Imaginez-vous dans un habitat modulable à souhait dont l’impact sur l’Environnement serait minimisé au possible et qui serait pré-construit hors-site pour une installation vertueuse et rapide… C’est ce qu’a imaginé puis conçu Bruno GOBERT via sa SAS BG EtRe EcoReS. Cet article vous présente ce concept.
Fondée par Bruno GOBERT en 2020, la SAS BG EtRe EcoReS est une agence d’Etude et de Recherche en éco-conception pour le ReSpect de l’Environnement dans l’habitat. Elle conçoit des concepts et des services pour des produits qui améliorent la relation entre l’Humain et le reste des Vivants et l’Environnement.
La SAS porte les valeurs de son fondateur basées sur la Charte de l’Environnement et la Loi Grenelle (1&2). Elle a intégré l’Environnement en tant qu’actionnaire moral dans ses statuts. Une valeur sociale égalitaire y est également inscrite ce qui en fait une société innovante à valeurs ESS et RSE.
Dans le cadre de ses études, elle s’est penchée sur l’habitat et sa mise en conformité avec les lois environnementales citées. Et c’est ainsi qu’est né le concept « Habitat EcoReS » en Novembre 2017.
Le Concept « Habitat EcoReS »
De l’idée au concept
En 2006, le conteneur maritime réformé a été introduit dans le monde du bâtiment par des architectes hollandais qui ont eu l’idée d’en faire des logements pour les étudiants. Depuis, il est en vogue dans l’habitat alternatif léger. Il présente des caractéristiques intéressantes :
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Modulaire (« Qui est constitué d’un ensemble de modules : Bibliothèque modulaire » – Larousse)
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Modulable (« Qui peut être modulé : Coffre modulable » – Larousse)
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Transportable
Cependant, le bilan environnemental présente quelques points noirs dont le principal est la matière utilisée, l’acier corten®, difficilement recyclable.
Afin d’en conserver les points positifs tout en supprimant les points négatifs, la solution « bois » s’est vite imposée comme le plus en accord avec nos valeurs. Dès Décembre 2017, une première version du concept modélisée en 3D sous Sketchup est présentée à un constructeur de bâtiments en bois pour validation de l’idée et des sections des composants en bois.
Depuis, 6 versions se sont succédées en fonction des rencontres avec les professionnels de l’habitat en bois et d’une veille technologique permanente. Début 2021, le concept « Habitat EcoReS » est reconnu fabricable sans prototypage par la Plateforme Technologique du bois du Jura, (Mouchard – 39), 3 constructeurs du Doubs et du Jura et un assureur professionnel du bâtiment. Cela s’explique par le fait que Bruno GOBERT, issu du Génie Mécanique et Productique, a les compétences d’un fabricant. Le concept a donc été développé en prenant en compte tous les aspects de la fabrication et de l’assemblage.
Réputé innovant à plus d’un point, un dépôt de brevet a été réalisé en Octobre 2020, couvrant l’aspect environnemental inclus dans le procédé, la modularité et la modulabilité à 4 niveaux (composants, parois, module, habitat).
Le contenu
Le concept « Habitat EcoReS » est un ensemble indissociable de valeurs environnementales, d’un cahier de spécifications techniques et un catalogues des matériaux à utiliser.
– Le cahier des spécifications décrit les dimensions des composants, les usinages nécessaires, la gamme d’assemblage et les procédés de mise en œuvre.
– Le catalogue des matériaux est justifié par le fait que la réflexion porte sur des considérations environnementales fortes, et non uniquement sur la technique. La structure est une solution destinée à être vertueuse à condition que l’isolation et l’équipement ne viennent pas en contredire l’esprit. Chaque matériau inscrit dans ce catalogue a été « pesé » et sélectionné pour son faible poids polluant. L’outil Ecolizer 2.0 diffusé par le Pôle Eco-Conception est très intéressant pour cette tâche. Au final, il recense des matériaux issus du recyclage, ou bio-sourcés, ou encore présentant une longue durée de vie ou une robustesse rendant acceptable l’énergie grise pour le fabriquer.
Il est important de préciser que chaque étape de la conception a été associée à une Analyse du Cycle de Vie (ACV) de chacun des composants et de l’ensemble. Ainsi le produit final, un module en bois baptisé BG-ModuPac®, est entièrement recyclable et chaque composant est démontable en vue d’une éventuelle réutilisation en fin de vie de l’ensemble.
Le module BG-ModuPac
L’esprit du concept est de fournir des modules qui constitueront :
- un habitat résidentiel ou de loisir
- un gîte, un bungalow
- un bureau, une salle de coworking
- un local de service comme une bibliothèque, des salles de réunion…
Un module mesure 3,40m de largeur (hors bardage) et se décline sous 5 surfaces allant de 10m² à 30m², (modulabilité). Il est jouxtable et superposable (sur 1 seul étage) à d’autres, même en cours de vie d’un habitat existant (modularité).
Maintenant, imaginez un jeune couple qui s’installe. A ce stade, 50m² constituent une belle surface sans pour autant exagérer sur l’emprise au sol : un séjour-salon avec cuisine ouverte de 25m², une chambre de 11m², une salle de bain et toilettes. Quelques années plus tard, un enfant arrive et la place vient à manquer : Il faut une chambre supplémentaire ! Plutôt que de chercher une maison plus grande, des modules peuvent venir se greffer aux autres, (évolutivité), avec un permis de construire plus simple à réaliser puisqu’il reprend l’ancien en extension et que le principe constructif est identique. Bien sûr, cette évolutivité est à prévoir dès le début du projet constructif en prévoyant la surface d’extension ! Cet enfant grandit, et petit frère ou une petite sœur pointe le bout de son nez. Même si le module ajouté pour l’aîné offre la surface nécessaire pour une nouvelle chambre, le séjour devient trop petit. La SAS a développé un système simple qui rend un mur intérieur, fixé sans clous ni vis au plafond et au sol, démontable à souhait. de fait, l’agencement intérieur peut être adapté au nouveau besoin.
La loi sur la clause de mobilité d’un salarié au sein de l’entreprise incluse dans le droit du travail, (article L1222-1 du Code du travail), peut avoir des conséquences financières importantes lorsque l’on est propriétaire de son logement individuel. Par nature, les modules « BG-ModuPac » sont déménageables et transportables, (en transport exceptionnel de catégorie 2) ce qui peut apporter une solution moins onéreuse et chronophage que la vente de sa propriété et l’achat d’une nouvelle. Il « suffit » alors de trouver le bon terrain et d’adapter le permis de construire d’origine à la nouvelle commune afin de déménager les modules avec leur contenu.
Un défaut souvent mentionné dans les maisons avec ossature en bois est la perte d’étanchéité à l’air et l’eau dans les coins du bâtiment. Cela s’explique par les coups de boutoir incessants des vents qui mettent à rude épreuve tout obstacle qu’ils rencontrent. Une simple astuce inédite de construction résout ce soucis de manière permanente. Cette même astuce permet de démonter les cadres verticaux de l’extérieur. Ainsi, lorsqu’il faudra changer l’isolant, l’opération se fera sans gêne sur la vie intérieure. De même, lors de l’évolution du logement, toutes les opérations se feront aussi sans gêne intérieure et le parement intérieur sera retiré au dernier moment.
Le coût de fabrication est une donnée importante et, avec la RE 2020 qui arrive, les professionnels du bâtiment s’accordent à dire que le prix du m² va augmenter de 10 à 30 % d’ici 2 à 3 ans. Le concept étant ancré très profondément dans les connaissances et valeurs environnementales de Bruno GOBERT, acquises sur plus de 50 ans, les choix arbitrés sont déjà en phase avec cette nouvelle réglementation qui ne fait que décliner la Loi Grenelle pour les habitats. De plus, le principe constructif fait appel à la pré-fabrication et à une certaine industrialisation dans la mesure où les dimensions sont standardisées.
Afin de gagner sur le temps de fabrication et d’installation, le soubassement, l’habitat et la couverture sont divisées 3 parties distinctes qui s’emboîtent l’une dans l’autre. La parallélisation des tâches induite réduit également le coût de production. Au final, tous les surcoûts de la future réglementation énergétique sont absorbés par l’optimisation des procédés de fabrication et l’absence de terrassement, de fondation et de dalle (explication à la suite).
A l’attention des architectes, toute liberté d’agencement et de parement est conservée pour que vous puissiez intervenir.
L’Environnement
Nous avons vu les aspects généraux du concept dans son utilisation. Nous allons maintenant aborder les apports liés à la démarche environnementale.
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Chaque module est fabriqué hors site. Il est livré sur le site « hors-d’eau hors d’air » ce qui permet à la fois d’accélérer le temps de fabrication et le temps de mise en œuvre et aussi de garder un chantier propre.
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Limiter l’empreinte sur le sol est une préoccupation sur plusieurs niveaux :
– Imperméabilisation entraînant une augmentation des inondations et glissements de terrains
– Emprise rémanente en fin de vie de la maison
Afin de limiter au maximum cette empreinte, le choix du soubassement s’est porté sur le pilotis. Avec ses 80cm de hauteur en moyenne, il permet de conserver la perméabilité du sol tout en laissant les eaux de pluie circuler sans contraintes. Cela réduit les risques de nappes d’eau dévalant sur trottoirs et voies de circulation. De plus, il favorise la ventilation du soubassement et participe ainsi à son assainissement.
Les pilotis sont installés sur des pieux métalliques et des platines réglables en hauteur. En fin de vie ou de déménagement, aucune trace n’est alors laissée sur le terrain. Les platines permettent de rattraper d’éventuels mouvements du terrain en fonction des périodes de sécheresse.
L’usage de ce type de soubassement évite le terrassement, l’arasement, les fondations et la dalle souvent en béton. Ces procédés entraînent de fortes pollutions matérielles, visuelles et sonores sur le site pendant la construction et laissent une trace dans le sol pour très longtemps, même après la fin de vie de la construction.
Grâce à l’espace libéré, une ou plusieurs citernes souples de récupération des eaux de pluie peuvent être installées, sous les salles d’eau de préférence. Associée à un système de cartouches et un surpresseur, cette eau est utilisable pour 90 à 100 % des besoins. En zone argileuse, un goutte à goutte peut également se brancher sur ces citernes et humidifier le sol sous le bâtiment améliorant ainsi sa tenue.
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L’isolation est assurée par des panneaux de fibres végétales non alimentaires afin de respecter le principe de la perspirance. Ce type d’isolation permet une respiration naturelle des murs et draine la vapeur d’eau vers l’extérieur sans apport technologique. Les fibres de chanvre, lin ou riz sont préconisées. Et le fait de n’utiliser qu’un isolant sur toute l’épaisseur des cloisons tant verticales qu’horizontales permet d’obtenir une homogénéité sans rupture de phase et sans risque de point de rosée, source de moisissures et pourrissement.
L’isolation est calculée pour offrir un confort thermique nécessitant un faible apport énergétique d’appoint.
- Le bois provient idéalement de forêts locales ayant un label « forêt gérée de manière raisonnée ou respectueuse de l’Environnement ». En Franche-Comté, où nous sommes basés, l’épicéa et le douglas sont de mise car les parasites entraînent un abattage de masse. Il y a donc un énorme stock à valoriser. L’essence de bois est à voir pour les autres régions. A savoir que des recherches sont en cours pour utiliser le bambou, bien plus résistant tant mécaniquement que face aux attaques des insectes, rongeurs, humidité.
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En fin de vie, tous les composants sont démontables et réutilisables autant que possible, sinon, recyclables. Le(s) module(s) est(sont) démonté(s) ou déménagé(s) et aucun composant ne reste sur le terrain rendu à la nature.
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Afin de limiter l’utilisation de matières premières, de ressources naturelles, le concept est pensé de façon à ce que les modules soient robustes et pérennes. Les matériaux sont sélectionnés pour leur qualité et aussi pour leur durée de vie. C’est ce qui explique le choix de la couverture en tôles métalliques qui a une durée de vie d’au moins 50 ans contrairement aux tuiles béton ou terre cuite. Ce type de couverture est insensible aux tempêtes, à la grêle, au gel, à la mousse et aux lichens. Le coût au m² est également intéressant.
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Le concept est conçu pour une grande adaptabilité aux terrains. Ainsi, il peut être installé sur des zones inondables en cas de crues du siècle, en zone côtière car les modules peuvent être déplacés quand nécessaires. Dans les polders ou sur des lacs, le soubassement est remplacé par des caissons de flottaison qui supporteront également la terrasse et le chemin de ronde.
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L’autonomie est l’extension associée au concept. Une bonne isolation constitue la base pour des propositions optionnelles qui conduiront à une indépendance :
– Récupération des eaux de pluie,
– Bassin de phyto-épuration (mutualisable),
– Panneaux solaires polymères 100% recyclables,
– Micro-éolienne (en cours d’études),
– Bio-climatisme avec verrière et bac de culture,
– Chauffe-eau solaire sous toiture.
Destinations
Résumé des caractéristiques d’un module « BG-ModuPac »
- Fortes valeurs environnementales
- Robuste et pérenne
- Modulaire et modulable
- Evolutif et déménageable
- Adaptable au terrain
- Isolation ne nécessitant pas de technologie énergivore
- Prévu pour une autonomie énergétique
- Facile à fabriquer, à mettre en œuvre, à démonter
- Maîtrise des coûts de production
- Pas de technologie énergivore
Les spécificités du concept le destinent particulièrement aux zones péri-urbaines et la campagne, en plaine et basse montagne, aussi bien pour le particulier que pour le professionnel. Il est aussi adapté à la rénovation en extension, accroissant la rapidité d’installation du fait de l’absence de terrassement et de fondations, et de la pré-fabrication hors-site.
Conclusion
Ce document est général et ne contient pas de détails techniques du fait de la politique de protection intellectuelle et le brevet couvrant le concept. Ces informations sont disponibles après signature d’un contrat de confidentialité.
Cette réalisation, qui va au-delà du concept puisqu’elle inclut les procédés de fabrication reconnus en phase avec la DTU 31 .2 et la législation, est destinée aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels. Elle est une solution prête à fabriquer en suivant les directives des documents associés au concept.
Chacun joue un rôle dans sa propagation :
- Influenceurs : sites internet, organismes, architectes
- Décideurs : constructeurs de maisons en bois, banquiers
- Prescripteurs : maîtres d’œuvres, bureaux d’études thermiques, communautés de communes, organismes publics
Toute information à son sujet est à demander à la SAS BG EtRe EcoReS.
Contact : Bruno GOBERT, (+33) 06 25 05 07 34, bg.etreecores@gmail.com