Le projet Lammas a été créé à Tir y Gafel, dans le nord du Pembrokeshire, au Pays de Galles pour lancer un modèle alternatif de vie sur terre. L’objectif est de permettre aux gens d’explorer un mode de vie différent, pour démontrer que des alternatives sont possibles ici et maintenant.
L’histoire commence par la maison de Charlie
Si le village Lammas a pu réussir le pari de devenir un éco-village, c’est aussi dû à une histoire passionnante où les propriétaires et architectes d’une éco-maison aux Pays des Galles ont bataillé pour empêcher sa destruction. Cette maison a été conçue au cours de l’hiver 1997-1998 et malgré ses nombreuses qualités écologiques, les autorités locales lui ont toujours refusé un permis de construire. En effet, elle comporte un toit en gazon isolé à la paille, fonctionne à l’énergie solaire et éolienne et les toilettes sont traitées en compost.
Il a fallu attendre 2007, plusieurs batailles devant les tribunaux pour qu’on puisse leur accorder ce fameux permis, les propriétaires devaient en contrepartie respecter de nouvelles directives du comité d’octroi des permis. Ils ont bénéficié d’un permis de construire conditionnel pour trois ans. En octobre 2016, ils ont reçu la permission de construire une nouvelle rotonde à faible impact.
La construction d’une maison doit avoir un faible impact environnemental, les logements doivent donc obéir à une gestion durable avec des matériaux recyclés et si possible d’origine locale. Pourtant, la maison de Charlie et Megan, bien qu’utilisant les ressources d’énergie renouvelable, ont eu aussi des difficultés à obtenir un permis de construire. Nul était le soutien des gens du monde entier sur leur page Facebook, leur maison aurait pu être détruire.
Le couple Charlie et Megan avait décidé de poursuivre la construction de leur maison hobbit même s’il s’attendait à ce que les autorités leur refuse une autorisation de construire. Il a fallu des pétitions de plus de 100 000 personnes pour sauver cette maison. Cela est dû au fait que certaines personnes trouvaient que leur hobbit ne respectait pas les normes de construction et de planification.
Une vidéo sur la maison de Charlie et Megan :
La maison se trouve dans une région rurale du Pays de Galles où s’applique une règle de planification unique, appelée One Planet Development. Les résidents y vivent plus durablement que la norme du 21e siècle.
De la maison Hobbit en terre à l’écovillage
Lammas a été cofondé par Larch Maxey, le réalisateur de Bright Green Futures, en 2005. C’est un éco-village pionnier situé à Pembs, au Pays de Galles, où toutes les maisons sont intégrées dans de petites exploitations, fournissant 100% des besoins énergétiques, d’eau et de déchets. La grande majorité de la nourriture et des revenus sont produits par les habitants de l’écovillage.
Le concept de l’écovillage de Lammas est celui d’un collectif de petites éco-exploitations travaillant ensemble pour créer et maintenir une culture autonome. Les résidents sont issus de tous les milieux et certains ont une expérience de la vie à faible impact et de la construction naturelle. L’eau, la forêt et l’électricité sont gérées collectivement et les parcelles sont en grande partie dédiées à la culture alimentaire, aux activités terrestres, à la culture de biomasse et au traitement des déchets organiques.
La construction de l’écovillage a débuté en 2009/2010 et est actuellement à mi-parcours de sa phase d’installation. Lammas vise à établir un exemple prospère de développement à faible impact, en fournissant une ressource éducative qui montre la voie à suivre pour un développement rural véritablement durable à l’avenir.
Le succès de la politique de développement One Planet
Grâce aux travaux et à la politique de One Planet, il a été prouvé que les petites exploitations de permaculture en altitude peuvent être plus productives et durables que prévu. Pour le cas de l’écovillage Lammas, les critères prévoyaient qu’au moins 75 % des besoins élémentaires des ménages devaient être satisfaits au moyen d’activités terrestres, ce qui constituait un objectif difficile à atteindre. Lors de la publication du dernier rapport annuel, ils sont parvenus à 89%, un véritable succès !
Les besoins totaux des neuf ménages de l’écovillage ont été estimés à environ 104 000 £ en 2014. Environ la moitié de ce montant (52 000 £) a été couverte directement par la culture de denrées alimentaires, la production d’énergie et autres activités.
Pour transposer ce modèle à plus grande échelle, l’écovillage organise des programmes d’intégration auprès de personnes en quête d’un nouveau mode de vie moins impactant pour notre environnement. 32 familles en ont déjà bénéficié !
Vidéos sur l’écovillage Lammas :
Maisons durables au Pays de Galles
Vous aimeriez construire vous-même votre maison et vivre une vie extrêmement simple ? Découvrez-en plus sur l'initiative du Pays de Galles qui encourage ce choix de vie.Via: http://lammas.org.uk/en/welcome-to-lammas/
Posted by Curioctopus.fr on Thursday, August 30, 2018
Notre avis : ce principe d’éco-village dont le but est de vivre en toute autonomie sans impacter l’environnement est une solution intéressante pour repeupler les campagnes et redynamiser les villages éloignés des villes. Il subsiste encore quelques freins au niveau économique (rentabilité) et alimentaire. Et bien que ce concept soit un idéal pour nombre d’entre vous, il ne peut malheureusement pas répondre aux besoins d’une population à l’échelle d’un pays (au niveau alimentaire et énergie notamment). Ce mode de vie reste toutefois le plus proche de nos aspirations …