Cette maisonnette végétale a été conçue pour son architecte argentin

Située dans la périphérie de la ville argentine de La Plata (Argentine), cette maison a été pensée et éco-conçue pour et par son propre architecte Facundo S. López

[De l’architecte] Cette maison invite à une exploration technologique basée sur les matériaux en bois et en chaume, pour une recherche de construction durable, rapide et à petit budget. Elle fait appel à des types constructifs et spatiaux que l’on retrouve dans l’histoire de l’architecture vernaculaire, s’articulant avec des matériaux et des processus de construction contemporains.

La maison végétale de Facundo S.López - Argentine

La maison végétale de Facundo S.López – Argentine

Cette maison représentait un tout nouveau défi dans la pratique de l’auteur : penser sa propre maison. Le concevoir était cependant le retour à un exercice ancien, réalisé dans chacune des maisons qu’il a construites pour d’autres personnes, consistant à imaginer sa propre maison. Il doit cumuler vingt années d’initiation dans le domaine de la discipline, une barre qui lui paraît parfois trop haute.

La maison végétale de Facundo S.López - Argentine

La maison végétale de Facundo S.López – Argentine

Ces créations précédentes avaient des formes, des thèmes et des matériaux différents au cours de ces vingt années. Ils étaient placés dans les forêts, les quartiers urbains ou les terrains montagneux, mais jamais en plaine. Le lieu finalement choisi, par hasard, est un champ qui deviendra très lentement une zone suburbaine de la ville argentine de La Plata. Un coin de 2 000 m², entre une voie ferrée dévorée par la végétation, la clôture d’un petit aéroport et le vide de maisons de campagne et de terrains vides qui séparent la zone des quartiers plus urbains de la ville. Dès les premières visites sur le site, bien avant qu’il y ait des rues ou de l’électricité, les vaches paissent et les oiseaux volent.

La maison végétale de Facundo S.López - Argentine

La maison végétale de Facundo S.López – Argentine

Les idées précédentes sont laissées de côté : un mégaron latino-américain, une maison sur pilotis comme à Chiloé, un patio espagnol d’orangers ou une intihuatana pour les nuits. Une fois de plus par hasard, apparaît un toit très léger, qui profite d’une petite industrie qui fleurit dans nos villes : les toits de chaume. Ce sera une maison éphémère, non conçue pour durer éternellement. Cette finitude finit par libérer l’architecte des prétentions passées. Une maison sera construite juste pour le présent.

La maison végétale de Facundo S.López - Argentine

La maison végétale de Facundo S.López – Argentine

Certains enseignants montrent la voie : un double toit pour ces climats de moins en moins tempérés. En dessous, un caisson en bois, conçue à partir de l’organisation des matériaux offerts par l’industrie et de l’économie des ressources, particulièrement rares ici. Le caisson bouge un peu par rapport au toit de chaume, et dans ce décalage, on revient à une idée récurrente, désormais très favorable dans cette plaine : la galerie du ranch.

La maison végétale de Facundo S.López - Argentine

La maison végétale de Facundo S.López – Argentine

Le système constructif est hérité d’architectures qui n’ont pas grand chose à voir avec la plaine, mais qui sont aujourd’hui hybridées à travers des toiles d’araignées hypertextuelles et des livres qui sentent le vieux : c’est à la fois la charpente en bois des maisons nord-américaines et le minka japonais, ou l’artificiel faune de la pampa de Glenn Murcutt.

Une maison qui continue avec une logique qui s’est produite dans certaines précédentes de l’auteur : une maison entièrement constituée d’un seul type de matériau : le bois et les fibres végétales. Ce n’est plus une grotte, mais une cabane, ou peut-être une forêt : le toit de chaume a une structure avec des étais d’eucalyptus et des longerons et entretoises en saule, tous apportés de diverses provinces d’Argentine.

La maison végétale de Facundo S.López - Argentine

La maison végétale de Facundo S.López – Argentine

Les fondations de la maison, également en bois dur, ont été recyclées à partir d’anciennes traverses de chemin de fer. La structure est en pin implanté. L’enveloppe est constituée de panneaux de contreplaqué et le sol est constitué d’une variante plus dure du bois local, l’eucalyptus rostrata.

Crédit Photos : Luis Barandiarán

(source)

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Pascal Faucompré
Editeur et Rédacteur en chef de Build Green, le média participatif sur l'habitat écologique et pertinent. Passionné par le sujet de l’éco-construction depuis 2010. Également animateur de nombreux réseaux sociaux depuis 2011 et d'une revue de web sur : Scoop.it

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