques (CCFAT) et les 3 ministères suivants, chargés de : l’environnement; la santé; le bâtiment ) Beaucoup de beau monde ! Il semble plus difficile de revendiquer cet adjuvant que de dire que Isotextil ne contient pas de sel de bore ! (cf notre article sur la ouate de cellulose : https://www.build-green.fr/la-ouate-de-cellulose-un-isolant-pertinent/)
– en ce qui concerne le déphasage, nous vous conseillons notre tableau selon lien ci-joint : https://www.build-green.fr/produit/comparatif-des-materiaux-isolants-selon-leurs-performances. La valeur annoncée est assez proche de ce que nous avons calculé sur les laines de coton pour un épaisseur de 20 cm.
– il ne souhaite pas enlever le vieil isolant, nous vous conseillons le visionnage d’une vidéo dédiée à ce sujet, vous en conclurez vous-même si c’est nécessaire : https://www.youtube.com/watch?v=lVvWlqZvLeE
– il ne serait pas nécessaire d’enlever le vieil isolant avant de souffler de la laine de coton alors qu’il faudrait le faire avant de souffler de la ouate de cellulose : une malhonnêteté qui nous laisse pantois !
– l’attaque de la concurrence est, à notre avis, la pire des démarches commerciales : nul ne se grandit en dénigrant l’autre. Un produit, une technique sont bons en soit, intrinsèquement, pas en comparaison à l’autre !
A votre dernière question : « que faut-il penser … » nous pensons que vous vous êtes déjà forgé une réponse, à laquelle nous adhérons (nous le regrettons car nous le redisons, l’isolant Isotextil est un produit correct, ce qui ne semble pas l’être, c’est la démarche de ses promoteurs).
J’oubliais… 15 ans de garantie et 35 ans de vie, « mieux que la ouate de cellulose ! » Cela ne correspond toujours pas aux renseignements que j’avais…
On continue !
15 ans de garantie : c’est bien, il faudra qu’ils fournissent une attestation d’assurance, la seule garantie de l’entreprise est liée à sa pérennité : sera-t-elle encore là dans 15 ans ? Nous le lui souhaitons mais nul ne peut en être certain !
35 ans de durée de vie, mieux qu la ouate de cellulose ! Alors là, nous sommes dans le sublime ! La laine de coton a-t-elle seulement 35 ans d’existence ? Nous, Build Green, n’en savons rien, par contre et comme nous l’avons déjà écrit dans l’article que nous lui avons dédié, nous sommes certains de l’ancienneté de la ouate d cellulose : elle a plus de 200 ans d’existence … https://www.build-green.fr/la-ouate-de-cellulose-un-isolant-pertinent/
Et sans aller chercher aussi loin, aux USA, les premières productions de ouate de cellulose en Europe remontent à … 35 ans, ça c’est du factuel, vous pourrez trouver les liens dans notre article déjà conseillé.
Par ailleurs, il m’annonce la fin de l’utilisation de la ouate de cellulose à compter du 1er janvier 2019. Avez vous des infos ?
Pour affirmer une interdiction à une échéance de moins d’un mois, il faut avoir de grandes certitudes !
Pour être dans le milieu du bâtiment respectueux de l’environnement, y assurer diverses veilles, voilà une information que nous n’avons lue nul part ! Nous en avons même plutôt qui vont dans le sens opposé mais que, n’étant pas encore confirmées, nous ne citerons pas ici. Nous les donnerons en son temps, nous n’aimons pas lancer des « il se pourrait que … » mais nous appuyer sur du factuel, à chacun sa ligne de conduite.
Pour lancer ce qui nous semble une « fake news » ou une « intox », pour le moins il faut qu’elle ne soit pas facile à contrôler (faute de quoi, elle tombe d’elle-même) précaution qui n’a pas été prise. En effet, il suffit d’attendre la date en question pour contrôler la véracité de l’affirmation, dans 3 semaines révolues, nous aurons …
Donc, soit il a été mal formé, soit il a dépassé le cadre du discours « autorisé » par son employeur. Dans les 2 cas, que cela soit une initiative personnelle ou une consigne de discours commercial, nous y reviendrons le 2 ou 3 janvier et, alors, nous pourrons affirmer ce qui nous semble une évidence : nous sommes face à un mensonge éhonté …
Bonjour, pour les fabricants qui veulent bien publier leur FDES, chez Soprema on y trouve ceci concernant la durée de vie de leur ouate :
« La Durée de Vie Typique, définie à 50 ans, a été déterminé sur la base d’une étude américaine sur la durée de vie des matériaux et équipements constitutifs de la maison. Cette étude donne une durée de vie envisageable pour la ouate de cellulose supérieure à 100 ans. La valeur de 50 ans a été retenue pour la présente FDES. »
Garantie de 15 ans sur le coton :
Ils disent ce qu’il veulent MAIS la cour de cassation dit que la garantie décennale ne s’applique pas aux matériaux :
https://www.doubletrade.com/la-garantie-decennale-ne-sapplique-pas-aux-materiaux/?fbclid=IwAR3N2flh6JYllDRGYsAJHurMsSjLzDBqz6pbGZAr587v-mq8XkAoBQNbC6w
Et ils jouent bien là-dessus puisque sur leur site ils disent bien que les 10 1éres années sont couvertes… par la décennale ! :
« Que couvre la garantie 15 ans d’ISOtextil ?
– la période suivant les 10 ans de décennale, à savoir de la 11ème à la 15ème année. »
Donc tromperie ! et d’ailleurs, que couvre cette garantie ? :
« – l’épaisseur après tassement (ça, c’est déjà vu !)
– le déplacement excessif de laine »
Ah bon, alors la laine de coton aurait tendance à se promener ?…
PS : je ne suis pas averti des nouvelles publications. Un problème avec hotmail ? merci.
Bonjour Thierry MT,
Il ne faut pas confondre une garantie décennale, laquelle, comme vous le dites très justement, est encadrée par la loi avec une « garantie fabricant », souscrite par lui-même auprès d’une compagnie de son choix et avec qui il aura négocié ce qui est garanti.
A noter que cette garantie peut, entre autres, être limitée en montant, soit par sinistre, soit en cumul annuel de sinistres.
La garantie couvrira donc ce pour quoi elle a été souscrite. Le plus souvent, il s’agira de la fourniture à titre gracieux de l’équivalent de matériau neuf (le leur) pour remplacer ce qui aura été défectueux. Si un problème général est reconnu (exemple : émanations de vapeurs d’ammoniac en présence de ouate de cellulose adjuvantée aux sels d’ammonium et non mises en œuvre dans les règles de l’art), le législateur peut imposer aux fabricants d’assumer l’intégralité des changements sur le chantier, ce qui, à notre connaissance a été réalisé (dans l’exemple pris).
Pour revenir à la question : « Que couvre ce type de garantie ? », la réponse pourrait être : « ce qui est prévu dans le contrat souscrit ». Pour en connaître la teneur, notre conseil aux utilisateurs est fort simple : « demandez en un exemplaire et analysez les garanties ! »
Au final, s’il y a litige et que celui-ci n’est pas réglé à l’amiable, le juge en charge de « trancher » missionnera un expert, lequel se rendra sur les lieux et produira des dires dans lesquels il décrira ce qui s’est produit et ce qui, à son avis, est la cause du désordre. Alors les avocats entreront en jeu et chacun essaiera de défendre les intérêts de son client.
A n’en pas douter, les échanges seront houleux et beaucoup se jouera sur les clauses générales et particulières de la garantie constructeur mise en avant.
Par ailleurs, et pour clore (si tant est qu’un tel sujet puisse être clos …), une garantie décennale s’applique en respect d’un fonctionnement théorique qui serait défaillant, une garantie constructeur porte le plus souvent sur la tenue dans le temps de son produit, la différence semble subtile, dans le cadre de la justice, elle peut être grande.
Il est évident qu’il sera très difficile d’obtenir réparation au-delà de ce que la loi encadre de façon très claire : 10 ans pour le gros œuvre ou ce qui y est « rattaché » et qui, en cas de défaillance, en générait l’exploitation.
Bonjour,
Je suis d’accord mais comme toute la com d’Isotextil est basée sur des ambiguïtés, comment expliquer ceci :
« Que couvre la garantie 15 ans d’ISOtextil ?
– la période suivant les 10 ans de décennale, à savoir de la 11ème à la 15ème année. »
Si les 10 premières années ne sont pas couvertes par cette garantie, qui s’en charge ?
Bonjour Thierry MT,
En ce qui concerne les 10 premières années, comme vous l’avez bien soulevé, et quoiqu’en croient beaucoup, l’obligation de remettre en ordre ou d’assumer les conséquences, y compris financières, de tout désordre empêchant une exploitation normale d’une habitation ou présentant un risque de péril à l’ouvrage incombe à celui qui a mis en œuvre ou réalisé les travaux, fut-ce un particulier auto-réalisateur pour lui-même (s’il a vendu avant 10 ans, il pourra être recherché en responsabilité). plus de renseignements : https://www.build-green.fr/assurer-une-maison-de-son-achat-ou-sa-construction-a-son-occupation/
Dans le cas d’un fabricant qui garantit son produit pendant 10, 15 ans, 30 ans ou plus (nous avons vu des tuiles avec une garantie de 50 ans) et que celui-ci, en dehors de toute incrimination de mauvaise mise en œuvre ou de défaut d’exploitation, se dégrade prématurément, il lui incombera (le fabricant) de faire face à ses engagements de garantie …
Attendu que ces garanties ne sont pas « encadrées » par une législation contraignante, il est nécessaire de s’informer sur leurs étendues : matériau, transport, dépose de l’ancien, pose du matériau de remplacement …
A noter qu’annoncer qu’un matériau est garanti ne veut pas dire qu’une assurance couvre cette garantie, c’est souvent le cas mais nous ne pensons qu’il y ait une obligation dans ce domaine.
Pour ce qui nous concerne, l’objet de notre article était de mettre en évidence des abus d’affirmation que le produit est ou était écologique, « vert » comme on dit désormais. Nous ne souhaitons pas nous positionner sur les autres aspects, entre autres de garantie, le sujet est très vaste et relève souvent de l’appréciation et de l’interprétation de juristes, ce que nous ne sommes pas.
Nous ne pouvons que réitérer notre conseil : en demander la teneur au vendeur qui le revendique.
Ceci vaut pour Isotextil comme pour tous autres matériaux commercialement mis en avant avec cet argument de « garantie fabricant ».
N’en ayant pas trouvé, sauf erreur ou omission, une analyse de même ordre du Métisse serait cool non ? A tout seigneur, tout honneur: c’est quand même Emmaüs et Emmaüs, c’est l’Abbé (*) et l’Abbé c’est le « bon dieu » (**) non ? 😉
(*): même si il a dit des conn….. à la fin de sa vie.
(**): même si il a dit des conn….. tout au long de sa vie.
Bonjour Thierry Lorand, Nous n’irons pas sur le terrain de la personnalité de l’abbé Pierre ni à la référence divine, ceci n’étant notre propos.
Bien sûr que le métisses et l’isotextil sont de la même famille et contiennent, à l’exception des adjuvants, les mêmes ingrédients, à savoir très majoritairement du coton.
Nous pensons que l’un et l’autre des produits est doté de performances très valables, la grande différence entre Métisse et Isotextil est que, pour inciter à l’achat de son produit, ce fabricant le dote, dans ses discours commerciaux, de qualités qu’il n’a pas.
Par exemple, le meilleur déphasage, ce que nous avons démontré comme &étant totalement faux.
Il est annoncé très performant car doté d’un bon lambda : nous avons aussi démontré qu’il n’est pas, et de loin,le meilleur dans sa famille d’isolant.
Il serait parfait au plan des adjuvants car ne contenant pas de sel de bore… encore faudrait-il démontrer que le bore, dans les proportions autorisées par la directive Reach serait dangereux.
Il permettrait de ne pas dépasser les 10kgs/m2 sur les places utilisés en tant que support, pourquoi pas, et en quoi est-ce un avantage, si ce n’est dans le neuf avec des supports espacés de 60cm…
Bref, nous n’avons épinglé ce produit parce qu’il serait mauvais ou seulement moyen, ce sont ses promoteurs que nous avons épinglés car ils essaient de nous faire la mariée plus belle qu’elle n’est, ce qu’à notre connaissance Métisse ne fait pas… héritage de l’abbé Pierre ou simple honnêteté de l’entreprise ? Nous ne le savons pas mais préférons leur façon de présenter leur produit à celle d’Isotextil qui prend quand même un peu ses clients potentiels pour des lapins de 3 semaines.
Bonjour,
Selon leurs avis techniques respectifs, les 2 laines de coton contiennent certains produits chimiques suffisamment dosés pour qu’ils soient classés biocides.
C’est d’ailleurs le propre de toutes les laines de coton, du moins en vrac.
Effectivement, les deux sont adjuvantés et bénéficient d’une protection biocide.
Cependant ne pensez-vous pas que nous avons déjà beaucoup dit et échangé sur le produit Isotextil, suffisamment dit ?
Bonjour. Oui mais je trouvais intéressant de mettre aussi en avant le Métisse tant de par son honnêteté commerciale que sa dimension sociale et écologique.
Nous sommes tout à fait d’accord sur les approches Métisse.
Bonjour,
merci pour ces échanges détaillés. Je finalise des devis d’isolation de combles, et je me retrouve toujours avec des produits contenant du sel de bore ou d’ammonium. avez vous avancé sur le sujet ?
j’ai repéré le liege expansé en vrac, 100% liege sans aucun additif, malheureusement pas de certification ACERMI et donc d’aides de l’état dans mon cas.
d’autres pistes ?
PS: j’avais la laine ISOLENA, Autricienne. Laine de mouton sans aucune chimie, destruction de la kératine par ionisation… superbe isolant absolument HORS de prix, du X2 ou X3 sur ce qu’on trouve dàjà de plus cher.
Bonjour Sylvain.
Voici le retour de Claude Lefrançois :
« Non, il n’y a pas de véritable solution sans adjuvant, sauf à accepter d une pas percevoir d’aide.
En ce qui concerne le liège, très délicat lors de la mise en œuvre : le moindre interstice, le moindre trou, c’est une source d fuite sans fin, aussi longtemps en tout cas qu’un amoncellement dessous en aura permis l’obturation.
Ceci étant, je ne crois pas qu’il soit justifié d’avoir peur du sel de bore puisqu’à son taux de concentration il faudrait consommer des quantité importantes de ouate traitée avec cet adjuvant (ou un autre l’isolant) pour voir apparaître les 1ers symptômes de stérilité (quand je dis de grandes quantité, ce sont des kilos de d’isolant et ce, pendant plusieurs années.
Par ailleurs, en ce qui concerne la ouate de cellulose entre autres, elle présente plusieurs défenses naturelles contre la dissémination du bore :
contrairement à des granules de liège, elle ne fuit pas tel du sable dans un sablier, ceci même avec des passages de plusieurs cm2, donc pas de possibilité des retrouver du bore dans l’air sous prétexte d’un percement ou d’un trou oublié dans le support,
Il est possible, simplement en pulvérisant un peu d’eau dessus de stabiliser totalement le matelas isolant, empêchant ainsi toute dissémination sour l’effet d’un courant d’air.
Que le sel de bore ne soit pas inoffensif, nous en sommes d’accord, encore faut-il bien évaluer les risques encourus… »
Je constate que des lobbies anti-sel de bore continuent à œuvrer, je m’en désole mais n’ai aucune intention à chercher à convaincre, tout juste informer…